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Société LA TAUROMACHIE

Publié le 04/02/2019

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Manolete avait connu quelques-uns de ses plus grands triomphes au Mexique, où sa première tournée avait été un événement national. L’Amérique latine revendique en effet son identité tau-

Les banderilles visent à aiguiser la férocité du taureau et à exciter sa combativité.

 

Leur pose, qui nécessite beaucoup d’adresse, donne Heu à un véritable ballet de la part des banderilleros.

Le matador porte /’estoque et la muleta. Pour l’estocade, il enfonce son épée entre la colonne vertébrale et le bord de l’omoplate du taureau.

 

romachique et donnera quelques grands toreros, comme le Mexicain Carlos Arruza ou, plus récemment, le Colombien César Rincon.

 

Enfin, les Français, qui se targuent d’une tradition tauromachique remontant au xixe siècle, ont donné naissance à une école qui est prise au sérieux en Espagne, de Nimeno II, qui s’est suicidé à la fleur de l’âge, au sympathique Richard Millian et au volontaire Denis Loré. Les matadors

Nimeno II, qui tirait son nom de sa ville natale de Nîmes, était le plus brillant des jeunes toréadors français. Très grièvement blessé par un taureau dans l’arène, il savait qu’il ne pourrait plus toréer. Il préféra se suicider.

 

espagnols attachent de plus en plus d’importance aux succès remportés en France.

 

Les arènes

 

La plaza de toros (arènes) comprend trois parties distinctes. Au centre se trouve l’arène proprement dite, étendue circulaire ou ruedo, qu’une couche de sable rend parfaitement plane. Autour se dresse l’amphithéâtre, percé de couloirs circulaires et rayonnants qui permettent d’accéder aux gradins. Ceux de la partie inférieure, découverts, s’appellent tendidos, tandis que sous les galeries supérieures on trouve les palcos, les gradas et enfin, tout en haut, l'anda-nada (promenoir). On distingue encore entre sol (les places au soleil) et sombra (les places à l’ombre, plus chères). Dans la barrière circulaire en planches qui entoure le ruedo sont ménagées des chicanes donnant accès aux burladeros, abris protégés par un épais panneau de bois.

 

Tout autour, séparé des gradins par une barrière plus haute, court le callejon («couloir») où se tiennent les péons et les matadors entre deux prestations, les valets d’épée, qui tiennent le matériel prêt, les éleveurs, les apoderados («imprésarios»), les photographes et quelques invités privilégiés. Des volets mobiles isolent le callejon du couloir de sortie du toril (espace où l’on tient enfermés les taureaux avant la corrida), diamétralement opposé à la tribune de la présidence, par où le taureau est lâché dans le ruedo. Enfin, les arènes comportent des dépendances: écuries, corral, boucherie (où sont dépecés les taureaux), infirmerie (parfois même salle d’opérations) et chapelle.

 

Les plus grandes arènes du monde se trouvent en Amérique latine, le record appartenant à celles de Mexico, 50 000 places, contre 23 000 à Madrid. En France, Nîmes l’emporte de loin avec les 16 000 places des arènes romaines - le seul cirque antique encore en usage avec celui, plus petit, d’Arles (leur forme ovale est toutefois mal adaptée à la corrida).

« La tauromachie À la génération suivante règne Fransisco Montes, dit Paquiro (1876--1907) dont la célébrité franchit les frontières.

Prosper Mérimée lui vouait une grande admiration: «tous les taureaux lui sont bons, il les tue quand et comment il veut».

Mais il est vivement critiqué par les puristes parce qu'il ne tue pas dans les règles de l'art.

Le sens de l'honneur espagnol est en effet intransigeant sur ce point: quand arrive la minute de vérité, le vrai matador doit s'engager totale­ ment, le uolapié, autre manière de porter l'esto­ cade, est révélateur de son courage: plongeant en avant en déviant la tête du taureau avec sa mu-leta, l'homme s'expose, car il perd de vue les cornes pendant une ou deux secondes.

Il s'acquiert ainsi le respect du public, qui écrase de son mépris le timoré, celui qui attend que la corne soit passée pour planter l'épée.

Les trois actes de la corrida x 0: ]i ro Vers le milieu du siède, le déroulement de la corri- � da est fixé, avec ses trois actes ou tercios, précédés ·§" du paseo ou défilé des cuadrillas (équipes consti-� s tuées du matador et de ses auxiliaires).

� La première partie débute par un travail au capote Oa grande cape de lourde percale -tissu de coton, fin et ser ré- bicolore), qui permet des passes de virtuosité comme la célèbre «véronique >>, où la cape, tenue à deux mains, balaie la tête et le dos du taureau.

Vient ensuite la pique, qui affaiblit les musdes du cou et oblige le taureau à baisser la tête.

De la science du picador, devenu aujourd'hui le mal-aimé des arènes, dépend le bon déroulement des actes suivants.

À cette époque, et jusqu'à la fin des années 1930, les chevaux des picadors n'étaient pas caparaçonnés, et bien des corridas se transformaient en héca­ tombe chevaline.

Le deuxième tercio est celui des UNE PASSE CLASSIQUE banderilles, paire de bâtons garnis de papillotes r- -- ---- -- ---- � LA POSE DES BANDERILLES Recorte en demi-véronique.

1"' temps : le torero • cite • le taureau.

3.

le torero pique -bandetllles.

! Test de courage du taureau A en Andalousie, dans une ganaderia.

de papier et se terminant par un crochet en har­ pon, que les banderilleros plantent au sommet du garrot.

Ceci dans un double but: réveiller le taureau après la pique et le préparer à la phase suivante en lui montrant qu'il n'est pas le maître du terrain.

Lorsque celui qui officie est un «artiste >>, la pose des banderilles se transforme en un véritable ballet.

Pendant ce temps, le matador s'est préparé à l'affrontement.

Le travail à la muleta débute par des passes brèves, qui ont pour but d'amener le taureau sur LE COSTUME L'habillage du matador se déroule selon un rituel immuable.

D'abord des bas de coton blanc, sur lesquels il passe des bas de soie rose montant au-dessus du genou.

Vient ensuite la chemise blanche à jabot; après quoi il lui faut l'aide d'un valet pour s'intro­ duire dans la culotte extrêmement moulante, attachée par des liens de chaque côté de la jambe et complétée par une haute ceinture.

Après avoir noué l'étroite cravate noire, il enfile le petit gilet brodé appelé cha/eco et chausse de fins escarpins (zapatillos).

Il lui reste alors à revêtir la chaquetil/a, veste courte alourdie par les broderies d'or et les passementeries incrustées de cabochons, aux épaulettes ornées de galons.

Auparavant, il a fixé sur sa nuque la caleta (chignon pos­ tiche).

Il ne lui reste plus qu'à coiffer la mon­ tera, petit bicorne emboîtant recouvert de passementeries noires, et à placer sur son épaule le capote de paseo, courte cape de parade somptueusement brodée, qu'il étalera sur la barrière de l'arène.

Les péons (auxil­ liaires) du matador ont des costumes ana­ logues mais moins riches, avec des broderies d'argent ou de simples passementeries noires.

Le picador porte le même type de veste sur un épais pantalon de cuir, renforcé à droite (le côté qu'il présente au taureau) d'une jambière de métal appelée mona.

Sa chaussure droite est également recouverte d'un sabot de fer, et son caractéristique cha­ peau rond, large et plat se nomme castoreno.. »

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