Devoir de Philosophie

Le DEVOIR, la PERSONNE, le BONHEUR.

Publié le 22/02/2012

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           La question que pose la morale est celle de la manière de vivre: comment  bien vivre? La question de la morale engage la liberté, la culture, la subjectivité, le bien. Le paradoxe vient du fait que si les hommes désirent le bonheur, tous organisent la vie d'après des règles morales. Or si le bonheur on s'y réfère souvent, si on aime y penser, le devoir semble aller en sens inverse. Il est un préjugé fort répandu qui veut qu'on ne puisse pas être heureux quand on fait son devoir. Faudrait-il renoncer au devoir pour parvenir au bonheur? l'enjeu philosophique est de répondre à la question: qu'est-ce qu'une vie morale? Pourquoi avons-nous besoin de nous donner des devoirs? L'objectif de la sagesse étant que bonheur et devoir ne s'excluent pas.

« alors tu dois prendre cet avion”: la nécessité est conditionnelle: je ne dois prendre cet avion, que si je désire être àTokyo demain. L'impératif catégorique , lui, est inconditionnel : “tu ne dois pas tuer” ou “il ne doit y avoir aucune guerre”. Cet impératif ne supporte ni “si” ni “mais”. L'impératif hypothétique est un impératif d'habileté, d'efficacité .

L'impératif catégorique est un impératif de moralité : lui seul peut nous donner l'idée de ce qui est bien en soi , bien de manière absolue. “Si l'action n'est bonne que comme moyen pour quelque autre chose, l'impératif est hypothétique; si elle est représentée comme bonne en soi, et par suite comme nécessairement présente dans une volonté qui est en soi conforme à la raison, alors l'impératif est catégorique.” Kant souligne alors que les impératifs hypothétiques sont multiples et divers puisque les hommes ne peuventse proposer que des fins multiples et diverses.

Mais ajoute-t-il, il y a une fin que tous les hommes poursuivent: lebonheur, les impératifs hypothétiques qui y sont liés ont donc un statut particulier. “Il y a cependant une fin qu'on peut supposer réelle chez tous les êtres raisonnables, par conséquent comme un but qui n'est pas pour eux une simple possibilité, mais dont on peut certainement admettre que tous les hommes se le proposent effectivement, et ce but est le bonheur.L'impératif hypothétique qui représente la nécessité pratique de l'action comme moyen d'arriver au bonheur est assertorique.

On peut donner lenom de prudence à l'habileté dans le choix des moyens qui nous conduisent à notre plus grand bien-être.

Aussi l'impératif qui se rapporte au choixdes moyens en vue de notre bonheur propre, c'est-à-dire la prescription de la prudence, n'est toujours qu'hypothétique; l'action est commandée,non pas absolument, mais seulement comme moyen pour un autre but.” Les impératifs assertoriques, les impératifs du bonheur, sont universels, mais ils sont néanmoinshypothétiques.

Exemple: des maximes comme “tu dois prendre soin de ta santé” ou “tu dois te faire de vrais amis”présupposent toujours quelque chose comme “si tu veux être heureux - et, comme tout homme tu veux l'être - tudois prendre soin de ta santé” ou “puisque comme tout homme tu veux être heureux, tu dois te faire de vrais amis”. Quant à l'impératif catégorique, il est un “IL FAUT” absolu, non relatif à un autre but.

Il est inconditionné et ilconstitue le principe de base de toute moralité, c'est-à-dire du sens du bien et du mal. “Il n'y a qu'un impératif catégorique, et c'est celui-ci: Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle.” L'impératif catégorique est ainsi défini par une méthode d 'universalisation : une maxime d'action est conforme à l'impératif catégorique si je peux vouloir que tous les hommes la suivent.

Exemple: je peux vouloir sanscontradiction que personne ne tue personne, donc “il ne faut pas tuer” est conforme à l'impératif catégorique.

Al'inverse, il serait contradictoire de vouloir que tous les hommes se mentent mutuellement, puisque les notions demensonge et de vérité deviendraient alors absurdes, et la communication entre les hommes n'aurait plus de sens;donc “on a le droit de mentir” serait une maxime contraire à l'impératif catégorique. L'homme est toujours une fin en soi, jamais seulement un moyen. “L'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré; dans toutes ses actions, aussi bien dans celles qui le concernent lui-même que dans celles qui concernent d'autres êtresraisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme une fin.” “Les êtres dont l'existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n'ont cependant,quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on lesnomme des choses; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature lesdésigne déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplementcomme moyen, quelque chose qui par suite limite d'autant toute faculté d'agir comme bon nous semble (et qui estobjet de respect).” Ce qui conduit Kant à une nouvelle formulation de l'impératif catégorique:. »

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