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Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ?

Publié le 16/07/2004

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conscience

Au quotidien, chacun de nous est confronté à la rencontre des autres mais aussi à des moments d'isolements momentanés. Ces instants de solitude, souvent voulus ou choisis, permettent, dans la plupart des cas , une prises de conscience globale dont découle une prise de conscience de soi  Au contraire, la véritable solitude correspond à l'absence quasi totale de communication, avec soi même et avec les autres. Cet état s'apparente au dramatique isolement de celle ou de celui qui n'a rien à partager avec autrui, qui ne construit aucune perspective d'avenir et qui, de fait; n'a pas conscience de sa propre existence.  est ce que toutes formes de solitude favorisent une prise de conscience de soi? Est ce seulement dans les moments d'isolement que n'ait cette conscience? A partir de ce double questionnement, il conviendra de clarifier la notion de conscience de soi et l'état de solitude.  

• Sens des termes du sujet

 Ici nous avons deux termes : «Solitude«, «Conscience de soi«. Quel est le sens de chacun d'eux ?  Solitude : Par «solitude«, il faut entendre ici «seul soi-même« c'est-à-dire sans la médiation du monde extérieur ou d'autrui.  Conscience de soi : Par «conscience de soi« il faut entendre le rapport à soi de la conscience, c'est-à-dire le moment où elle se saisit elle-même comme conscience, où elle est elle-même son propre objet    • Sens de la question posée

 Peut-on prendre conscience de soi seul soi-même ou bien la conscience de soi doit-elle quelque chose à la présence du monde et d'autrui ?  

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« Dans la conclusion, on fera un rapide bilan de la thèse et de sa contradictoire.

On formulera ensuite de manièreclaire et explicite la solution au problème. « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtresvivants sur la terre.

Par là, il est une personne.

» Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. Dès le moment où l'enfant commence à parler de lui à la première personne — moment décisif et irréversible —, il sesaisit lui-même comme sujet pensant et conscient.

Cette faculté de la conscience à se prendre elle-même pourobjet, qu'on appelle la « réflexivité » de la conscience, fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire, chez Kant,un sujet moral responsable constituant une fin en soi. Conscience : « C'est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, quise met en demeure de décider et de se juger.

» Alain, Définitions, 1953 (posth.) La conscience réfléchie, par laquelle chacun prend conscience de ses propres états de conscience, est aussiconscience morale.

Car, portant mon attention sur mes véritables intentions, je suis à même d'en examiner la rigueuret la valeur morales. « La seule façon d'exister pour la conscience c'est d'avoir conscience qu'elle existe.

» Sartre, L'Imagination, 1936. « Connais-toi toi-même.

» Maxime gravée au fronton du temple de Delphes. Ce précepte, devenu la maxime favorite de Socrate, prête au contresens.

En effet, il ne doit pas être interprété comme une invitation àl'introspection, mais comme la nécessité pour l'âme de connaître les valeurs d'après lesquelles elle se détermine. « La maxime "Connais-toi toi-même", dans la bouche d'undieu et adressée aux hommes, est presque une méchanceté.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883.. »

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