Devoir de Philosophie

Développement et protection animale

Publié le 07/05/2011

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I - Cas généraux                                                                               Page 3                       

 

II - L’Indonésie et le Tigre de Sumatra                                         Page 6

 

1.     Les sous-espèces de tigres                                                         Page 6

 

2.     L’Indonésie : situation géographique                                     Page 7

 

3.     Le Tigre de Sumatra

 

a.      Les menaces qui pèsent sur lui

b.      La protection s’allie à l’économie                                              Page 10

 

 

III – L’Espagne et le Lynx Pardelle                                               Page 12

 

1.     Les espèces de Lynx                                                                 Page 12

 

2.     L’Espagne : situation géographique                                       Page 12

 

3.     Le Lynx Pardelle

               

a.      Les menaces qui pèsent sur lui

b.      La protection s’allie à l’économie

 

 

Annexe                                                                                                Page 18

 

Bibliographie                                                                                      Page 23

INTRODUCTION

 

 

 

Dans le monde, de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour, certaines sans même être connues.

 

Tous les animaux sont touchés, qu'ils marchent, rampent, volent ou nagent. Qu'ils soient des pôles ou de l'équateur, tous sont touchés.

 

Les plus atteints sont les poissons (34%),  les amphibiens (32 %), puis les mammifères (23 %) ensuite viennent des reptiles (20 %) dont les tortues (42%) et en dernier lieu les oiseaux (12 %).

 

Les pays les plus touchés par cette extinction sont la Chine, le Pérou, le Brésil et l'Inde.

 

Tous les ans, de nouvelles organisations sont fondées pour la protection de la faune et de la flore dont Green Peace*, Tiger Trust* (qui est centré sur l'Asie) et WWF* qui donne, lors des rassemblements environnementaux où ils sont présents, une liste des dix animaux les plus menacés sur le moment.

 

L'UICN* fait aussi des classifications de ce type, mais de façon plus régulière (à la publication des listes rouges).

 

Voici celle de 2008 :

 

                - le tigre

                - le panda géant

                - la baleine bleue

                - les grands singes

                - le rhinocéros noir

                - la tortue luth

                - l'éléphant d'Asie

                - le corail

                - le lynx Pardelle

                - le ara bleu

 

Lors de cette publication l’UICN a donné le nombre total d’espèces menacées soit 16 928 espèces sur les 44 838 recensées.

 

Nous étudierons différentes espèces menacées pour tenter de répondre à notre problématique, qui est : Le degré de développement d’un pays influence-t-il la protection de ses espèces menacés ?

 

Nous évoquerons les menaces pesant sur la biodiversité ainsi que la protection animale dans le monde. Ensuite, nous aborderons le cas de deux espèces particulières et relativement proches, de par leur niveau de menace et leur classification : le Lynx Pardelle, en zone ibérique et le Tigre de Sumatra, en Indonésie.

 

Nous parlerons de leur cas séparément, en mentionnant ce qui les menace et ce qui les protège, pour finir nous comparerons leurs deux situations.

I - Cas généraux

 

L’extinction des espèces est un phénomène qui se produit de façon régulière. La plus connue est la cinquième : l'extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années. Les ères de disparitions sont au nombre de 24 mais 19 d'entre elles restent inconnues aux scientifiques.

 

Les 5 extinctions de masse sont :

 

- l'extinction de l'ordovicien-silurien, il y a 439 millions d'années. Cette extinction a eu lieu à cause de la formation d'une calotte glacière, faisant baisser de 100 mètres le niveau de la mer. A la suite de cela, le climat se réchauffe de nouveau et la glace fond. Les animaux n'ayant pas le temps d'évoluer, disparaissent. 60 % des espèces marines (par exemple le groupe des graptolites) disparaissent et les fonds marins sont détruits.

 

- l'extinction dévonien, il y a 365 millions d'années : 57 % des espèces marines et beaucoup d'amphibiens, dont on ne connait pas le nombre exact, disparaissent. Les causes de cette disparition sont inconnues, mais les chercheurs pensent qu'elle serait due à un refroidissement du climat, associé à une non-formation de dioxyde de carbone, ne permettant plus aux plantes de faire la photosynthèse et donc de créer de l'oxygène nécessaire aux autres êtres vivants.

 

- le premien-trias, il y a 252 millions d'années, 95% des espèces disparaissent dont 70% des plantes et animaux terrestres, de plus sur les 90 espèces de reptiles 89 disparaissent. A ce moment, la Terre ne formait qu'un continent unique : la Pangée. La formation de méthane dans l'atmosphère, causé par le volcanisme provoque sa disparition. De plus, le pollen est remplacé par des champignons vivant sur des détritus organiques, les plantes ne peuvent donc plus se reproduire .Le taux de carbone augmente, tandis que le dioxygène diminue.

 

- l'extinction norien plus communément appelé extinction du trias a eu lieu, il y a 214-199 millions d'années, 50% des espèces marines, un nombre inconnu d'espèces terrestres disparaissent et 87 % de la flore. Les causes sont inconnues mais la baisse du niveau de la mer est surement encore une cause importante du déclin des espèces.

 

- l'extinction du crétacé, il y a 65 millions d'années, 47% des espèces marines et 18% des espèces terrestres dont les dinosaures disparaissent. Cette extinction est la plus connue du public, mais aussi l'une des plus méconnues des chercheurs. Les causes ne sont pas vraiment déterminées, les scientifiques pensent qu'elles sont de nouveau dues à un mouvement volcanique. D'autres pensent que c'est l'impact d'un astéroïde qui asséna le coup de grâce.

 

De nos jours, nous vivons l'une de ces extinctions : la sixième extinction. Elle ne porte pas de nom particulier, mais fait partie des plus dévastatrices, son rythme est mille fois supérieur au rythme naturel. Nous avons vu que les extinctions de masse sont naturelles et se répètent au cours de l'histoire du monde. Ce qui ne l'est pas pour celle qui nous concerne.

 

Cette extinction ne dépend pas des évolutions du climat mais bien de l'homme et des dégâts qu'il cause sur la nature. Tous les milieux sont touchés, que ce soit le milieu terrestre avec la déforestation des forêts tropicales, par exemple, ou le milieu marin avec la destruction des récifs coralliens.

 

 Il y a 25 zones particulièrement touchées, elles sont dites «points chauds«* comme par exemple l'île de Madagascar sur laquelle 95 % des espèces  sont menacées ou même l'Indonésie. Les actions de l'homme menaçant ces écosystèmes, sont notamment :

 

 - la déforestation

 - la désertification

 - l'industrie et l'urbanisation

 - le commerce

 - les espèces déplacées

 - le braconnage

 - la surpêche

 - le réchauffement climatique

 

Il y a mille ans  90 % de la surface terrestre était recouverte par les forêts, de nos jours cette couverture n'est plus que de 20 %. Chaque année l’équivalent d’un tiers de la surface de la France, soit environ 17 millions d’hectares de forêts sont coupées dans le monde. Depuis 1 900 l'Europe tente d'inverser la tendance, par exemple la Pologne a augmenté sa zone forestière de 35 % cependant c'est le contraire en ce qui concerne les zones de forêt tropicales.

 

En Amérique du Sud on ne peut même plus savoir avec certitude quelles zones sont défrichées puisque la déforestation illégale se répand, au Brésil le commerce de bois légal est quatre fois inférieure à celui illégal. Par an, ce sont 14 millions d'hectares qui sont défrichés ce qui correspond à plus de trois fois la superficie de la Suisse. Ces zones défrichées servent à l'agriculture notamment, elles sont réparties en parcelles données aux agriculteurs. Une autre des causes de ces déforestations est l'utilisation du bois comme bois de chauffage par les populations sur place. Ces déforestations mettent en péril des populations entières d'animaux en plus de la flore qui est décimée. Par exemple, en Amazonie plusieurs espèces sont en voie de disparition comme le jaguar. On peut aussi citer les grands singes dont l'orang-outan qui ne vit plus que dans de petites zones de Bornéo et de Sumatra. Pour lutter contre ceci un accord appelé « Objectif d’Aichi « a eu lieu au sommet de Nagoya en 2010. Il contient 20 objectifs principaux dont : la réduction du taux de perte d’habitats naturels, y compris les forêts et la restauration d’au moins 15 % des zones dégradées.

 

La désertification est un phénomène au départ naturel, chaque année la limite du Sahara est différente. Mais associée à une mauvaise pratique agricole cela peut devenir dramatique, le pâturage amène un piétinement du sol qui empêche la repousse naturelle des plantes et un laboure trop profond et une trop importante altération des nappes phréatiques accélère de même cette désertification. La disparition des plantes à cause de la culture sur abatis brulis par exemple empêche le sol de retenir l'humidité puis il se craquelle, devient trop meuble et  est érodé par les intempéries détruisant ainsi la fertilité du sol. Les plantes ne repoussent plus et les animaux disparaissent avec elles (par exemple le gecko malgache).

 

La pollution associée à l'urbanisation et à l'industrie sont aussi une cause de déclin des espèces, notamment de la flore. Mais l'urbanisation provoque des dégâts en s'étendant de plus en plus sur les milieux naturels, détruisant de nombreux écosystèmes. Par exemple, au Japon ou sur d'autres îles, pour gagner de la place, des plateformes s'avançant sur la mer sont construites. Cette extension des villes est importante autour de la méditerranée et vers la Californie, car les gens recherchent un climat doux en hiver, et l'attrait de la mer n'est pas négligeable. De plus, cette urbanisation amène la construction de nombreuses voies de communication qui peuvent nuire à l'environnement. Par exemple, en Amazonie, cela a provoqué une extension du trafic illégal de bois, en créant de nouvelles voies d'accès. Les voies de communication marines peuvent aussi être un danger pour la faune marine et les fonds marins comme lorsqu'il y a des marées noires.

Le commerce, qu'il soit légal ou illégal, diminue le nombre d'individus des espèces présentes. L'exploitation des forêts détruit la flore, mais aussi l'habitat de nombreux animaux. Mais le commerce le plus dangereux pour la faune est le commerce illégal des petits pour des particuliers, des zoos ou encore des expériences scientifiques. Il existe aussi une grande part de marché pour le commerce d'animaux morts. Toutes les parties de leur corps trouvent une valeur, la viande de brousse permet aux habitants des régions pauvres de se sustenter, leurs organes et leur os peuvent être utilisés pour la médecine «traditionnelle«.

 

De nombreuses espèces des îles se sont éteintes, à cause de l'introduction d'espèces indigènes, sur ces îles. Par exemple, l'introduction des singes sur l'île Maurice a détruit les dodos. Sachant que ces oiseaux ne pondaient qu'un œuf tous les trois ans, ces singes, en mangeant leurs œufs ont décimé l’espèce qui a disparu. Certains animaux ont été déplacés, dans le but de les réintroduire dans des zones où ils étaient en voie de disparition. Malheureusement ces animaux ne survivent pas forcément, car les dangers les menaçant, n’ont pas été éradiqués. Les populations introduites se sont retrouvées en danger ainsi que la population d'origine dû à la réduction des individus. Ce système est appelé préservation  in-situ. Ce système a été petit à petit remplacé par la préservation ex-situ consistant à réintroduire des animaux d'élevage.

 

Le braconnage fait, tous les ans, des milliers de victimes. C'est, après la déforestation, la plus grande menace pesant sur la biodiversité. L'une de leur principale activité, notamment en Afrique où cela est très répandu, est la vente de viande de brousse autour de laquelle s'est organisé un vrai trafic, ces vingt dernières années. Ce trafic rapporte chaque année des millions de dollars, la consommation de la population passant derrière l'exportation de la viande fumée ou séchée vers les États-Unis par exemple. De plus, le braconnage irrigue le marché des «trophées« qui peuvent prendre la forme de cendrier en mains de gorille, par exemple.

 

La surpêche est aussi un facteur de destruction des espèces car, en plus de réduire directement la population de poissons, les filets dérivants tuent chaque année de nombreux dauphins et phoques qui s'étouffent en tentant d'échapper à l'emprise ces filets. De même que les tortues marines qui, elles, sont doublement menacées, puisqu'elles sont dans le même temps intensément braconnées. La pêche pose d'autres problèmes. Par exemple, les Dugong et les Lamantins sont écorchés par les hélices des bateaux puis, à cause de leurs blessures  et de la perte de sang, sont mangés par leur prédateur naturel. De plus, la pêche peut aussi se révéler illégale, comme au Japon, dans le cas de la baleine ce qui finit de réduire une population déjà faible. Les grands chalutiers traînant derrière eux de grands filets, détruisent les fonds marins, les invertébrés et les larves qui y habitent.

 

Une autre cause de disparition est le réchauffement climatique qui est dû principalement à l'activité humaine. Ce réchauffement détruit de nombreux écosystèmes et ainsi beaucoup d'espèces. Par exemple, la fonte des glaciers réduit petit à petit le terrain de chasse des ours polaires et des phoques polaires.

 

De plus, le réchauffement climatique, amène une extension des déserts qui est une chose relativement positive mais aussi négative. Les animaux habitants les déserts peuvent ainsi avoir accès à une plus grande zone de répartition, mais les hommes ne réduisent pas leur terrain de chasse pour autant. Animaux et humains se rencontrent donc plus souvent pour le malheur des animaux qui sont de ce fait traqués.

 

Pour lutter contre tous ces phénomènes destructeurs, l'homme cherche à protéger la nature par diverses actions.

 Face à cette extinction de masse, les scientifiques de l'UICN* ont mis au point une classification regroupant les espèces selon les différents cas de gravité :

 

            - LC : espèce aux préoccupations mineures

            - NT : espèce quasi menacée

            - VU : vulnérable

            - EN : en danger

            - CR : au bord de l'extinction

            - EW : éteint à l'état sauvage

            - EX : espèce disparue

 

Parmi les 16 928 espèces menacées d’extinction 3 246 se trouvent dans la catégorie la plus menacée : au bord de l’extinction (CR), 4 770 sont en danger (EN) et 8 912 sont vulnérable (VU) à l’extinction.

 

Cette classification est mise au point, à partir de trois Annexes plus complexes. On détermine le positionnement de tel ou tel animal dans les annexes selon son effectif, les pertes en une année, la diminution de son territoire et s’il est commercé. Que ce soit pour la vente des animaux morts ou vivants, pour faire office d'animaux de compagnie.

 

Dans l'annexe I sont regroupés les animaux les plus menacés. Les mesures les plus importantes prises lorsqu'un animal est classé dans cette annexe, sont l'interdiction de l'exportation, sauf pour quelques cas particuliers, comme pour des recherches scientifiques et cela nécessite un certificat de réexportation et une interdiction de la chasse.

 

Dans les annexes II et III sont regroupés les animaux dont la préoccupation est moindre. De ce fait, les interdictions et les moyens pris pour les mettre en œuvre sont moins important que pour ceux classés dans l'annexe I qui sont, pour la plupart, en danger d'extinction.

 

II - L’Indonésie et le Tigre de Sumatra

 

1.       Les sous-espèces de tigres

 

Le tigre est uniquement asiatique. L'Inde abrite la plus importante population de tigres. Il existait neuf sous-espèces de tigres, réparties de la Russie à l'Indonésie. Sur ces neuf sous espèces, déjà trois sont éteintes : le tigre de Bali (panthera tigris balica) vers 1930, le tigre de la Caspienne (panthera tigris virgata) vers 1950 et le tigre de Java (panthera tigris sondaica) vers 1980.

De plus, une autre est probablement disparue, à l'état sauvage : le tigre de la Chine du Sud (panthera tigris amoyensis) qui n'a pas été vu en liberté depuis 30 ans. Toutefois, il reste quelques spécimens en captivité.

Dorénavant, il ne reste donc que cinq sous espèces qui sont-elles mêmes exposées à un danger d'extinction (placées dans l'Annexe 1). Le plus emblématique d'entre eux, est le tigre du Bengale (panthera tigris tigris) dont il reste environ 1 800 individus. Ce nombre, plutôt élevé par rapport aux autres sous-espèces, est dû aux efforts de la WWF qui s'est focalisée sur cette espèce en particulier.

Le plus gros d'entre eux est le tigre de Sibérie (panthera tigris altaica), appelé en Russie tigre de l'Amour, qui ne compte plus que environ 450 individus, dont seulement 250 en liberté. A l'opposé le plus petit, le tigre de Sumatra (panthera tigris sumatrae), dont il ne reste environ que 400 individus en liberté.

