Devoir de Philosophie

LES IDÉES MÈNENT-ELLES LE MONDE ?

Publié le 15/03/2004

Extrait du document

C'est ce que la raison produit lorsqu'elle s'efforce de pensée l'au-delà de l'expérience possible, par exemple en affirmant l'existence de l'âme par-delà la diversité des représentations subjectives, l'existence du monde par-delà la diversité des phénomènes, ou l'existence de Dieu comme cause première. L'objet de telles idées est problématique : on ne peut ni en avoir un savoir (car aucune expérience n'en est possible), ni en affirmer la vacuité. Mais la raison se trouve irrésistiblement conduite vers la production de telles idées. Cela s'explique au plan théorique (les idées sont nécessaires pour assurer l'unité du savoir) et au plan pratique (grâce à elles, l'homme peut espérer avoir une efficacité dans le monde ; la liberté et la moralité sont pensables). Hegel ira plus loin et montrera que l'idée est le résultat d'une confrontation dialectique entre la pensée et le réel. Une idée est pour Hegel digne de ce nom que dans la mesure où elle épouse les contours de la réalité, qu'elle s'efforce à la fois de former et de penser. III. Quand les idées mènent le monde du bout du nez...     a. Marx entendra, par idéologie, l'ensemble des représentations collectives (morales, philosophiques, religieuses, etc.) à travers lesquelles les hommes traduisent leurs conditions réelles d'existence, et qui sont adoptées non en vertu de leur vraisemblance, mais parce qu'elles expriment les intérêts, réels ou imaginaires, d'une classe ou d'un groupe social.


« Traité de la nature humaine , I). Le soleil se lèvera-t-il demain ? Bien sûr que oui serions-nous tentés derépondre, sauf extravagance.

Pourtant, qu'est-ce qui nous permet de fondercette affirmation ? Pas autre chose que l'habitude : nous avons toujours vu lesoleil se lever et après notre mort, nous supposons qu'il continuera à poindreà l'horizon.

Or, d'une habitude (nous avons toujours vu…), pouvons-nous àbon droit tirer une loi et une certitude ? Hume n'est pas fou, il se doute bienque le soleil va continuer à se lever mais son raisonnement marque les limitesde ce que nous pouvons apprendre par l'expérience et par l'induction (aller dusingulier au général).

Quand nous voulons comprendre un phénomène, nousnous fions toujours à nos inductions.

Nous voyons de la fumée s'éleverderrière une colline et nous en induisons alors qu'il y a un feu que nous nepercevons pourtant pas.

Nous relions un phénomène à un autre et cette miseen relation naît d'une répétition d'expériences qui nous fait dire ensuite sousforme de loi : « il n'y a pas de fumée sans feu ».

Cependant, il n'y a aucuneliaison nécessaire entre eux.

Il faut donc distinguer les vérités de fait et lesvérités de raison.

Les premières sont contingentes et relèvent del'expérience, ce sont des conjonctions de phénomènes (A et B).

Les secondessont nécessaires et renvoient à une logique de connexion (A donc B).

Quoique l'on puisse invoquer : conviction intime, habitude, autorité de l'astronomeou vraisemblance, le fait que le soleil ne se lève pas demain est possible bienqu'improbable, et c'est pourquoi « nous tenterions donc en vain d'endémontrer la fausseté ».

En revanche, les vérités de raison sont toutesnécessaires (hier, aujourd'hui et demain) parce que leur contraire implique contradiction.

Par exemple, il seraitcontradictoire et donc impensable que la partie soit plus grande que le tout.

Dans ces conditions, ce que l'ondémontre en mathématique ou en géométrie a un coefficient de certitude absolu, tandis que ce que l'on démontreen physique et dans les sciences expérimentales en général, à partir de nos inductions, n'a pas le même degré decertitude.

Il ne s'agit surtout pas pour Hume d'invalider la science, ni d'affirmer sa totale relativité, mais de noterque nos déductions ne sont que des inductions dans le cadre expérimental.

Tirer une loi à partir d'une série dephénomènes qui présentent seulement des conjonctions régulières, pour nous qui cherchons à les comprendre,n'implique pas qu'ils aient des liaisons nécessaires. b. L'idée chez Kant prend une signification spécifique.

C'est ce que la raison produit lorsqu'elle s'efforce de pensée l'au-delà de l'expérience possible, par exemple en affirmant l'existence de l'âme par-delà la diversité desreprésentations subjectives, l'existence du monde par-delà la diversité des phénomènes, ou l'existence de Dieucomme cause première.

L'objet de telles idées est problématique : on ne peut ni en avoir un savoir (car aucuneexpérience n'en est possible), ni en affirmer la vacuité.

Mais la raison se trouve irrésistiblement conduite vers laproduction de telles idées.

Cela s'explique au plan théorique (les idées sont nécessaires pour assurer l'unité dusavoir) et au plan pratique (grâce à elles, l'homme peut espérer avoir une efficacité dans le monde ; la liberté et lamoralité sont pensables).

Hegel ira plus loin et montrera que l'idée est le résultat d'une confrontation dialectique entre la pensée et le réel.

Une idée est pour Hegel digne de ce nom que dans la mesure où elle épouse les contoursde la réalité, qu'elle s'efforce à la fois de former et de penser. III.

Quand les idées mènent le monde du bout du nez…. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles