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La science est-elle une sagesse ?

Publié le 04/07/2012

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LES PROBLÈMES MORAUX. Mais la même distinction s'impose ici qu'à propos du problème de la connaissance. La Science nous fournit, comme nous l'avons dit, des moyens d'action. Mais elle ne saurait nous prescrire les fins au service desquelles nous devons les employer : « La Science ne peut rien nous prescrire, pas même de cultiver la Science « (BoUTRoux). Elle reste en effet placée au point de vue positif, tandis que, pour prescrire une fin, il faut se placer au point de vue normatif; ...

« gique », puis par «l'état métaphysique», enfin par «l'état positif» (Précis, loc.

cit.) qui serait l'état définitif de la pensée humaine et exclurait, sauf la réserve indiquée ci-dessus, toute recherche autre que la recherche scienti­ fique.

-Cet argument repose en effet : a) sur une> (V oc., sens 1) linéaire de l'humanité, qui a fait place dans la pensée contemporaine à celle d'une typologie recon­ naissant des formes de pensée diverses et non nécessairement liées l'une à l'autre sous la forme d'une genèse ou d'une succession historique.

B.

- Un argument plus sérieux serait celui de GOBLOT (ouv.

cité, p.

200), selon lequel la Science > [entendez : tous les moyens valables], de sorte qu' .

-Mais une telle affirmation suppose résolu le problème à examiner.

Comment soutenir en effet que seul le type de connaissance repré­ senté par la Science est valable, sans porter un jugement sur la valeur de nos moyens de connaître, jugement qui n'est plus d'ordre scientifique, mais d'ordre philosophique? II.

Le problème de la connaissance.

Nous apercevons ainsi une première raison de considérer la connaissance scientifique comme insuffisante.

A.

- LEs PROBLÈMES MÉTHODOLOGIQUE ET ÉPISTÉMOLOGIQUE.

Cette connais­ sance emploie en effet un ensemble de méthodes et de procédés qui, sans doute, ont été mis au point, au cours de son développement, par les savants eux-mêmes, mais dont on est en droit de se demander quelle est la valeur.

Les Mathématiques reposent sur certains principes : axiomes, postulats, etc.

(Précis, Ph.

1, § 252; Sc., § 160; M., § 77), dans lesquels on avait vu jadis des absolus, mais dont le progrès même de la Science a conduit à mettre en question la portée et la signification (Précis, Ph.

1, § 253 B; Sc.

§ 161 B; M., § 78 B).

Les Sciences expérimentales, qui énoncent des lois, semblent impliquer le principe du déterminisme (Précis, Ph.

1, § 270); Sc., § 178; M., § 96); mais ici encore le développement de la Science a amené les savants à s'interroger sur la valeur ou tout au moins la signification de ce principe (Précis, Ph.

1, § 271; Sc., § 179; M., § 97).

On peut en dire autant, dans les Sciences biolo­ giques, de l'idée de finalité (Précis, Ph.

1, § 276; Sc., § 184; M., § 102).

Tous ces problèmes, qui sont des problèmes de méthodologie et d'épistémologie, se posent à propos de la Science, mais ne sont pas des problèmes scientifiques;. »

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