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La liberté est-elle limitée par la nécessité de travailler ?

Publié le 10/01/2004

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La source de la nécessité est la nature en ce sens qu'elle ne dépend pas de nous.Il ne faut pas confondre la nécessité, la contrainte et l'obligation.La contrainte est l'exercice d'une force qui soumet ma volonté et me prive de ma liberté ; tandis que l'obligation suppose la reconnaissance d'une nécessité morale (d'un devoir) à laquelle je consens volontairement.Le TRAVAIL est une activité spécifiquement humaine. Il a pour but la satisfaction de nos besoins, la production de nos moyens d'existence.Au delà de nos simples besoins, le travail nous comble d'objets désirables.II - UNE ANALYSE DU PROBLÈMENos besoins sont des exigences naturelles, constamment renouvelées dans notre corps.Il nous faut nous soumettre à cette nécessité de nous restaurer pour survivre.Nous ne pouvons rester sourds à cette implacable expression de la nature en nous.Cela ne serait pas déplorable si la nature nous offrait des fruits immédiatement.

Comme souvent en philosophie, le sujet nous invite à réfléchir avec précision à une idée qui se rencontre couramment : le travail serait une entrave à la liberté. Lorsque je travaille, je ne suis pas « libre de mon temps «,je ne suis pas « de loisir «. Le travail est souvent évoqué à travers la métaphore du joug, du harnais, voire du boulet ou de la galère. Quant à la devise selon laquelle « le travail rend libre «, elle est de sinistre mémoire car associée au travail forcé sous le régime nazi... Qu'en est-il exactement?

« commençons à voir que notre liberté est limitée. Nous sommes contraints de travailler pour vivre, ce qui nous occupe beaucoup et nous oblige à tenir compte desautres.Cependant, le travail est la source de notre sécurité et de notre satisfaction, il contient les moyens de l'exécutionde nos désirs.Il est donc difficile de décider si notre liberté est réduite ou bien servie par la nécessité de travailler. III - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A - LA NÉCESSITÉ DE TRAVAILLER DEVOILE LES LIMITES DE NOTRE LIBERTÉ OU LES RENFORCE A travers le travail, nous voyons que la nature dirige notre activité vers des buts qu'il ne nous est pas possibled'ignorer. 1 - La nécessité naturelle est l'origine du travail L'observation de la vie animale nous révèle l'origine instinctive du travail.Les animaux aussi transforment leur milieu pour subvenir à leurs besoins. La vie suppose l'adaptation de l'individu et de l'espèce à son milieu. 2 - Le travail crée une communauté d'action humaine où les rôles conditionnent les hommes Le travail fait l'objet d'une division sociale.

L'individu a un rôle, une place particulière dans le monde du travail.Ce rôle limite ses possibilités puisqu'il est répétitif.De plus, cette communauté du travail est hiérarchisée : je dois subir la volonté des cadres ou des décideurséconomiques. Au début du XX ième, Taylor invente « l'organisation scientifique du travail », qui vise à augmenter la productivitéen rationalisant le travail.

Le travail est divisé de telle sorte que chacun n'effectue plus qu'une parcelle de l'objet.

Letravailleur répète toujours les mêmes gestes.

Aucune habilité de métier n'est plus nécessaire, les tâches simplifiéespeuvent être exécutées sans formation.

Ce qui entraîne pour l'ouvrier une activité dénuée de sens et ennuyeuse,simple moyen de gagner sa vie.

L'idée d'aliénation semble particulièrement adéquate pour désigner ces phénomènes.La « rationalisation » du travail, est critiquée comme déraisonnable d'un point de vue humain.D'autre part, au nom de l'égalité entre les hommes, il est possible de reprocher à la rationalisation du travaild'accentuer la division entre travail intellectuel et travail manuel et entre tâches de commandement et tâchesd'exécution.

En effet, l'organisation de la fabrication du produit doit être pensée entièrement à l'avance et laproduction décomposée en un certain nombre de gestes : ce travail préalable de conception n'est pas le fait deceux qui exécuteront le travail.

De plus, l'exécution d'une tâche dépendant de l'exécution d'une autre, les rythmesde production doivent être strictement respectés et donc contrôlés. Cependant, il convient de nuancer nos propos en disant que l'homme ne fait pas que subir la nature, il choisit ausside travailler pour combler ses désirs. B - LE TRAVAIL NOUS DONNE LES MOYENS DE RÉALISER NOTRE LIBERTÉ Tant sur le plan matériel que moral et politique, c'est dans le travail que l'homme assure concrètement les moyensde sa libération à l'égard de la nature. 1 - Le travail engendre une connaissance de la nature, et donc une certaine maîtrise pratique et théorique Grâce à son travail, l'homme se libère donc de la peur de la nature.

Il se libère aussi de son rythme, de son urgence. Par la fréquentation de la nature que suppose le travail, l'homme connaît les lois naturelles et peut donc lesexploiter. Prétendre ainsi que le travail libère, c'est se placer dans une perspective proprement humaine, qui consiste à mettrel'accent sur ce que le travailleur retire de son travail plutôt que sur le produit lui-même de son travail.

Cette prise deposition ne va pas de soi, parce qu'après tout le mot « travail » renvoie apparemment de façon indistincte àl'activité et au résultat de cette activité.

Le mot « travail » en français confond donc l'activité et le résultat, queles deux substantifs anglais « labour » et « work » distinguent.

Toute la question ici est bien de savoir jusqu'à quelpoint on peut appeler « travail » une activité qui n'a pas de résultat visible, comme par exemple l'entraînement d'unathlète ou d'un gymnaste : pour pouvoir dire que le gymnaste travaille, il faut que la notion ne soit pas réductible aurésultat, même si la perspective du résultat n'est jamais radicalement absente.

Donc, tant que l'on prend le mottravail au sens de l'activité distincte du résultat, il est possible de maintenir la position selon laquelle le travail esthumain et libérateur.

Cette perspective est-elle pourtant longtemps tenable ?Tout l'effort de la pensée de Marx, se focalise sur cette question.

Au début du « Capital », et dans la lignée de. »

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