Peut-on établir une frontière précise entre le moral et le pathologique ?

« La distinction entre le normal et le pathologi.que ..__ ___ n_ '_ es_ t _p _as _ _ ~ (e) ~ 1 _n_ e_tt _e ----- 11 n'est pas si facile de distinguer entre le normal et le pathologique chez l'homme.

En effet, la notion de normalité est très relative.

Notre état de santé ne se définit pas seulement par notre fonctionnement biologique.

La notion de santé varie selon les individus D ans son ouvrage Le Normal et le patho­ logique , Georges Can­ guilhem montre que l'expérience du normal et du pathologique a une dimension fortement subjective .

Il est diffi­ cile d'établir des fron­ tières précises qui seraient valables pour tous les individus.

La normalité est un concept relatif A insi, si l' on en croit la tradition, le pouls de Napoléon était de 40 contractions à la minute.

Par rapport à la moyenne de 70 pulsations , c' est aberrant.

Mais, pour un sportif de haut niveau, c'est parfai­ tement normal.

Cela montre bien la difficulté de définir la normalité .

La normalité dépend autant de facteurs humains que biologiques C e que Canguilhem montre également , c 'est que la normalité ne dépend pas uni­ quement de facteurs biologiques.

En effet , c'est avant tout l'indi­ vidu qui ressent de manière subjective une rupture de normalité.

Mais la même affection biologique peut être res­ sentie comme normale par quelqu 'un d 'autre, ala maladie de l'homme normal, c'est l'apparition d'une faille dans sa confiance biologique en lui­ même.• Georges Canguilhem, Le Nanna/et le pathologique ou dans une autre situa­ tion .

Ainsi , la myopie peut être considérée comme normale dans le monde enseignant, mais anormale dans la marine ou l'aviation.

Les notions de normalité et de maladie sont relatives.

Elles dépendent des individus, de la perception subjective, ou même de facteurs sociaux.. »