Devoir de Philosophie

Science politique : la Féminisation du champ politique sous la Ve république

Publié le 16/08/2012

Extrait du document

B) Les effets de la loi sur la parité sont toutefois à nuancer, l’inégalité des deux sexes face au pouvoir perdure :  La loi a été un bon outil pour produire de l’égalité en imposant une parité aux partis mais cette loi n’a rendu que plus visibles encore ces inégalités. On peut observer une division sexuelle du travail où les plus hauts postes sont occupés par des hommes malgré une parfaite parité. L’exemple des maires reflète bien la réalité : 89% des maires sont des hommes comme 95% des présidents des intercommunalités. Aux hommes reviennent donc d’occuper le sommet de la pyramide des pouvoirs locaux et nationaux.  De plus, ce n’est pas l’intérêt des femmes qui a été à l’origine de la loi sur la parité mais bien l’intérêt général. Les femmes ont pu accéder au champ politique grâce à la crise de la représentation. Cette loi est suivie de nombreuses polémiques car elle institutionnalise la différence de sexe. C’est donc un échec car elle est la mise en forme de cette inégalité.

« L'influence des crises sur les modifications de recrutement politique n'a pas toujours joué en faveur des femmes.

Après la guerre, la mise en place d'un nouveaurégime a eu un effet positif très éphémère sur l'entrée des femmes au parlement.

Le retour au fonctionnement habituel équivaut à une baisse de la représentationféminine en 1950.Ce n'est finalement que lorsque les professionnels voient leur légitimité remise en question vers 1990, qu'ils décide de réagir ensemble pour « sauver leur monopolede représentation » selon C.

Achin et S.Lévêque dans Femmes en politique.C'est la crise de la représentation, les électeurs ne se sentent plus représentés par les hommes politiques.

Une critique de la distanciation entre élus et électeursapparaît.

Les hommes politiques se sentant alors en danger voient dans le genre féminin, la solution contre cette crise.

La question de la réelle introduction desfemmes en politique devient de plus en plus claire.

Les atouts des femmes sont alors mis en avant comme l'implication dans les réalités de la vie quotidienne.

Ellesapparaissent comme « la voix des gens ordinaires ».

Elles affichent une ambition politique modérée pour ne pas être coupées de la réalité.

La féminisation de lapolitique, associée à davantage de proximité, de dialogue, de respect de l'autre, au non cumul des mandats, à une professionnalisation limités, à la civilité croissante,est de plus en plus présentée comme un objectif pour démocratiser et moderniser la politique.Finalement le 17 juin 1998, Jacques Chirac signe un projet de loi constitutionnelle qui reconnaît « l'égalité des hommes et des femmes ».

Un an plus tard est adoptéeà l'unanimité moins une voix, la loi du 6 juin 2000 « tendant à favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux ».

Cette loi se traduit parl'arrivée en masse des femmes dans certaines assemblées locales.

(Texte 1) B) Les effets de la loi sur la parité sont toutefois à nuancer, l'inégalité des deux sexes face au pouvoir perdure :La loi a été un bon outil pour produire de l'égalité en imposant une parité aux partis mais cette loi n'a rendu que plus visibles encore ces inégalités.

On peut observerune division sexuelle du travail où les plus hauts postes sont occupés par des hommes malgré une parfaite parité.

L'exemple des maires reflète bien la réalité : 89%des maires sont des hommes comme 95% des présidents des intercommunalités.

Aux hommes reviennent donc d'occuper le sommet de la pyramide des pouvoirslocaux et nationaux.De plus, ce n'est pas l'intérêt des femmes qui a été à l'origine de la loi sur la parité mais bien l'intérêt général.

Les femmes ont pu accéder au champ politique grâce àla crise de la représentation.

Cette loi est suivie de nombreuses polémiques car elle institutionnalise la différence de sexe.

C'est donc un échec car elle est la mise enforme de cette inégalité.Le bilan de cette loi est très contrasté.

Les partis tentent de contourner cette loi et n'ont pas présenté autant de candidatures féminines qu'ils auraient dû, en dépit dessanctions financières encourues.Selon Dulong et l'Evêque, la réforme paritaire ne change pas vraiment ce qu'elle est sensé changer.

Elle permet de personnaliser la campagne, d'accélérer lescarrières, d'augmenter la sélection sociale du personnel et de professionnaliser des pratiques de mobilisation.

Mais on retrouve quand même des actions de campagneorientée vers les publics extérieurs au champ.

La crise de la représentation mène à comprendre les qualités des candidates que rapportées aux défauts imputés auxprofessionnels de la politique.

Le genre apparaît donc comme une ressource mais une ressource contingente car les usages du genre dépendent fortement de leurajustement aux conditions de l'action.

(Texte 2 et 4) *** Durant la Ve république, on peut résumer l'évolution de la représentation des femmes dans le champ politique à partir de 2 événement majeurs : l'élection de ValéryGiscard d'Estaing en 1974 qui permet aux femmes de s'imposer par la nomination et la loi sur la parité en 2000 qui reconnaît le genre comme ressource.

Cependant,malgré ces évolutions, il y a eu un progrès quantitatif puisqu'elles siègent désormais à quasi parité mais sous l'angle du pouvoir détenu, il existe toujours une fortedisparité.

Les hommes occupent toujours les places centrales, l'inégalité perdure face au pouvoir.

Le code symbolique assimilant le pouvoir au masculin existetoujours.

Aujourd'hui, on peut toutefois remarquer les candidatures de plusieurs femmes au élection présidentielle de 2012 comme Marine le Pen se trouvantactuellement à la tête de son parti : le FN.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles