commun, chez moi bien dissimulé, celui des solennités mondaines.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
reçu
desballes !Toutes criblées depetits points blancs !Une noce pourlarigolade queçareprésentait :au premier rang,
en zinc, lamariée avecsesfleurs, lecousin, lemilitaire, lepromis, avecunegrosse gueule rouge,etpuis audeuxième rang
des invités encore, qu’onavaitdûtuer bien desfois quand ellemarchait encorelafête.
— Jesuis sûre quevous devez bientirer, vous
Ferdinand ?Si c’était lafête encore, jeferais unmatch avecvous !...N’est-ce pasque vous tirezbienFerdinand ?
— Non, jene tire pastrès bien...
Au dernier rangderrière lanoce, unautre rang
Voyage
aubout delanuit
peinturluré,
laMairie avecsondrapeau.
Ondevait tirerdans laMairie aussiquand çafonctionnait, danslesfenêtres qui
s’ouvraient alorsd’uncoup secdesonnette, surlepetit drapeau enzinc même ontirait.
Etpuis surlerégiment qui
défilait, enpente, àcôté, comme lemien, placeClichy, celuicientrelespipes etles petits ballons, surtout çaon avait tiré
tant qu’on avaitpu,àprésent surmoi ontirait, hier,demain.
— Sur moi aussi qu’on tireLola !que jene pus
m’empêcher deluicrier.
— Venez !fit-elle alors...
Vousditesdesbêtises,
Ferdinand, etnous allons attraper froid.
Nous descendîmes versSaint-Cloud parlagrande
allée, laRoyale, enévitant laboue, ellemetenait parlamain, lasienne étaittoute petite, maisjene pouvais pluspenser à
autre chose qu’àlanoce enzinc duStand delà-haut qu’onavaitlaissée dansl’ombre del’allée.
J’oubliais mêmede
l’embrasser Lola,c’était plusfortque moi.
Jeme sentais toutbizarre.
C’estmême àpartir decemoment-là, jecrois, que
ma tête estdevenue sidifficile àtranquillise avecsesidées dedans.
Quand nosparvînmes aupont deSaint-Cloud, ilfaisait toutàfait sombre.
— Ferdinand, voulez-vous dînerchezDuval ?Vous
aimez bienDuval, vous...
Celavous changerait lesidées...
Onyrencontre toujoursbeaucoup demonde...
Àmoins que
vous nepréfériez dînerdansmachambre? Elleétait bienprévenante, ensomme, cesoir-là.
Nous nousdécidâmes finalement pourDuval.
Maisà
peine étions-nous àtable quel’endroit meparut insensé.
Touscesgens assisenrangs autour denous me
donnaient l’impression d’attendreeuxaussi quedesballes lesassaillent departout pendant qu’ilsbouffaient.
— Allez-vous-en tous!que jeles aiprévenus.
Foutezlecamp !on vatirer !Vous tuer!Nous tuertous !
On m’a ramené àl’hôtel deLola, envitesse.
Jevoyais partout lamême chose.
Touslesgens quidéfilaient danslescouloirs
du Paritz semblaient allersefaire tireretles employés derrièrelagrande Caisse,euxaussi, toutjuste faitspour ça,etle
type d’enbasmême, duParitz, avecsonuniforme bleucomme leciel etdoré comme lesoleil, leconcierge qu’on
l’appelait, etpuis desmilitaires, desofficiers déambulants, desgénéraux, moinsbeauxqueluibien sûr,mais enuniforme
quand même, partout untirimmense,
dont onnesortirait pas,niles uns niles autres.
Cen’était plusunerigolade.
Voyage
aubout delanuit
—
On vatirer !que jeleur criais moi,duplus fortque jepouvais, aumilieu dugrand salon.
Onvatirer !Foutez doncle
camp tous!...Etpuis parlafenêtre quej’aicrié çaaussi.
Çame tenait.
Unvrai scandale.
«Pauvre soldat!» qu’on disait.
Le concierge m’aemmené aubar bien doucement, parl’amabilité.
Ilm’a faitboire etj’ai bien bu,etpuis enfin les
gendarmes sontvenus mechercher, plusbrutalement eux.Dans leStand desNations ilyen avait aussi desgendarmes.
Je
les avais vus.Lola m’embrassa etles aida àm’emmener avecleurs menottes.
Alors jesuis tombé malade, fiévreux, rendufou,qu’ils ontexpliqué àl’hôpital, parlapeur.
C’était possible.
Lameilleure
des choses àfaire, n’est-ce pas,quand onest dans cemonde, c’estd’ensortir ?Fou oupas, peur oupas.
Çaafait des
histoires.
Lesuns ontdit:« Ce garçon-là, c’estunanarchiste, onvadonc lefusiller, c’estlemoment, ettout desuite, ya
pas àhésiter, fautpaslanterner, puisquec’estlaguerre !...»Mais ilyen avait d’autres, pluspatients, quivoulaient queje
soye seulement syphilitique etbien sincèrement foletqu’on m’enferme enconséquence jusqu’à
la paix, outout aumoins pendant desmois, parce qu’eux lespas fous, quiavaient touteleurraison, qu’ilsdisaient, ils
voulaient mesoigner pendant qu’euxseulement ilsferaient laguerre.
Çaprouve quepour qu’on vouscroye raisonnable,
rien detel que deposséder unsacré culot.
Quand onaun bon culot, çasuffit, presque toutalors vousestpermis,
absolument tout,onala majorité poursoietc’est lamajorité
qui décrète decequi estfou etce qui nel’est pas.
Cependant mondiagnostic demeurait trèsdouteux.
Il
fut donc décidé parlesautorités deme mettre en
observation pendantuntemps.
Mapetite amieLolaeutlapermission deme rendre quelques visites,etma mère aussi.
C’était tout.
Nous étions hébergés nous,lesblessés troubles, dans
un lycée d’Issy-les-Moulineaux, organisébienexprès pourrecevoir ettraquer doucement oufortement auxaveux,.
»
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