La sagesse est-elle la science du bien et du mal ?
Publié le 05/03/2004
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BIEN (lat. bene, bien; bonus, bon)
Phi. Ce qui est objet d'approbation ou de satisfaction. Pour les Anciens, le Bien est la finalité naturelle de la volonté, étant d'abord ce qui fait du bien, le profitable. Le problème éthique essentiel est alors de distinguer les « faux biens », les biens trompeurs qu'on recherche tant qu'on ignore qu'ils n'en sont pas, des « vrais biens », ceux qui nous sont vraiment utiles. Mot Le Bien se définit comme la norme suprême dans l'ordre éthique, ce vers quoi doit tendre toute action morale.
BIEN : Au sens éthique, ce qui est conforme à l'idéal de la moralité, qui doit être recherché pour lui-même indépendamment de son utilité. Il mérite l'approbation d'une conscience droite. Sa possession seule peut procurer le bonheur (ou souverain Bien).«
La.
sagesse n'est pas la science du bien et du mal
•M·U•
La sagesse n'a pas d'autre objet qu'elle-même.
Elle
est donc la science de la science.
Elle seule permet de
prendre conscience de ce que
l'on sait et de ce que l'on ne
sait pas.
L'ignorance est
le contraire de la sagesse.
La sagesse n'est
pas une science
comme les autres
C
ritias, le deuxième
protagoniste de ce
dialogue, agacé
par les
interventions
de Socrate,
lesquelles, par des
moyens frisant la mal
honnêteté intellectuelle,
ne visent qu'à anéantir
les différentes défini-
cEh bien, je pense, ( •..
), que
....
de llDulas les 9Ciences,
la sagesse est la science
d'elle-mime et des autres
sciences.•
Platon,
Charmide
tians que donne Char
mide de la sagesse, prend
la parole.
Socrate sou
tient l'idée que toute
science a un autre objet
qu'elle-même.
La méde
cine,
par exemple, a pour
objet la santé.
Critias
refuse cet argument.
Il
existe bel et bien une
science de la science,
une science qui n'a
pas d'autre objet
qu'elle-même.
Il existe bien
une connaissance
de la connaissance
L
a thèse de Critias
peut ainsi être défen
due: la conscience peut
avoir pour objet tout ce
qui m'entoure et qui
n'est pas moi, mon
propre être, mais égale
ment elle-même.
Socrate
lui-même,
dans d'autres
dialogues, a déclaré que
la seule chose qu'il savait,
c'était qu'il
ne savait pas.
Pour savoir que je ne
sais pas, il faut bien que
ma conscience prenne
conscience d'elle-même.
Si tel est bien le cas, on
peut dire que le vrai
sage est celui qui se
connaît lui-même,
connaît les limites de
son savoir et sait que
sa conscience peut être
faillible .
Si la sagesse n'est pas la science du bien et du mal, elle ne peut être
que la science de ce que l'on sait et de ce que l'on ignore.
De toutes
les autres sciences, elle est seule à n'avoir
pour objet qu'elle-même..
»
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