Ensuite, viennent les plus menacés : le tigre d'Indochine (panthera tigris corbetti) qui compte environ 350 individus et le tigre de Malaisie (panthera tigris jacksoni) dont il ne reste plus qu'environ 200 individus. Des plans de sauvegarde sont mis en place pour protéger ces animaux au centre de tout un écosystème. Ils visent surtout le braconnage qui est l'une des principales causes du déclin des populations. Le braconnage est notamment pratiqué en Chine où les croyances veulent que toutes les parties du tigre ont des vertus médicinales.

 

2.     L’Indonésie : situation géographique

 

L'Indonésie est le plus grand archipel du monde, il se situe dans l'hémisphère Sud, juste sous l'équateur. Elle fait principalement partie de l'Asie du Sud-Est, mais aussi en partie, de l'Océanie.

Elle se compose de 17 000 îles qui se répartissent en 33 provinces. Outre cette répartition en provinces, le gouvernement en place est un gouvernement républicain. Le président est Susilo Bambang Yudhoyono.          

De nombreuses îles restent inhabitées (environ 6 000) à cause de leur taille ou d'une végétation trop abondante qui empêche l'implantation humaine. Les quatre plus grandes îles sont : Sumatra, Bornéo (Kalimentan nom de la partie Indonésienne de l'île de Bornéo), Java, Sulawesi (ou Célèbes) île sur laquelle se trouve la capitale Jakarta.

L'archipel a une superficie de 1 904 340 km² et il s'étend sur 5 000 kilomètres d'Ouest en Est et sur 2 000 kilomètres du Nord au Sud. Sur toute cette superficie, 20 % du territoire est totalement ou partiellement protégé. Par exemple, rien que sur l'île de Sumatra, on trouve onze parcs nationaux, dont trois principaux qui protègent notamment la forêt tropicale de l'île où il y a une biodiversité importante et unique :

- Gunung Leuser National Park  est situé au nord de l’île de Sumatra. Ce parc  s'étend sur 9 500 km². Ce parc est considéré comme le sanctuaire des orangs-outans et est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que  l’un des «Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra« avec les deux parcs cités ci-dessous.

- Kerinci Seblat National Park est le plus grand parc naturel d’Indonésie. Il couvre une superficie de près de 1.4 millions d’hectares. C’est l’un des derniers parcs contenant des tigres et des rhinocéros de Sumatra

- Bukit Barison Selatan National Park s’étend sur 356,800 hectares. Contient les dernieres forêts de plaine du pays, des éléphants de Sumatra, des rhinocéros de Sumatra et des tigres de Sumatra. Ce parc est particulièrement protégé par la WWF, l’UNESCO et UICN puisqu’il contient la majorité des espèces menacées de l’île.

Tous ces parcs sont menacés par la déforestation pour la construction de route traversant ces zones.      

L'Indonésie est entourée par plusieurs mers et océans dont l'océan Pacifique à l'Est et l'océan Indien à l'Ouest. Entre les îles de la Sonde, il y plusieurs mers dont la mer de Java et la mer des Célèbes.

Après cet aperçu général de la situation géographique et démographique de l'Indonésie, nous allons dire quelques mots sur l'île de Sumatra en particulier. C'est la quatrième plus grande île au monde et la plus peuplée avec ses 40 830 334 habitants. Elle a une superficie de 473 600 km², elle s'étend sur 1 650 kilomètres du Nord-Ouest au Sud-Est. Elle est composée de dix provinces et une grande partie de son territoire est protégé.

 

a.      Le Tigre de Sumatra

Nous allons parler du tigre de Sumatra, en particulier qui fait partie des six sous-espèces de tigres toujours existantes. Nous allons étudier ses caractères physiques, ses habitudes alimentaires, ses lieux de reproduction, les liens qu'il entretient avec ses petits, etc...

Ce tigre vivait à l'origine, comme la plupart de ses cousins, au nord de l'Asie (îles de la Sonde) sous un climat tempéré.

Il y a deux millions d'années, il y eut une grande glaciation. C'est à cette époque que certains tigres ont migré vers des régions plus clémentes.

 

Comme tous les animaux, il a une classification dite classique.

Règne : Animalia (Animaux)

Phylum : Chordata (Chordés)

Classe : Mammalia (Mammifères)

Ordre : Carnivora (Carnivores)

Famille : Felidae (Félidés)

Genre : Panthera (Panthère)

Espèce : Panthera tigris (Tigre)

 

Ce tigre ne se rencontre que sur l'île de Sumatra. Il est particulièrement sensible à la disparition de son habitat que les hommes envahissent peu à peu. Il vit dans la forêt tropicale de l'île qui se compose principalement de palmiers, un milieu couvert qui lui permet de guetter ses proies et de profiter d'un effet de surprise lorsqu'il chasse.

Ce tigre est facilement reconnaissable de par sa petite taille qu'il tient de son environnement. Il peut mesurer de 85 centimètres à un mètre au garrot et jusqu'à 2,55 mètres sans la queue qui mesure jusqu'à un mètre. Il pèse entre 75 et 140 kilos.

On le reconnait aussi par son pelage, plus foncé que celui des autres tigres. Ce pelage est un camouflage pour ses parties de chasse, dans la jungle. C'est le plus petit et le plus sombre de tous les tigres. La seule trace claire de son pelage est une ligne blanche traversant son abdomen. Elle est beaucoup moins étendue que chez les autres tigres. Ses rayures sont plus nombreuses, plus serrées et plus fines que chez les autres et, de plus, elles se dédoublent plus souvent et sont présentent sur ses pattes avant. Les rayures sont semblables à nos empreintes digitales : elles sont propres à chaque individu. Il possède une autre particularité physique qui est l'abondance de son col de fourrure qui tire sur le blanc ainsi qu'une courte crinière sur la nuque.

