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ARTHUR SCHOPENHAUER: Le Monde comme volonté et comme représentation (Résumé et analyse)

Publié le 30/08/2014

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schopenhauer

Il n'est donc pas étonnant que Nietzsche, Freud et Bergson se déclarent expli­citement descendants de la pensée de Schopenhauer, même s'ils ont été bien au-delà des prémisses de celui-ci.

Il eut une grande influence sur le monde des arts, sur les livrets de Wagner notamment, Maupassant, Thomas Mann, mais aussi sur Nietzsche et Wittgenstein.

 

La pensée de Schopenhauer est un pessimisme métaphysique et moral, mais il faut se garder de toute méprise sur le sens de cette pensée: loin de préconiser la dissolution du moi dans l'impersonnalité et l'inconscience du tout, elle pose le problème de la nature propre de t'individu spirituel et reconduit le souci du salut. Schopenhauer va ainsi jusqu'à écrire : « On pourrait qualifier ma doctrine de véri­table philosophie chrétienne... Elle est au spinozisme ce que le Nouveau Testa­ment est à l'Ancien. « Le Bouddha de Schopenhauer anticipe, certes de façon plus savante, le voisinage des « dieux « et l'hybridation des sagesses que l'Occident moderne pratique sans que cela lui fasse apparemment problème. Schopenhauer déplore que le christianisme ait, à son époque « dégénéré en un plat optimisme « (p. 508). Il nous introduit en tout cas au comparatisme appelé par la confronta­tion des cultures.

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« !! LA PENSÉE DE SCHOPENHAUER Pour Schopenhauer, le malheur de l'homme vient de l'acuité de sa conscience, isolat psychique immergé dans un océan d'inconscience : le cosmos, soulevé dans une pulsion interne tenace vers l'expression de sa tendance immanente dans des formes infiniment variées de vie.

1) De l'illusion de la représentation à l'intuition de la volonté Ce que nous prenons pour la réalité et que nous appelons « le monde » n'est autre qu'une représentation subjective, une illusion.

La vérité requiert de lever le voile de Maya, figure empruntée à la philosophie hindoue.

La véritable réalité est celle de la volonté, aveugle et sans but, une pulsion insatiable qui pousse l'homme à survivre, à objectiver et à réaliser quelque ch ose.

Le monde est un cycle infernal où chacun chasse et est chassé, souffre et fait souffrir.

2) Une nouveauté philosophique en Occident: la référence à l'Extrême-Orient Si Kant et Platon sont des références centrales de cette pensée (cf .

l'Appen­ dice, pp.

517 -668}, Schopenhauer est novateur en ce qu'il a cru trouver dans les doctrines religieuses indiennes , et dans le bouddhisme, une confirmation de sa pensée .

Les Upanishads, accessibles dans leur traduction latine faite par Anquetil Duperron, les Vedas, le christianisme dans la dimension ascétique qu'il a revêtu à certaines époques lui suggèrent des remèdes.

l'art et une morale de la compassion sont aussi des moyens de s'affranchir du monde fallacieux de la repré­ sentation et des domaines où l'homme se distancie de lui-même et de sa volonté .

0 ANALYSE DES ŒUVRES ESSENTIELLES Le Monde comme volonté et comme représentation • DESSEIN ET DÉMARCHE l'Appendice (pp.

517-668} donne la clef de l'œuvre: « Mon but, en ajoutant cet Appendice à mon œuvre, c'est purement et simplement de justifier ce qui dans ma doctrine n'est point d'accord avec la philosophie de Kant, ou même ce qui la contredit [ ...

];je reconnais que, dans le développement de ma propre philoso­ phie, les écrits de Kant, tout autant que les livres sacrés des Hindous et que Pla­ ton, ont été, après le spectacle vivant de la nature, mes plus précieux inspirateurs » (Le Monde comme volonté et comme représentation, PUF, 1966, p.

521}.

Pour lui, le plus grand mérite de Kant, c'est d'avoir distingué le phéno­ mène de la chose en soi.

Le monde objectif n'est qu'un phénomène et les lois de la nature que nous formulons n'expriment que la structure de notre entendement.. »

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