Y a-t-il une vérité ?
Publié le 29/03/2004
Extrait du document
Si le blanc est aussi non-blanc, l'homme non-homme, alors il
n'existe plus aucune différence entre les êtres ; toutes choses sot
confondues et « par suite rien n'existe réellement ». Aucune
chose n'est ce qu'elle est, puisque rien ne possède une nature
définie, et « de toute façon, le mot être est à éliminer » (Platon).
La réfutation des philosophes qui, comme Protagoras, nient le principe de contradiction a donc permis la
mise en évidence du substrat requis par l'idée de vérité. Celle-ci
suppose qu'il existe des êtres possédant une nature définie ; et
c'est cette stabilité ontologique qui fonde en définitive le
principe de contradiction dans la sphère de la pensée. C'est donc
l'être qui est mesure et condition du vrai, et non l'opinion
singulière. « Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière
vraie que tu es blanc que tu es blanc, mais c'est parce que tu es
blanc qu'en disant que tu l'es nous disons la vérité » (Aristote).
Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le
contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme
trouve sa vérité dans le scepticisme. Dire que tout est vrai, c'est
dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien ne peut être
dit vrai.
Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme
est une position intenable. Dès qu'il se dit il se contredit.
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