Le tigre de Sumatra est un excellent nageur et peut parcourir jusqu'à 29 kilomètres. Il n'hésite pas à aller en mer, s'il a besoin de passer sur une île proche, par exemple. C'est ainsi qu'il a colonisé les îles de Java et de Bali. Il est aussi capable d'utiliser cette faculté pour la chasse ce qui lui permet de croquer, à l'occasion, quelques poissons ou grenouilles. Sa technique de chasse consiste à se dissimuler pour bondir sur sa proie lorsqu'il se trouve à une quinzaine de mètres d'elle, faisant bien attention à ne pas se trouver dans le vent, de façon à ne pas se faire repérer.

Ses proies favorites sont les cerfs et les cochons sauvages. Pour se nourrir, il a besoin d'un territoire s'étendant sur plusieurs kilomètres carrés car il a besoin de minimum dix kilos de viande par jour, mais il peut manger jusqu'à 50 kilos s’il en a l'opportunité.

Ils adorent l'eau, où ils n'hésitent pas à plonger, ne serai-ce que pour se rafraichir. Bien que vivant en pleine jungle, ils ne grimpent pas aux arbres ou alors seulement lorsque le danger menace.

La structure sociale du tigre de Sumatra est semblable à celle de ses cousins. Ce sont des animaux solitaires, il est très rare de voir deux mâles ensemble. Un mâle et une femelle ne se retrouvent que pour s'accoupler. Il n'a pas de période particulière pour la reproduction. La femelle est fécondable trois à sept jours, tous les cinquante jours environ.

Ils peuvent se reproduire dès l'âge de deux ans, mâles et femelles confondus. Le temps de gestation est de 85 à 112 jours et aboutit à la naissance de cinq à six petits. Les petits restent avec leur mère jusqu'à l'âge de trois ans. Ils peuvent vivre 15 à 18 ans en liberté, mais ils peuvent vivre jusqu'à 25 ans, en captivité.

Ce sont des animaux territoriaux et le territoire d'un mâle recouvre celui de trois à quatre femelles. Pour marquer la zone leur appartenant, ils griffent les arbres et urinent sur des herbes avertissant ainsi leurs congénères de ne pas s'approcher. De nos jours, ils sont obligés de posséder un territoire de plus en plus vaste, les proies se faisant de plus en plus rares.

 

3.      Menaces

 

Les deux principales menaces pesant sur le tigre de Sumatra sont le braconnage et la déforestation. Ces deux problèmes en amènent d'autres, à cause de la réduction des effectifs et des forêts.

Le plus important est le braconnage qui représente 78 % de la mortalité chez les tigres. Ils sont chassés pour l'intégralité de leur corps, utilisé dans la médecine chinoise qui se sert aussi d'autres animaux en voie de disparition, comme l'hippocampe (un hippocampe séché coûtait mille dollars).

Sur le tigre, les os servent dans la médecine traditionnelle mais aussi pour accomplir des «rites magiques«. La médecine chinoise a, dans le monde, des milliards d'adeptes. Les tigres peuvent aussi être vendus sur les marchés, comme trophées (la peau, la griffe et les dents), souvenirs ou amulette aux touristes. Le commerce de fourrure n'est pas très développé à Sumatra mais prospère toujours en Chine, cette partie de l'animal est donc exportée vers d'autres pays. Toutes les parties qui ne sont pas utilisées sur place, sont envoyées dans tout le reste de l'Asie. Le nombre de tigres tués diminue, mais les autorités ne savent pas si c'est à cause d'une diminution réelle du marché, ou si c'est seulement que la population de tigres diminuant. Les braconniers ne trouvent plus d'animaux à abattre… Cette réduction alarmante des effectifs est causée par ce trafic illégal qui est très lucratif. Il faut savoir que, sur place, une carcasse de tigre coûte 6 000 dollars et les différentes parties, une fois commercialisées, peuvent rapporter jusqu'à 5 millions de dollars. Et à côté de cela, un paysan ne gagne guère plus de dix dollars par mois. Sachant que le PIB par habitant est de 4 157 dollars par habitant et par an en 2009 contre 2 243 dollars par habitant et par an en 1999. La mondialisation a enrichi de nombreux investisseurs, seulement la pauvreté persiste dans les campagnes et les îles peu industrialisées. C'est cette pauvreté qui pousse les agriculteurs à chasser et tuer les espèces en voie de disparition.

On estime que le braconnage tue en moyenne 50 tigres par an, ce qui est énorme au vu du peu d'individus encore en liberté. Par exemple, entre 1998 et 2002, on suppose que 253 tigres ont été tués mais ce chiffre n'est qu'une estimation et d'autres ont pu mourir sans qu'on puisse les compter. Si personne ne met fin à ce massacre, dans une dizaine d'année ce tigre sera passé du statut «espèce en voie d'extinction« à «espèce éteinte« suivant ainsi ses cousins de Java, de Bali et de la Caspienne.

La seconde menace pesant sur ces animaux, est la déforestation qui grignote petit à petit le territoire de ce grand félin. Près de 12 millions d'hectares de forêt ont été déboisés à Sumatra, au cours de ces 22 dernières années, ce qui représente environ 50 % de la superficie de l'île. La déforestation, légale ou illégale, répond à la demande des hommes en terres agricoles. Les terres prises sur la forêt sont transformées en champs ou en grandes plantations de palmiers, le commerce de l'huile de palme étant l'une des principales richesses du pays. Les autres secteurs agricoles importants en l'Indonésie sont la riziculture, la culture du tabac, le caoutchouc et le cacao. Autour de ces exploitations, des villages sont construits, hommes et tigres se trouvent de plus en plus près l'un de l'autre. Cette proximité est telle qu'il arrive qu'un tigre traverse un village. La panique gagne les hommes qui tuent l'animal. Le conflit perpétuel avec les humains est un grand danger pour ce félin car il est ancré dans les mentalités que si un tigre approche c'est forcément parce que vous serez son prochain repas, même si ses incursions dans les villages ont souvent pour but de fouiller les poubelles. Ce qui arrive de plus en plus fréquemment car, à mesure que son territoire réduit, il ne peut plus chasser suffisamment pour subvenir à ses besoins. Ensuite, les hommes tuent les tigres par vengeance. Ce phénomène s'accentue avec l'augmentation de la population, depuis 1930, elle n'a cessé d'augmenter. Elle est passée de 60 millions à 180 millions de 1930 à 1960 : elle a plus que doublée en 60 ans.

