Universalité et variété de l'urbanisation

« Dix-sept ans séparent ces deux photos ......

Ci-dessus : construction du C.N.I.T.

(Centre National des Industries et des Techniques) en 1956 au milieu de petits pavillons avec jardins et de modestes Immeubles d'habitation.

(J.

Biaugeaud).

· Ci-contre : le même quartier en Septembre 1973, vu du boulevard circulaire qui le contourne, est devenu un cen· tre d'activités tertiaires.

(EPAD).

T~Rl'9A~~SA 'f~ON ~1!' URBA~8$~TION La seconde révolution urbaine coïncide avec l'accélération de l'urbanisation des pays indus­ trialisés et les débuts de l'urbanisation des pays en voie de développement.

Il Les villes grandissent à un rythme considérable dans la mesure où l'accroissement de population se combine la plupart du temps avec l'exode rural.

Au siècle dernier, la faible productivité du travail agricole comparée aux rendements élevés obtenus dans l'industrie avait précipité les habitants des campagnPs vers les centres urbains; de nos jours, l'éléva­ ti.on de la productivité agricole pour une po­ pulation paysanne excédentaire pousse au départ des agriculteurs dont le revenu ne croit pas aussi vite que celui des citadins.

Aujour­ d'hui comme naguère, la ville ne cesse d'exer­ cer sur les masses paysannes une puissante attraction, renforcée par les moyens modernes d'information; sa fascination est particulière­ ment forte sur les ruraux du Tiers-Monde.

L'amélioration des transports intervient égale-· ment comme cause et conséquence de l'urba­ nisation, au point que, la deuxième révolution urbaine résulte de la multiplication et de la généralisation de l'automobile.

Car l'élévation des revenus non seulement accentue la concen- tration urbaine où se localisent les divers équi­ pements mais diffuse une urbanisation grosse consommatrice d'espace.

Il L'expansion urbaine apparaît étroite­ ment liée au développement de l'économie, comme le montre la proportion d'actifs engagés dans les· secteurs secondaire et tertiaire.

Les coef­ ficients de corrélation calculés pour trois pays industrialisés font ressortir la correspondance entre taux d'urbanisation et pourcentage d'actifs non primaires.

Ils montrent également qu'en France, l'urbanisation semble davantage liée au secteur tertiaire qu'au secondaire.

D'une façon générale, l'urèanisation actuelle des pays évolués est entraînée par la disparition de la société rurale, pénétrée et transformée par l'expansion urbaine; par la généralisation du système de production industrielle et de son mode d'orga­ nisation; enfin, par le développement rapide des services - industriels, administratifs, so­ ciaux, culturels - dont la croissance est celle qui modifie le plus la structure urbaine.

Ainsi, après un siècle et plus d'industrialisation, le tertiaire ancien auquel s'ajoute le tertiaire in­ duit a retrouvé son ancienne prépondérance et l'affirme d'autant plus que la ville est plus grande.

Le tertiaire, en se développant, renforce la concentration : ses caractères de service, d'organisation de la gestion, de préparation à la décision, de coordination des échanges l'in­ citent à se rapprocher des centres de direction.. »