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Biologie moléculaire - les atouts et les difficultés du génie génétique constituent un défi pour la science et la société

Publié le 27/03/2019

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biologie

A quoi l'homme a-t-il le droit de toucher, et que doit-il s'interdire 7 Cette question se pose de plus en plus fréquemment avec les progrès du génie génétique. Depuis ces dernières années, les connaissances qu'ont acquises les biologistes sur les processus vitaux se sont étendues de façon considérable. Mais surtout, il est désorn1ais possible de pratiquer une intervention ciblée et rapide sur le patrimoine génétique d'une espèce.

Un être vivant est constitué de cellules : une bactérie n'en comporte qu'une seule, l'être humain plusieurs milliards. Même si leurs fonctions sont tout à fait distinctes, chaque cellule contient la totalité du patrimoine génétique. Le porteur de ces informations est l'acide désoxyribonucléique, en abrégé ADN. Certaines parties de l'ADN, les gènes, sont le support des caractères héréditaires et donnent des indications spécifiques pour la fabrication de différentes protéines, les matériaux universels de construction detous les organismes.

Le génie génétique appliqué à l'agriculture : dans un champ expérimental, ona semé une espèce céréalière qui devrait être particulièrement résistante aux caprices de l'environnement.

Le décodage de l'ADN. Dès 1869, le chimiste suisse Friedrich Miescher découvre la molécule d'ADN. Son rôle de transmetteur dans le mécanisme héréditaire ainsi que les processus biochimiques ne seront découverts que plusieurs dizaines d'années plus tard. Après avoir localisé les gènes sur les chromosomes, les chercheurs s'attellent à la recherche d'un élément qui contient les informations génétiques. Jusque dans les années 40, on suppose que la protéine est ce matériau, et ce sont les essais de transformation d'Oswald T. Avery qui

 

apportent un brusque revirement de pensée. Ce scientifique américain prouve, en 1944, que l'ADN est porteur des informations héréditaires, sans parvenir à en décoder le fonctionnement.

 

Huit ans plus tard, le physicien britannique Maurice Wilkins et son équipe effectuent les premières recherches radiographiques de la structure spatiale de l'ADN. À partir de ces résultats, James D. Watson et Francis Crick élaborent leur maquette fondamentale de la structure de l'ADN, qu'ils présentent en avril 1953 dans un article qui fait

biologie

« Une expérience au nom de la génétique : prélève­ ment de cellules d'une tumeur sur une souris le rendemen t de certaines plan tes en fa briquan t des espèces à rendement éle vé.

Pour les plantes économiq uement importantes, il faut trouver la pos sibil ité d'e xtraire l'a zote vital directe ment de l'air , ou de les faire pous ser sur des sols pauvr es, salés.

Les expér iences sur des organ ismes manipu lés géné tiquemen t sont particu lièremen t contestées.

Ce n'est qu' après un long combat juridique qu'une ex périen ce est autoris ée, en 1987, en Cal iforn ie, pour libérer des bactéries géné tiquement modifiées.

Les grand s grou pes chimiqu es trav aillent à la fa bric ation de pla ntes qui sera ient rés ista ntes aux herbicides.

Le lanc ement sur le mar ché de tom ates transgé niques en 1995 entraîne de vives protestat ions au sein de la Com munau té eur opé enne.

Il en ressort que les prod uits tra nsgéniq ues do ivent être clairemen t éti que tés.

La méde cine est le domaine de préd ilection du génie génétique.

Les cherche urs att eignen t le niveau molé­ culair e du corps humain et obti ennent de nouv elles informations sur le dér oule ­ ment des malad ies.

Grâce au génie géné tique , on expér imente sur les ani­ maux , si bien que le diagno stic précoce de ce rta ines malad ies est favorisé.

Des entrepr ises pharmaceut iques utilisent des bacté ries et des cultu res cellulair es pou r prod uire des substa nces pharm aco­ logiq ues.