Lorsqu'il y a des déforestations illégales, rarement arrêtées avant que des dégâts irréversibles ne soit causés, elles laissent des chemins tracés dans la forêt que les braconniers utilisent pour se frayer plus facilement un passage dans la végétation dense de Sumatra et chasser ainsi différentes espèces menacées ou non, par exemple l'orang-outan.

A cause du morcellement de son territoire, le tigre a de plus en plus de difficultés à subvenir à ses besoins. Même si les tigres se regroupent dans les zones protégées, les braconniers parviennent encore à pénétrer dans ces zones. Ce magnifique félin n'est donc jamais en sécurité.

Le plus grave problème apporté par cette réduction des effectifs, est la consanguinité, qui provoque des malformations pouvant être fatales aux petits, dès la naissance ou le tuer à petit feu, si cela l'empêche de chasser par exemple. La consanguinité fait aussi baisser la fécondité ce qui est un problème majeur pour une espèce qui ne compte déjà plus assez d'individus. Les scientifiques ont déterminé que pour qu'une espèce puisse avoir une descendance sans qu'il y ait une altération des caractères, il faut avoir au minimum une population comptant 500 individus. La population de tigres de Sumatra n'est déjà évaluée qu'à environ 400 individus en liberté, et 235 en captivité répartis dans les zoos du monde. Ce problème se pose dans la nature comme pour les zoos qui, avant, prélevaient des spécimens dans la nature pour éviter la consanguinité. Un plan d'échange d'animaux, entre les parcs, a été mis en place pour qu'ils n'aient plus à prendre d'animaux sauvages et puissent même, à plus long terme, pouvoir réintroduire certains animaux.

 

4.      La protection s’allie à l’économie

 

L'Indonésie est, comme beaucoup de pays asiatiques, en fin de transition démographique. La fécondité encore relativement élevée (2,14 enfants par femme) tout comme le taux de mortalité qui, même s’il a diminué reste encore légèrement plus haut (6,25 ‰) que celui d'un pays dit industrialisé de même que le taux de mortalité infantile qui est élevé (25 ‰). L'espérance de vie est de 67 ans pour les hommes et 72 ans pour les femmes. Les progrès médicaux permettent une espérance de vie plus importante, mais ne permettent pas encore la diminution réelle de la mortalité infantile ce qui est le cas de beaucoup de pays dit nouvellement industrialisés.

La diminution de la mortalité et la baisse de la fécondité sont de bons indices pour savoir si un pays a fait ou non, sa transition démographique. Ici, on voit que l'Indonésie a eu les moyens de permettre une évolution de la médecine et une augmentation du niveau de vie même s’il reste quelques bémols tels que la mortalité infantile. L’Indonésie est bien en fin de transition démographique et a suivit un grand essor économique. L'Indonésie fait maintenant partie du G20*, grâce à son association avec la Chine et à la création d'une zone de libre-échange : l’ASEAN* sur le même principe que l'Union Européenne. C'est le seul membre de l'ASEAN à faire parti du G20. L'Indonésie est considérée comme l'une des grandes puissances asiatiques.

L'essor commercial de la grande puissance chinoise a permis à l'Indonésie de s'intégrer dans la mondialisation. La main d'œuvre étant peu chère, les entreprises commencent à se délocaliser vers ce pays en voie de développement.

Pour lutter contre le braconnage et la déforestation des mesures sont prises par le gouvernement, mais aussi par diverses organisations.

Le gouvernement fait des investissements dans la protection de l'environnement, notamment en créant des parcs naturels. Le PIB de l'Indonésie s'élève à 962 milliards de dollar en 2009. Il a plus que doublé en dix ans, il était de 465 milliards de dollars en 1999. Malgré cela l'Indonésie dépend encore beaucoup des aides mondiales qui s'élèvent à un milliard de dollars.

L'une des mesures prises par le gouvernement est la mise en place d'amendes, pour toute personne prise en train de vendre des parties de tigre. Cette amende s'élève à 11000 dollars. Elle vient s'ajouter à une stratégie gouvernementale, s'étendant sur dix ans, pour protéger des espèces en voie de disparition. Mais cette politique, en plus de s'avérer trop laxiste, nuit aux autres opérations menées pour sauver les tigres. Le gouvernement a lui-même reconnu qu'il devait se montrer plus ferme et reconduire cette démarche, en alourdissant les peines encourues par les braconniers.

L'une des organisations les plus impliquées en Indonésie est Tigers Trust*. Dernièrement, elle a mis au point, en collaboration avec la Tiger Fondation et le Ministère Indonésien de l'environnement et de la protection de la nature, un programme de conservation des espèces menacées, à Sumatra. Car le tigre de Sumatra n'est pas la seule espèce en danger d'extinction. Il y a aussi l'orang-outan, le tapir ou encore le rhinocéros de Sumatra.

