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L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ?

Publié le 13/08/2010

Extrait du document

histoire

  Introduction

Dés lors qu'on parle \"d'objectivité\", cela suppose qu'il y ait \"impartialité\". Cependant l'historien, même intègre et de bonne foi, ne peut il se laisser influencer par ses propres opinions faussant ainsi son interprétation? on pourrait poser ainsi la question:\"l'objectivité de l'histoire suppose-t-elle toute l'impartialité dont est capable l'être humain qu'est l'historien?\" Une chose est certaine: L'historien à un devoir de vérité, un devoir de mémoire, un devoir de justice.

 
Partie I

Oui, l'historien se doit d'être objectif, et donc, le plus impartial qu'il lui soit possible de l'être.Il a un devoir de vérité: Nous entendons encore diverses versions sur les évènements du 11 septembre 2001.Trop d'information tue l'information. Seul un immense travail de recherche, basé sur des documents vérifiés, sur des images,assorti d'une enquête scrupuleuse peut affirmer la véracité des faits.L'historien connu le plus ancien, Herodote, (v°s av. J.C)reste toutefois un conteur de mythes. Ce n'est que vingt ans après,que Thucydide introduisit la méthode critique.L'histoire n'est pas une science exacte, mais une science humaine. Elle ne peut être expérimentée. Seule une sélection rigoureuse des documents, témoignages, mis à la disposition de l'historien, peut relater les faits au plus près de la vérité. Au plus près, car qui dit choix des documents par l'historien, dit subjectivité de sa part. difficile d'être tout à la fois objectif et subjectif! Pour toutefois rester le plus impartial possible, il devra comparer de nombreux documents, en vérifier les sources, et rester auto-critique en permanence.

 
Partie II

Paul Valéry à écrit: \"[i]L\"histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect ait produit\". En effet, il existe des \"historiens\" peu scrupuleux, qui nient l'histoire:les négationnistes. Ces \"Assassins de la mémoire\"[i][/i]écrit Vidal-Naquet. Or, nous avons nous-mêmes un devoir de mémoire envers ceux qui se sont battus pour une idéologie, une vision meilleure du monde(les philosophes des lumières, par exemple), et ce devoir de mémoire, nous ne pouvons le mener à bien que si l'historien nous livre la vérité dans sa totalité. Sans nier le moindre fait,et sans cacher quoique ce soit. Encore faudrait il posséder tous les documents.Il n'existe par exemple, presque pas de documents concernant l'esclavage dans l'Antiquité. D'autre part, l'historien, en tant qu'être humain, aura tendance à projeter dans le passé historique, certains évènements contemporains, semblables en apparence. Ce qui faussera forcément son point de vue sur les faits et, à travers lui, le notre..

 
Partie III

La vérité, la mémoire, pour connaitre notre passé, celui de notre pays, mais aussi celui du monde.Cependant ce devoir de l'historien va plus loin: il se doit, en relatant les faits tels qu'ils ont été, de rendre justice. Justice à ceux qui ont été tués lors du génocide de la seconde guerre mondiale par exemple. Justice aux étudiants massacrés lors de la manifestation du 4 juin 1989 à Pékin, sur la place Tian'anmen, car n'oublions pas que les autorités sur place censurent toujours toute information sur ce qui s'est passé.La plupart des jeunes de vingt ans ignorent les faits. Aujourd'hui encore, des criminels de guerre, des soldats nazis sont arrêtés, jugés. Cela n'aurait pas été possible si le génocide allemand n'avait été révélé par les historiens,ou encore si nous n'avions eu à lire que des ouvrages écrits par des négationnistes.

 
Conclusion

Texte de conclusion L'histoire doit être racontée de manière objective, et donc, en toute impartialité.L'historien doit faire fi de ses opinions personnelles en menant une enquête la plus approfondie possible, afin de faire son devoir qui est celui de mémoire, de justice et de vérité. Gardons toutefois à l'esprit, que l'histoire n'étant pas une science exacte, et l'historien qu'un être humain, il est difficile de dire que l'impartialité totale existe dans les écrits historiques.

 

histoire

« L'analyse du professeur L'importance prise par les lois mémorielles dans l'actualité politique française, et les débats récents autour de la question de savoir qui a autorité sur la connaissance du passé, contribuent à rendre saillant le problème de l'objectivité historique.

Source de problème, au moins depuis les recherches en épistémologie historique de L'école des annales, l'histoire apparaît ainsi comme une science éminemment humaine, dont la fragilité est sans cesse renforcée par les acteurs de sa construction.

À cet égard, se demander si l'objectivité de l'histoire suppose l'impartialité de l'historien invite à s'interroger sur l'importance du facteur humain dans l'enquête du passé.

Si l'histoire est la science qui a pour but de réfléchir à la manière de construire un récit objectif des évènements passés, il semblerait que l'impartialité de l'historien découle naturellement de l'objectivité du récit, puisque seul un regard critique et neutre peut espérer atteindre une forme de récit de ce qui a été, indépendant des surinterprétations subjectives biaisant la réalité passée.

Cependant, une telle exigence est peut -être trop forte, dans la mesure où elle conduirait alors à faire de l'histoire une science de dieux ou de surhommes, capables de s'extraire de ce qu'ils sont et de dépasser la mesure de la finitude humaine, pour atteindre l'idéal de l'objet passé, sans détour ni médiation.

L'enjeu de cette réflexion sera donc de savoir si cette exigence ne conduit pas tout simplement à renoncer à toute histoire, et à se méprendre ainsi sur l'objet même de l'histoire.

Nous tâcherons tout d'abord de montrer que l'histoire se doit d'être une science objective, et qu'elle ne le peut qu'en supposant l'impartialité de celui qui oeuvre à sa construction.

Nous en viendrons toutefois à constater que cette définition de l'objectivité historique fait de l'histoire une science idéale, hors de la portée de l'homme, et méconnaît ainsi le labeur de l'historien, dont la partialité nécessaire se trouve compensée par l'exercice critique constant.

Il nous faudra alors, en dernière instance, tenter de montrer que l'histoire ne peut être ainsi jugée à l'aune de l'objectivité, ce qui nous conduira à penser que la partialité de l'historien est la condition paradoxale d'une objectivité redéfinie de l'histoire. Plan proposé Partie 1 : L'impartialité de l'historien comme condition de l'objectivité de l'histoire. a L'impartialité est la garantie d'une absence de préjugés, condition essentielle et première du. »

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