Devoir de Philosophie

Faut-il supprimer l'école ?

Publié le 26/02/2004

Extrait du document

L'école distingue différentes disciplines (histoire, géographie, mathématiques, grammaire, littérature, etc.) qui relèvent tous de l'acquisition de connaissances. C'est cette acquisition qui est première, pour permettre la constitution d'un bagage épistémique. L'école nous introduit à un rapport de réception passive, dans lequel l'élève se contente d'emmagasiner ce qu'on lui enseigne, mais n'est pas invité à produire lui-même une pensée. - L'école laïque uniformise et objectivise au maximum la pensée, en rejetant toute opinion ou pensée sujette à polémique. L'école est un endroit clos, où les discussions extérieures cessent d'avoir cours. Les convictions personnelles (politiques, religieuses, etc.) sont abandonnées à la sphère privée et la subjectivité de chacun annihilée par ce souci de neutralité. [Il n'y a pas de philosophie sans relation maître-élève et donc sans école. L'école est l'institution démocratique par excellence.

« - caractère dogmatique de l'école : le maître (ou la maîtresse) est le seul référent, c'est celui qui« professe », d'où vient la vérité, et il s'agit de le croire sans le remettre en question.

L'école nous apprend ànous en remettre à une seule parole, celle de l'enseignant, et à la tenir pour vraie. - il y a un certain formatage accomplit par l'école : la définition des « programmes » scolaire implique uncertain point de vue, une sélection dans les connaissances transmises, qui conduit à un savoir communpartagé par tous qui ne peut être relativisé au sein même de l'école.

Parce qu'elle choisit de nous apprendreune chose et pas une autre, l'école modélise notre pensée, dirige notre réflexion et influence notre vision dumonde. - transmettre un savoir, ce n'est pas apprendre à penser.

L'école distingue différentes disciplines (histoire,géographie, mathématiques, grammaire, littérature, etc.) qui relèvent tous de l'acquisition de connaissances.C'est cette acquisition qui est première, pour permettre la constitution d'un bagage épistémique.

L'école nousintroduit à un rapport de réception passive, dans lequel l'élève se contente d'emmagasiner ce qu'on luienseigne, mais n'est pas invité à produire lui-même une pensée. - L'école laïque uniformise et objectivise au maximum la pensée, en rejetant toute opinion ou pensée sujette àpolémique.

L'école est un endroit clos, où les discussions extérieures cessent d'avoir cours.

Les convictionspersonnelles (politiques, religieuses, etc.) sont abandonnées à la sphère privée et la subjectivité de chacunannihilée par ce souci de neutralité. [Il n'y a pas de philosophie sans relation maître-élève et donc sans école.

L'école est l'institutiondémocratique par excellence.

Elle donne à tous les mêmes chances de réussir.

Elle est un-instrument d'intégration sociale.] La philosophie fait écoleDès ses débuts, la philosophie est inséparable d'une relation maître-élève.

Elle est un apprentissage de lasagesse.

L'Académie de Platon, le Lycée d'Aristote, le Portique des stoïciens sont autant d'écoles, de lieux oùle savoir se transmet d'un maître à ses élèves. Ecole et égalité des chancesSous l'Ancien Régime, l'école était réservée à une élite.

La révolution française établit l'école pour tous.

Pourles héritiers des Lumières, comme Condorcet, l'un des promoteurs de l'instruction publique, l'école permet decombattre l'ignorance, de développer l'égalité et le progrès, d'atteindre le bonheur.

Au XIXe, cettedémocratisation du savoir se poursuit avec le développement des lycées, des instituts scientifiques etl'instauration de l'école gratuite, obligatoire et laïque. Ecole et socialisationAujourd'hui, grâce à l'école, chacun peut recevoir le même bagage intellectuel, avoir les mêmes chances defaire son chemin dans la société.

L'école est un lieu d'intégration où l'on peut apprendre les règles de la vie ensociété, s'ouvrir et se mesurer aux autres.

Par ailleurs, le fonctionnement de plus en plus complexe de lasociété requiert des aptitudes et des compétences que l'on ne peut acquérir en dehors de l'école. Ecole et démocratieDe fait, Condorcet, en 1792, rappelle qu'il n'est pas possible d'oublier la question du contenu des savoirs si l'ons'interroge sur la « nécessité d'une instruction publique »...

En effet, l'École s'impose moins par nature (— etc'est pourtant, à certains égards, la thèse de Kant.) que pour donner accès à une culture.

La réflexion surl'institution scolaire ne se développe qu'à partir du moment où l'idée démocratique progresse de façonsignificative dans la société.

Si l'École est nécessaire, à titre d'institution, c'est moins pour remplacerl'apprentissage naturel de la vie au sein de la famille, que pour le compléter.

A l'École, il faut que chacunpuisse trouver les moyens qui feront de lui un libre citoyen.

L'École apparaît alors comme la pièce maîtressedans un dispositif de diffusion d'une véritable culture de la démocratie.L'École a donc pour tâche de dépasser la simple régulation des désirs et l'acquisition d'une discipline, pourdistribuer ce que Condorcet désigne sous l'expression de « savoir élémentaire ».

Dans une démocratie, chaquecitoyen doit être en effet capable de lire, d'écrire et de compter afin de pouvoir choisir librement lorsque savoix est sollicitée.

L'ignorance apparaît en effet commel'allié du despotisme, elle est incompatible avec les aspirations de la nouvelle République.

A quoi sert l'École? Adévelopper la démocratie.La question n'est toutefois pas si simple.

Ce « savoir élémentaire », destiné à rendre le citoyen autonome etla vie civile intelligible, n'est pas si élémentaire que cela.

Lire, écrire, compter...

cela suffit-il pour comprendreles enjeux exacts du débat public? On aperçoit une interaction sans fin entre l'École qui permet un meilleurfonctionnement de la démocratie et celle-ci, devenue plus exigeante et plus complexe, qui requiert de l'École. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles