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Le projet de devenir « maître et possesseur de la nature » a-t-il encore un sens de nos jours ?

Publié le 27/02/2008

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Pourquoi hors de leurs aspects spectaculaires et donc éphémères laissent-ils les hommes indifférents ? Ne serait-ce pas parce qu'ils relèvent précisément du spectacle et se révèlent ainsi inutiles parce qu'inintégrables pour une humanité aliénée ? La domination de la nature ne tend-elle pas à être confisquée par quelques « spécialistes vedettes » donnant à voir leurs victoires à une humanité spectatrice et consommatrice ? d) L'envoi d'hommes sur la Lune « montre que l'on peut survivre plus loin dans l'espace, dans des conditions toujours plus défavorables. Mais aussi bien quand l'ensemble de l'effort médical et biochimique permet de survivre plus loin dans le temps, cette extension statique de la survie n'est nullement liée à une amélioration qualitative de la vie. On peut survivre plus loin et plus longtemps, jamais vivre plus » (I.S.). Troisième partie : Perspectives a) La conquête de la nature ne passe-t-elle pas d'abord par la conquête de nous-mêmes ? La désaliénation de l'homme ne saurait s'opérer par la conquête de la nature.

« Sujet : Le projet de devenir « maitre et possesseur de la nature » à-t-il encore un sens de nos jours ? Depuis toujours l'homme rêve de dominer la nature et tout ce qui l'entoure.

Il tend à la modifier afin qu'elle « s'adapte » aux désirs et volontés de l'homme et non que l'homme s'adapte à elle.

Bien que la nature soit présentedepuis l'origine des temps et qu'elle constitue notre berceau, l'homme ne cesse de la défier.

Il la codifie, lui trouvedes lois et des règles pour ainsi la contrôler et jouer les apprentis sorciers.

Nous entendons par la que l'homme, unêtre doté d'une intelligence, cherche à modeler son milieu, en vue d'augmenter son confort de vie et afin de percertous les mystères de l'univers.

L'homme perdra sa relation naïve au monde si, un jour, il comprendra qu'il n'y a peut-être rien de mystérieux.

Dans la Genèse, on relate l'organisation nécessaire à l'apparition de la vie sur la Terre et lesétapes de l'apparition de cette vie jusqu'aux premiers temps de l'humanité.

Donc d'un point de vu théologique,l'homme, en essayant de s'approprier la nature et de la soumettre à ses souhaits, cherche à s'approprier Dieu.

Plustard Descartes remet en cause tout le fondement des phénomènes naturelles depuis Aristote, il l'appelle « philosophie spéculative ».

Tout d'abord nous allons essayer de répondre à la question suivante ; l'homme a-t-il toutdes droits sur la nature ? Puis nous nous pencherons sur la prochaine question, la nature a-t-elle des droits ? Enfinnous verrons en quoi ce projet à encore un sens de la même manière. Pour s'accomplir, l'homme doit soumettre la nature à ses besoins.

Si on le considère comme le seul animal rationnel, tout doit lui être subordonné.

Avec Descartes, il n'est plus un tout organisé par une puissance supérieurequi lui donne un sens.

Il n'est plus qu'une étendue dans lequel l'homme doit trouver des lois.

Ainsi le monde devientune grande machine qui fonctionne et dont l'homme peut se servir à loisir.

L'homme par sa raison, est le seul às'élever dans un monde culturel, au-delà de la seule nature ; selon Hegel, après la création de la nature, l'hommeapparaît et s'oppose au monde naturel.

Il est l'être qui s'élève dans un « univers second ».

Sa condition d'êtreculturel lui donne non seulement une capacité à produire des outils, c'est-à-dire le moyen qu'il se donne pour utiliserla nature, mais aussi une justification à son action illimitée sur la nature.

La notion de « nature » a cependantévolué depuis le temps fort lointain où l'homme devait avant tout satisfaire ses besoins essentiels : autrement ditmanger, se vêtir, se loger, pour survivre.

Il devait obligatoirement chercher à soumettre la nature et à ladomestiquer.

Il était une composante de la nature.

L'homme moderne, lui, semble en être sorti.

De puis la révolutionindustrielle et l'avènement du positivisme au XIX siècle, il accroît son appropriation et son exploitation de la nature.La domination de la nature est le triomphe de la raison humaine.

Par sa culture, l'homme s'oppose au monde naturel,qu'il met à son service.

Cependant la nature n'est pas simplement le « jardin » que nous transformons selon notrebon plaisir.

Grâce à la science, on peut certes imaginer que l'homme puisse vivre un jour dans un milieu totalementartificiel, en totale autonomie par rapport à ce « jardin », comme un cosmonaute dans son vaisseau spatial.

A unedifférence près, l'homme, lui, n'est pas artificiel ; il a encore en lui une part de la nature : la vie.

C'est ce constatqui interdit à l'homme de se considérer comme un être totalement hors de la nature : il a donc autant de devoirsque de droits envers elle.

Il ne s'agit donc pas de refuser tout droit à l'homme sur la nature, mais bien de respectercertaines lois sans lesquelles toutes les espèces vivantes, y compris l'homme, seraient menacées.

La nature n'estdonc pas simplement le cadre naturel dans lequel nous respirons et nous évoluons.

Nous devons certes enrayer lapollution et sauvegarder notre environnement, qui sera celui de la prochaine génération.

Pourtant, même si ces butsétaient un jour atteints, les questions fondamentales resteraient les mêmes : avons-nous tous les droits sur lanature qui est en nous, c'est-à-dire sur la vie ? N'est-ce pas plutôt la nature qui a tous les droits ? C'est parce que nous sommes redevables à la nature de la vie qu'elle a des droits.

Notre activité l'a rendue fragile, et nous avons le devoir de passer avec elle un véritable contrat.

L'homme est un être né de la nature, il luiest donc redevable de la vie.

Bien qu'il soit aussi un être de culture, il ne peut vivre au sens biologique que dans unenvironnement équilibré.

En conséquence, il se doit de sauvegarder le milieu vivant.

Le problème et d'autant pluscrucial aujourd'hui que l'activité humaine met en péril la nature.

Le succès de l'écologie prouve bien que l'homme aenfin pris conscience qu'il fallait des lois pour défendre et protéger la nature.

De plus, la technologie et la scienceont bouleversé nos modes de vie et l'action que nous avons sur elle.

Nous devons concevoir une morale pour l'avenirqui se fonde sur la responsabilité.

Or, la nature aujourd'hui est vulnérable et, de ce seul fait, doit être protégée.L'homme contemporain doit cesser de se comporter comme un parasite et doit ainsi accepter de vivre en symbioseavec elle.

Ainsi, nous devons passer avec la nature un véritable contrat naturel.

Toute fois, seul un sujet pensantpeut avoir des droits.

La nature n'a donc pas de droit.

L'idée d'un contrat naturel est aberrante, même s'il estnécessaire que l'homme protège son milieu.

La notion de droit ce se conçoit donc que pour un sujet.

Kant, célèbrephilosophe allemand, établie une nette distinction la personne, l'être de raison qui a des droits et qui est digne derespect, et le monde des choses, c'est-à-dire tous les êtres privés de raison.

Sans tomber dans l'excès quiconsiste à dire que, aujourd'hui, on peut utiliser la nature sans aucune restriction.

Il faut néanmoins reconnaître quela notion de droits ne peut s'appliquer quand il s'agit de la nature.

En effet, le droit suppose la réciprocité, notion quine s'applique que lorsqu'il s'agit d'un être humain.

La nature doit néanmoins être protégée.

Ce n'est pas parce qu'onne reconnaît pas a la nature un statut juridique que nous pouvons autant tout se permettre.

C'est un nom même del'homme que nous devons sauvegarder ce patrimoine précieux qui est la nature.

Si un contrat naturel n'est pasenvisageable ; en revanche le droit peut permettre à l'homme de protéger la nature.

La nature ne peut être unsujet de droit.

Cependant, l'homme est dans l'obligation de la protégée et ainsi de vivre an harmonie avec son milieu,pour son propre droit à la vie.

Or le projet de l'homme de devenir « maître et possesseur de la nature » a-t-il encore. »

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