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L'objet de la philosophie est-il le même que celui de la science?

Publié le 20/02/2004

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Ainsi la science n'est-elle pas tributaire de la philosophie ? La philosophie ne devient-elle pas la véritable science ?   II   A : Pour Platon il n'existe pas de science empirique, en termes platoniciens, il n'y a pas de science du sensible. La véritable science, c'est celle du monde intelligible, c'est-à-dire le monde des formes. Les formes se sont les idées intelligibles qui sont immuables et éternelles. Or c'est le philosophe qui grâce à la dialectique saisit les essences intelligibles et connaît ainsi ce qui est. La véritable science c'est celle de l'être. La philosophie apparaît donc comme la condition de possibilité de tout discours vrais.   B : Pour Aristote dans la Métaphysique, la philosophie est la science des premiers principes mais aussi des premières causes de toutes choses, et la science de l'être en tant qu'être et ainsi que de l'être suprême. La philosophie c'est-à-dire ici la métaphysique, est donc à la fois une ontologie, une logique, et une théologie.
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« éclaire toutes les autres Idées ou formes, correspond une connaissance intellectuelle par Idées.

Les objetsmathématiques appartiennent au monde intelligible et sont l'objet d'une connaissance discursive.

La totalité dudomaine intelligible est finalisée par l'Idée suprême de l'Un-Bien qui fonde la cohérence et l'harmonie du tout.

Plus ons'éloigne de cette Idée, plus la connaissance s'obscurcit.

De cette corrélation stricte entre l'ordre de l'être et l'ordredu connaître s'ensuit toute une série de rapports : les Idées sont aux objets mathématiques ce que les chosessensibles sont à leurs apparences fugitives et imparfaites.

La connaissance par Idées est à la connaissance parconcepts ce que la perception sensible est à l'illusion, ou ce que la croyance est à la supposition.

Enfin, plus nousapprochons le domaine des Idées, plus nous approchons l'être et la vérité, connaissance, être et vérité se fondanten une seule et même réalité dans la lumière de l'Idée suprême du Bien.

Dans l'allégorie de la caverne, les ombresprojetées sur la paroi sont les apparences dégradées des figurines : celles-ci sont les objets perçus, tandis quecelles-là sont les illusions.

L'intérieur de la caverne symbolise le monde sensible avec ses deux degrés deconnaissance : la perception et la conjecture.

Le monde intelligible, accessible à celui qui fait l'effort de sedétourner du sensible, est symbolisé par l'extérieur de la caverne : les Idées sont les choses réelles, et le soleil estl'Idée unique du Bien, qui donne consistance et réalité à toutes les autres. Les problèmes posés par la théorie des Idées Dans le Parménide, Platon a dressé lui-même toutes les objections possibles à sa théorie des Idées.

Transcendantesà la réalité sensible, il ne faut pas supposer que les Idées sont "plus réelles" que la réalité : la "Chevalité" n'est pasplus réelle que le cheval.

C'est bien le cheval que je perçois réellement, et non pas l'Idée de la "Chevalité".

Bien quetranscendantes, ces Idées ne sont pas non plus posées tout à fait en dehors de la réalité, car on ne sauraitcomment elles donnent l'être essentiel à toutes les choses réelles.

Il faudrait supposer à l'infini une série d'idéesintermédiaires qui rendraient compte d'une participation fort lointaine et obscure.

Néanmoins, si ces Idées font l'êtreet l'essence de la réalité, elles ne sont pas en elle.

Ce n'est pas en ouvrant le ventre du cheval que l'on pourra ytrouver l'Idée de la "Chevalité".

Par ailleurs, dans la perspective de cette théorie, il semble difficile d'admettre, pourchaque être existant, une Idée propre et essentielle : peut-on raisonnablement parler d'une Idée du Poil, ou d'uneIdée de l'Ongle ? L'ordre des Idées et l'ordre des choses sont donc deux ordres bien distincts : l'ordre de l'intelligible,de l'immuable, de la vérité et de la perfection ; et l'ordre du sensible, du variable, de l'apparence et del'imperfection.

L'Idée est ce qui permet d'unir et de rassembler la diversité sensible des apparences, pour identifierl'essence des choses.

Chaque chose est "reconnue" intellectuellement grâce à une Idée, dont nous aurions uneconnaissance antérieure à l'expérience.

Avant d'être incarnée dans un corps, l'âme vivait dans le domaine des Idéesdont elle garde encore quelque réminiscence.

Savoir, ce n'est pas apprendre, mais se ressouvenir de cet ordreparfait du domaine intelligible à partir duquel seul nous "reconnaissons" la vérité.

Les Idées ne sont donc pas desobjets réels et matériels, mais des lois, des exigences, des valeurs qui permettent de débrouiller la confusion del'expérience sensible.

On peut donc dire qu'elles sont cause de tout ce qui est par leur présence spirituelle, àlaquelle nous accédons par un effort de retour en nous-mêmes, et en ce sens, source de toute connaissance vraiede ce monde sensible qui nous apparaît changeant et fugace lorsque nous le percevons par nos sens.

Leur présencespirituelle est celle qui introduit de la stabilité et de la consistance dans un monde qui ne cesse d'apparaître autrequ'il n'est, si nous ne nous en tenons qu'à ses apparences.

L'Idée, chose spirituelle, est donc ce par quoi chaquechose matérielle tient son être propre, durable, c'est-à-dire sa véritable essence.

B : Pour Aristote dans la Métaphysique , la philosophie est la science des premiers principes mais aussi des premières causes de toutes choses, et la science de l'être en tant qu'être et ainsi que de l'être suprême.

La philosophie c'est-à-dire ici la métaphysique, est donc à la fois une ontologie, une logique, et une théologie.

Avec Aristote laphilosophie est la science ultime.

Elle est la condition de possibilité de toutes les autres sciences comme lagéométrie, les mathématiques etc.

III A : Si la philosophie est la condition de possibilité de toutes les autres sciences alors cela signifie que la philosophieest cette science ultime qu'on a appelé la métaphysique.

Mais cela ne signifie pas que la philosophie soit coupée dela science ou des sciences.

Bien au contraire la philosophie se prolonge dans les sciences.

D'où la métaphore deDescartes dans Les principes de la philosophie , dans la lettre préface, où la philosophie est présenté comme un arbre dont la racine est la métaphysique, le tronc la physique et toutes les branches qui sortent de ce tronc sontles autres sciences à savoir la médecine la mécanique et la morale, qui est pour Descartes la plus haute et la plusparfaite des sciences.

En effet pour Descartes, la philosophie est avant tout une sagesse qui passe par l'étude detoutes les sciences, afin de connaître le Bien et bien agir dans la vie.

C'est pour cela que la morale est la plus hautedes sciences.

Conclusion : La philosophie n'a donc pas le même objet que les sciences, car la philosophie comme science des premiers principesest la condition de possibilité de toutes les autres sciences.

Il y a donc d'un coté la science ultime qui est laphilosophie et de l'autre des sciences qui se définissent par leur objet, mais toutes sont tributaires de la philosophiedans la mesure où elles utilisent des concepts façonnés par la philosophie.

Mais la philosophie et les sciencess'interpénètrent et s'enrichissent mutuellement afin d'éclairer notre conduite et donc parfaire notre humanité.. »

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