Ce programme consiste à former des unités de protection des tigres, patrouillant en forêt. Ils lutteraient donc dans le même temps au braconnage en général, et au trafic d'animaux sauvages qui est assez développé à cause des touristes qui pensent aider ces animaux captifs, en les achetant aux marchands, alors qu'ils ne font que les inciter à aller en chercher d'autres.

Un autre accord protège l'île de Sumatra et ses richesses environnementales. Cet accord s'est fait entre la WWF et les dix gouverneurs de Sumatra, à Barcelone, le 10 octobre 2007. Ce rassemblement a eu lieu, suite à une investigation de Trafic* (réseau de surveillance de la faune et de la flore sauvage) qui a contrôlé 435 boutiques dans Sumatra et ont découvert que 20 % de ces commerces vendaient des parties de tigres. Pour lutter contre cela, la WWF demande à ce que les contrôles soient durcis.

Le gouvernement s'engage à protéger certains sites remarquables de l'île et même, à réhabiliter certains écosystèmes, déjà détruits. Cela a été mis en place, car Sumatra est une île avec un écosystème riche que ce soit au niveau de la faune ou de la flore. Pour lutter contre la déforestation, la WWF a passé des accords avec les industries papetières. En parallèle, la WWF a fait une campagne d'information auprès de la population locale, en distribuant gratuitement des livres présentant cet animal autrement que comme un monstre mangeur d'hommes, mais plutôt, comme un animal fragile qu'il faut sauvegarder.

Cette campagne a été possible grâce au développement de ce pays, nouvellement industrialisé, l'analphabétisme recule même s'il reste important, en particulier, chez les femmes ce qui est dû à la culture du pays. Environ 12 % des femmes sont encore privées d'instruction, contre 4,8%  des hommes.

Cette campagne ayant pour but de sensibiliser les futurs adultes du pays. En effet la majeure partie de la population se compose d’individus de moins de 20 ans. Il est donc temps d'instruire les plus jeunes à la protection de la nature, sachant que seul 11 % de la population a accès à des études supérieures.

Les dernières décisions prises pour la sauvegarde du tigre se sont faites lors du sommet international sur le tigre, de Saint-Pétersbourg, le 21 novembre 2010. Treize nations étaient présentes et cinq étaient représentées par leur premier ministre comme Vladimir Poutine pour la Russie ou celui de la Chine, du Bangladesh, du Laos et du Népal. En ce qui concerne les autres pays, le premier ministre n'ayant pu se déplacer, de hauts responsables étaient présents.

L'objectif principal est de doubler la population de tigres d'ici à 2022, prochaine année chinoise du tigre. C'est Vladimir Poutine, grand défenseur des tigres, qui menait le débat avec le président de la banque mondiale Robert Zoellick et John Sellar, responsable de la lutte contre la fraude à la convention sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction à la CITES*. Les problèmes du tigre viennent surtout de la Chine et de l'Inde. C'est en Inde que se trouve plus de la moitié de la population de tigres. Mais cette population diminue inexorablement, depuis l'indépendance politique de New Delhi. En 1947, il y en avait 40000 en liberté contre 3 700 en 2002 et 1 400 en 2010.

Ce programme a pour but de protéger, plus que le tigre mais aussi la biodiversité. Pour cela, il va renforcer la surveillance des zones sensibles, alourdir les amendes et les peines, pour les braconniers. De plus, les pays les plus pauvres bénéficient d'aides particulières données par la banque mondiale. Elles se répartissent en deux programmes :

- le premier regroupe le Bouthan, le Bangladesh, le Népal et l'Inde. Il se centre surtout sur les contrôles.

- le second regroupe le Cambodge et le Laos.

L'intégralité du programme coûtera aux pays et à la banque mondiale 350 millions de dollars sur les cinq prochaines années. De plus, il y a des donnateurs comme Léonardo Dicaprio qui a fait don d'un millions de dollars.

 

III – Le Lynx Pardelle et l’Espagne

 

1.                  Généralité

 

Le lynx Pardelle, ainsi que les trois autres espèces de lynx : le lynx boréal (lynx lynx), qui comporte neuf sous-espèces, se trouve en Asie, dans le Nord et le Sud-Est de l'Europe. On en compte environ 5 000, sans avoir recensé ceux se trouvant en Russie. Le lynx du Canada (lynx canadensis) qui se trouve essentiellement au Canada et en Alaska mais il y a aussi quelques individus au Nord des Rocheuses. Ses effectifs sont inconnus.

Le lynx roux (lynx rufus) qui se trouve entre le Sud du Canada jusqu'au Nord du Mexique. C'est donc l'espèce la plus répandue aux États-Unis, ils sont au nombre de un million. Le lynx d’Issoire (lynx issodoriensis) qui est considéré comme l’ancêtre commun du genre Lynx. Cependant, le lynx Pardelle est le seul des quatre à être en voie d’extinction, les trois autres espèces sont au niveau le plus bas du statut de l'UICN.

Le lynx Pardelle est considéré comme le mammifère le plus menacé du monde par l'IUCN et comme l'une des dix espèces les plus menacées d'Europe, toutes classes confondues. Au début du XX éme siècle, il y avait 100 000 lynx en liberté contre 5 000 en 1960 et 160 en 2005. Ce dernier chiffre ne concerne que l'Espagne, le lynx ayant petit à petit disparu du Portugal. En 2009, une vingtaine de spécimens matures ont été réintroduits au Portugal, maintenant il y a 250 individus en liberté au Portugal et en Espagne confondus.

 

2.                  Description

a.      L’Espagne

L'Espagne est un pays Européen, dont la capitale est Madrid. C’est un pays frontalier avec la France, au Nord au niveau des Pyrénées et avec le Portugal, à l'Ouest. La superficie du pays et des archipels est de 505 992 km² ce qui est l'une des trois plus grandes superficies d'Europe.