Des cellule s d' ADN répliqué perme tten t, par exemple , la fabric ation du vac cin contre l'hépatite B ou de proté ines com me l'insuline humaine pour les diab étique s, ou enc ore l'hormone de croissance humaine.

Des substanc es com me l'interféron, qu'il est très diffici le d' extra ire par les méthodes tradition­ nelle s, peuvent être pour la premièr e fois di sp oni bles en qua ntité suffisa nte pour des recherches systémat .iq ues.

En op timis ant géné tiquemen t les micro­ or gani smes, il est possible d'amél iorer l' ef ficacité des procédés biotech niqu es pour fabriquer des enzymes destinée s à l'ind ustrie chimique et agro- alimen taire.

L'a pplic ation du génie génétique à l'homme reste le domaine le plus cont esté.

L'u tilis ation de méthodes génétiq ues boule verse le diagno stic précoce de nom breus es malad ies causées par des défauts géné tique s, qui dans certa ins cas peuvent être mieux soignées.

Cela donne toutef ois nais sance à de nouveaux problèmes éth ique s, sociaux et juridiqu es.

Dans l'éven tualité de pré­ dis posit ions naturel les géné tiquement négat ives, les détrac teur s vo ien t un danger de mar ginal isation de la personne concern ée, dans son travail comme dans sa vie privée.

La possi bilité de soigner des malad ies qui sont dues à des gène s endomma gés, voit un aven ir dans la thér apie génique somatique par l'inser­ tion de gènes intacts dans les cellu les.

En 19 90, des médecins américains an noncent de timid es premi ers succès dans le traitement d'une fillette souf frant d'un dé ficit immuni taire.

App lication commer ciale.

Outre les ré tice nces éthique s, il exis te enc ore dans de nom breux procédés génétiques de lour ds problème s d'e xécution, et de nom breux espoir s ne peuvent être encore comblés.

Les défense urs du génie géné tique y voien t tout de même une des plus impor tantes technologie s de l' av enir .

Des projets génétiq ues sont promus au nivea u nat ional pour des ra isons de fina ncement.

Des instituts nationa ux, la recherche universita ire et la recherche industrielle travaillent de concer t au dév elopp ement de ces étud es.

Boyer et le financier Robert Swa nson fondent en 1976, à San Francis co, la pr emièr e société de génie génétique.

Une mu ltitude d'autres entrepri ses s'ouvrent dans le monde entier.

Des attentes de mar ché et de forts inves tisseme nts entraînent cependant une concentra tion, et les grands grou pes font leur entrée dans le doma ine de la bio technique.

Les cherche urs ind ustriels protègent les énor mes investissements par toutes sortes de droits.

Aux États-Unis, un brevet pour des micro-or ganismes génétiq uement mod ifiés est déposé pour la premi ère fois en 1980.

Depuis 1986, des dema ndes pour les plantes sont accordées.

Après le pr emier brevet d'un vertéb ré, la souris ca ncérigène en 1988, le débat s'enf lamme autour des aspects jur idiq ues et éth iques du bien- fondé de brevete r des êtres vivants.

Dans les années 70, le déb at s'engage sur les dang ers que compor tent les pr océdés génétiq ues.

À la su ite de la conférence internati onale d'Asilomar en Cal iforn ie, le min istère améric ain de la Sa nté définit des directives qui ne tardent pourt ant pas à être levées sous la pres sion de la science et de l'ind ustrie.

L'Allemagne com pte parmi les pays qui suivent ces rec ommand ations.

Des cadres obli gatoi res pour la recherche et l'ind ustrie ne sont fixés qu'en 1990 par une loi de régle­ me nta tion.

Les détrac teurs relanc ent le débat entre les scientifi ques, les hom mes politique s, les juristes, les philo sophes, les théolog iens et les citoyens sur l'utilisation, le s da nger s et les limi tes éthiques de la gé néti que.

On exige la transparenc e, une re cherche des risque s complém entaires et l' éven tualité d'a lternatives.

Des opposants aux expériences génétiques occupent une route près de Buggingen au sud du pays de Bade : il est question de semer du maïs transgénique dans les champs alentour.

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