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La narration dans Jacques le Fataliste

Publié le 03/12/2012

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Jacques Le Fataliste et son maître (Diderot) INTRODUCTION Biographie : Diderot est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français reconnu pour son érudition et son esprit critique. Il posa les bases du drame bourgeois au théâtre et révolutionna le roman avec Jacques le fataliste et son maître. Il était également un philosophe matérialiste et athée. Il est né à Langres (Haute-Marne) en octobre 1713 et mort à Paris en 1784. Issu d'une famille très religieuse, il est au départ croyant, mais il se tourne vers l'athéisme après la mort de sa soeur. Il arrive à Paris en 1728, se lie d'amitié avec Jean-Jacques Rousseau en 1743, et publie un premier roman érotique en 1748 : Les bijoux indiscrets. L'année suivante, il est emprisonné au château de Vincennes pour avoir développé des thèses matérialistes et athéistes dans Lettre sur les aveugles. A partir de 1750 il dirige L'Encyclopédie avec D' Alembert, et ce pendant plus de vingt ans. Parallèlement, Diderot se lance dans le théâtre (drame bourgeois) avec Le Fils naturel (1757) et Le Père de famille (1760). À cette époque, Diderot est également critique d'art mais il écrit aussi La Religieuse (1760-1781), ou encore Le Neveu de Rameau (1762-1777) et Jacques le fataliste et son maître (1765-1773). Jacques le fataliste et son maître : L'écriture de Jacques le fataliste et son maître début en 1765 et s'étend jusqu'à la mort de Diderot en 1784. L'oeuvre parait tout d'abord en feuilleton entre 1778 et 1780 avant une première édition posthume en 1796. Jacques le Fataliste conte les aventures et les conversations de deux hommes, Jacques et son maître, alors qu'ils cheminent vers une destination inconnue. Jacques est un valet courageux, intelligent, entreprenant et généreux. Tel un philosophe stoïcien, il affirme que « tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut «. Le maître de Jacques, lui, est un aristocrate oisif, amorphe et irascible, très dépendant de son valet auquel il fait vivre, par sa médiocrité et son manque de courage, les pires mésave...

« I.

La narration comme témoignage de la déconstruction du roman. A) Le problème des repères spatio-temporels · Refus des conventions narratives traditionnelles dans le roman : Pas d’indice sur le but du voyage, pas d’indication précise des lieux où se trouvent Jacques et son maître etc… CITATION 1 · Des indices sur le temps et l’espace que l’on peut finalement trouvés par déduction.

CITATION 2  Ainsi, il n’y a pas de véritable début, ni de véritable fin, car il y en a plusieurs.

CITATION 3 · Pas de chronologie respectée car : des indices temporels contradictoires ; une superposition des temps par l’entrechoquement des récits (CITATION 4).  On comprend donc, que l’ouvrage ne se comprend pas par une progression chronologique. B) La progression par les récits.

· Le fil conducteur du roman est évidemment le voyage de Jacques et de son maître, mais aussi le récit des amours de Jacques.

Ce récit est incessamment interrompu par de nombreuses autres histoires. · Une structure ce dégage : les récits-cadres : les amours de Jacques par le narrateur ou l’éditeur. les récits secondaires : qui sont contés par le narrateur, Jacques, son maître ou un personnage apparaissant au cours du voyage.

· Au-delà d’une classification structurelle des récits dans l’œuvre, on trouve des récits de différentes catégories : les récits en abîme : un récit qui s’insère dans un autre récit alors qu’il n’a pas de lien avec celui-ci (exemple : les amours de Mme de La Pommeraye). les récits enchâssés : ce sont des récits qui découlent d’un autre récit (exemple : le poète de Pondichéry). les récits-tiroirs : ce sont des récits qui connaissent des interruptions nombreuses et qui doivent être repris plusieurs fois (exemple : le récit du capitaine de Jacques et son camarade).

CITATION 5 · On trouve une logique dans ce roman : c’est l’entrecroisement des récits.

Des coïncidences (quand le maître de Jacques se blesse au genou alors que son serviteur lui a raconté l’histoire de sa blessure à Fontenoy), des personnages à priori sans lien qui se connaissent ( l’hôtesse qui raconte l’histoire de Mme de La Pommeraye a connu l’ancien maître de Jacques). · On trouve des similitudes entre ces récits : si l’on prend les histoires du Marquis des Arcis, du père Hudson et les confessions du Maître, on retrouve des vengeances, de l’hypocrisie, des plans secrets etc… II.

Le narrateur comme acteur de la déconstruction du roman. A) Pl uralité et complexité du narrateur.. »

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