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Peut-on se libérer du passé ?

Publié le 22/03/2005

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L'idée de "se libérer" du passé implique que d'une certaine manière nous sommes prisonniers de notre passé. Comment comprendre cette idée du passé comme prison, qui ne va pas de soi (puisque, après tout, le passé est le passé, il n'existe plus) ? En quel sens peut-on ou doit-on s'en libérer ? Si le passé joue un rôle de modèle, la vie ou le présent est réduit à une répétition. Le passé joue un rôle de déterminisme pour qui n'arrive pas à s'en libérer. Dans quelle mesure le passé est-il la marque de ce que nous sommes, et dans quelle mesure pouvons-nous dépasser notre passé ? En quel sens l'homme peut-il "revenir" sur son passé pour s'en libérer ? Se libérer, est-ce revenir sur son passé ? Est-ce l'oublier ? La psychanalyse ne nous aide-t-elle pas au contraire à nous libérer du passé par sa compréhension, son acceptation ? Le passé n'est-il pas donné une fois pour toutes, ce sur quoi l'on aurait d'autant moins de prise et qui aurait donc d'autant plus de poids et d'influence qu'il n'existerait plus, qu'on ne pourrait pas revenir sur lui ? Références utiles : Nietzsche, Deuxièmes Considérations inactuelles, "De l'utilité de l'histoire" ; Sartre, L'Être et le Néant, "Le passé comme projet".

« [On ne peut pas se libérer du passé.] Le passé détermine le présentLe présent tel que nous le connaissons est l'aboutissement d'une longue évolution.

Notre nationalité, notre langue, nos coutumes, nos traditions ont été forgées par des sièclesd'histoire.

Chaque époque a laissé ses strates dans l'édifice du présent.

Les changements ne sont qu'apparents.

Les structures profondes restent les mêmes.

L'Histoire, comme le ditHegel, se répète.Le passé peut ressurgirAinsi, nous subissons encore aujourd'hui les conséquences d'événements qui ont eu lieu il y a longtemps.

La guerre en ex-Yougoslavie, par exemple, était le résultat de conflits etd'antagonismes qui remontent au Moyen Age.

En France, on réexamine l'histoire du régime de Vichy près de 50 ans après les faits.

L'on ne peut occulter le passé.

Tôt ou tard, ilressurgit.Le passé nous marqueDe même, les événements qui affectent notre vie personnelle nous marquent et nous transforment, en particulier lorsqu'ils nous causent des souffrances.

Un enfant mal-aimé,abandonné ou battu aura toutes les peines du monde à retrouver une existence normale.

Celui qui a vécu des deuils ou des événements traumatiques sait que l'on ne peut se libérer d'unpassé tragique.

[Il est possible mais pas nécessairement souhaitable de se libérer du passé. ] A.

Conserver au passé sa force est indispensable à l'individu, car l'homme s'appuie sur lui pour définir son identité.

Mon passé et mon expérience constituent le socle de mon caractère et de ma personnalité.B.

Le passé est l'un des éléments fondamentaux d'une société.C.

Certes, une société se rassemble autour d'un projet commun pour l'avenir, mais elle est aussi fondée sur une mémoire collective, sur des valeurs héritées du passé et constamment rappelées.

Le passé joue un rôleunificateur nécessaire aux sociétés.. »

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