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Emile DURKHEIM : « Les Règles de la méthode sociologique »

Publié le 08/03/2022

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sociologie

« Emile DURKHEIM : « Les Règles de la méthode sociologique »  Critiques de l’ouvrage : Les appréciations portées sur Les règles de la méthode sociologique sont divergentes.

Pour certains, cet ouvrage n’atteint pas la qualité des autres écrits de Durkheim alors que, pour d’autres, il s’agit d’un remarquable travail. Durkheim semble lui-même hésité : d’une part, il affirme qu’une science véritable part des données de l’observation des faits : « la science, pour être objective, doit partir [ ...

] de la sensation.

C’est aux données sensibles qu’elle doit directement emprunter les éléments de ses définitions initiales ».

D’autre part, il commence à définir le fait social : c’est l’objet du premier chapitre intitulé « Qu’est- ce qu’un fait social ? », pour ensuite traiter des règles relatives à l’observation des faits sociaux, dans le second chapitre.

En fait, on peut dire que l’auteur lui-même n’applique pas la méthode qu’il propose et donc, il faut reconstruire le cheminement de la pensée de Durkheim. Durkheim soutient que « c’est de la sensation que se dégagent toutes les idées générales, vraies ou fausses, scientifiques ou non.

Le point de départ de la science ou connaissance spéculative ne saurait donc être autre que celui de la connaissance vulgaire ou pratique.

C’est seulement au24 Emile DURKHEIM : « Les Règles de la méthode sociologique » delà, dans la manière dont cette matière est ensuite élaborée, que les divergences commencent ».

Or, trente pages avant, il affirmait exactement le contraire : « Ce n’est donc pas en les élaborant (les notions vulgaires issues de la pratique), de quelque manière qu’on s’y prenne, que l’on arrivera jamais à découvrir les lois de la réalité ».

Il n’y a donc pas de réelle discontinuité qualitative opérée par la pratique théorique de Durkheim. Selon Durkheim « un fait social ne peut être expliqué que par un autre fait social, et, en même temps, nous avons montré comment cette sorte d’explication est possible en signalant dans le milieu social interne le moteur principal de l’évolution collective.

La sociologie n’est donc l’annexe d’aucune autre science ».

On peut remarquer une contradiction dans cette déclaration.

En effet, on affirme la spécificité de la sociologie par rapport aux autres sciences quand, dans la phrase même où l’on exprime cette prétention, on emploie deux concepts « milieu » et « évolution » qui reviennent proprement à la biologie.

Et pourtant, juste un paragraphe plus bas, c’est Durkheim lui même qui nous met en garde : « il est impossible que les mêmes notions puissent convenir identiquement à des choses de nature différente ». On peut dire aussi que Durkheim ne cherche pas à interviewer les personnes concernées, mais se base essentiellement sur des documents statistiques pour étudier plusieurs variables : sexe, âge, religion … En outre, la méthode comparative proposée par Durkheim présente une limite.

En effet, son incapacité à faire apparaître la succession nécessaire des divers états sociaux, cette méthode reste muette sur la question du progrès. De plus, les définitions, le langage sociologique et les règles de la méthode sociologique ne peuvent pas être généralisés.

En effet, les durkheimiens n’hésitent pas de différer de l’auteur sur des points importants et donc de s’écarter de la méthode exposée dans l’ouvrage.

Notamment comme dans les travaux de Mauss, ce dernier s’inspire de l’ouvrage de Durkheim, quand il s’agit de la définition du social, du principe de causalité et de l’importance de la classification.

Mais, en ce qui concerne la distinction entre le normal et le pathologique, Mauss ne mentionne jamais cette distinction dans ces études. Enfin, on peut adresser des critiques à Durkheim en tant que holiste : 25 Emile DURKHEIM : « Les Règles de la méthode sociologique »  Il abandonne l’analyse des comportements individuels à la psychologie qui risque de les traiter hors de leur contexte social.  Il néglige les choix et les arbitrages des individus exclusivement vus comme subissant passivement ce que produit la société.

Ce qui aboutit à nier la part de choix qui existe dans l’espace social.  Il suppose des déterminismes liés au jeu des «faits sociaux », des « classes » ou de « l’habitus» comme si tout était joué d’avance.  Actualité de la question : La sociologie est un sujet d’actualité.

Elle fait l’objet de cours spécialisés dans toutes les écoles de management.

La connaissances en sociologie constitue un besoin énorme pour chaque individu. En effet, la sociologie nous permet de s’intéresser de près aux faits de la société (la délinquance, l’exclusion sociale, l’abstentionnisme, l’organisation du travail, l’homosexualité, la famille...) souvent commentés dans la presse par les journalistes et dans les conversations quotidiennes par les individus.

Ce qui nous donne l’impression d’être familière avec ce terme et de savoir la démarche et les objectifs de la sociologie.

En même temps, si on demande à un non-spécialiste d’en parler, il a du mal à cerner exactement ses contours et souvent il est incapable de citer le nom d’un sociologue. La sociologie peut donc être d’une grande utilité, à condition bien sûr de faire l’effort d’acquérir et de maîtriser un minimum de connaissances conceptuelles, méthodologiques et théoriques pour se familiariser avec le vocabulaire, qui sert à décrire et à appréhender le social. En effet, la sociologie présente donc un triple intérêt : 26 Emile DURKHEIM : « Les Règles de la méthode sociologique » • Elle permet de parfaire la connaissance du monde dans lequel on vit et ainsi de pouvoir élaborer des jugements moins avancés et, au contraire, plus fondés car ce n’est pas parce qu’on fait partie d’une société qu’on la connaît. • Sur le plan individuel, la sociologie peut améliorer notre connaissance de soi.

En effet, les analyses sociologiques nous renvoient souvent à notre propre expérience et nous permettent ainsi de mieux comprendre nos croyances, nos comportements, nos choix, les raisons de nos échecs ou de nos réussites. • Sur le plan politique, elle peut aussi aider tous ceux qui détiennent un pouvoir quelconque à poser les bonnes questions et peut-être à trouver des solutions face à certaines difficultés sociales. En outre, aujourd’hui, on assiste à un accroissement du nombre de spécialités de la sociologie : elles vont de la sociologie de la famille à celle de l’organisation industrielle, de la sociologie du savoir à celle de changement social, de la sociologie de la criminalité à celle de l’art et de la littérature. Cet ouvrage d’introduction à la sociologie tente justement de pallier cette méconnaissance en rendant accessibles les principaux concepts et théories propres à l’analyse sociologique.

Il a eu un succès énorme et était pour plusieurs sociologues la référence de base pour leurs études.. »

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