L'Espagne se compose de 17 autonomies (plus ou moins indépendantes). C'est un pays avec de nombreux reliefs dont la Serra Nevada qui se trouve en Andalousie.

L'Espagne est une monarchie parlementaire depuis 1874, dont le roi est Juan Carlos Ier (le chef d'Etat) et le premier ministre est José Luis Rodriguez Zapatero (président du gouvernement).

 

b.      Le Lynx Pardelle

Nous allons parler du lynx Pardelle en particulier, qui fait partie des quatre espèces de lynx existantes. Nous allons étudier, tout comme pour le tigre de Sumatra, ses caractères physiques, ses habitudes alimentaires, ses lieux de reproduction, les liens qu'il entretient avec ses petits, etc...

L'ancêtre commun de tous les lynx, le lynx d'Issoire (Lynx issodoriensis) avait une aire de répartition très large ce qui est à l'origine des habitats divers des lynx qui se trouvent en Europe, comme aux États-Unis.

Le lynx Pardelle a lui aussi sa classification classique.

Règne : Animalia (Animaux)

Phylum : Chordata (Chordés)

Classe : Mammalia (Mammifères)

Ordre : Carnivora (Carnivores)

Famille : Felidae (Félidés)

Genre : Lynx (Lynx)

Espèce : Lynx pardinus (Lynx Pardelle)

 

Le lynx Pardelle se rencontre en Espagne dans les zones boisées et montagneuses, entre 400 et 1 300 m, comme dans la Sierra Morena ou dans la région du Coto Doñana et surtout là où poussent les chênes lièges. Ils vivent aussi dans des zones de hautes broussailles où ils peuvent se dissimuler, grâce à leur petite taille.

Le lynx a une grande capacité d'adaptation, c'est pour cela qu'on peut le voir dans des environnements allant de la montagne, aux clairières. On peut aussi parfois l'apercevoir dans quelques régions du Portugal.

Au début du XXème siècle, le lynx Pardelle a su s'adapter à l'arrivée des hommes. Mais la population de lapins devenant problématique pour les hommes (surtout pour les cultures), ils ont inoculé aux lapins la myxomatose.

Ce virus a eu pour effet de décimer la population de lapins. Le lynx a ainsi perdu son aliment de base.

Le lynx Pardelle, aussi appelé lynx d’Espagne ou lynx ibérique, a la tête ornée d’un collier de poils longs et plutôt clairs autour du cou.

De plus, il a des moustaches épaisses qui lui permettent, comme pour tous les félins, de sentir les mouvements de ses proies. Ses oreilles, ainsi que sa queue sont terminées par une touffe de poils noirs. Son pelage peut être dans les tons roux ou dans les tons blanchâtres. Il se différencie des autres lynx par son pelage qui est beaucoup plus tacheté que celui des autres espèces, ainsi que par sa queue plus courte.

Contrairement aux autres félins, qui ont 30 dents, lui n’en a que 28. Ses jambes sont longues et ses pieds sont volumineux par rapport au reste de son corps. Il mesure, avec la queue, de 85 à 110 centimètres, et sa hauteur au garrot est de 42 à 47 centimètres pour 9 à 13 kilos. En général les mâles sont plus grands et plus gros que les femelles. Les lynx peuvent vivre entre 10 et 15 ans en liberté, mais peuvent vivre jusqu'à 30 ans en captivité.

Le lynx a une technique de chasse qui se rapproche de celle du tigre, cependant le lynx préfère chasser de nuit. Lui aussi traque ses proies en faisant attention de se mettre dans le vent, pour ne pas être repéré. Lorsqu'il doit chasser en terrain découvert, par exemple dans une clairière, il s'aplatit au sol pour se dissimuler aux yeux de sa future victime. Son régime alimentaire estival se compose à 90 % de lapins et de lièvres, le reste se compose de petits rongeurs.

Durant l'hiver, il se nourrit essentiellement de jeunes cerfs et d'oiseaux, comme le canard et la perdrix, qu'il peut atteindre grâce à sa capacité à sauter. Par exemple, un lynx a sauté quatre mètres pour s'échapper d'un zoo. Il est aussi capable d'atteindre une vitesse de 70 km/h, ce qui lui est nécessaire pour attraper les petits rongeurs et les lapins. Un lynx passe beaucoup de temps à chasser car il doit manger au minimum un lapin par jour pour survivre, voir plus pour les femelles lorsqu'elles sont pleines.

Les lynx vivent en solitaires, sauf lors de la période de reproduction qui a lieu aux alentours de janvier-février. Les femelles mettent bas en avril, deux mois plus tard, elles ont un à cinq petits pesant environ 250 grammes à la naissance. Les petits quittent leur mère lorsqu'ils ont entre sept et dix mois. Ils atteignent leur maturation sexuelle à 33 mois pour les mâles contre 21 pour les femelles.

 

3.                  Menaces

 

Au XXème siècle, le lynx a été abondamment chassé pour sa fourrure. Aujourd'hui il n'est plus chassé pour cela mais, il est victime des pièges destinés à d'autres animaux et aussi des appâts empoisonnés destinés aux lapins. Tout cela contribue à décimer entre 60 et 80 % des lynx. Les agriculteurs ne sont pas contre la présence du lynx sur leurs terres puisqu'il contribue à la régulation de la population de lapins.

Mais l'une des principales causes de disparition des lynx est la maladie introduite par les hommes chez les lapins : la myxomatose. Cette maladie a été introduite dans les années 50 et a exterminé toute la population de lapins d'Espagne et du Portugal. Les lynx qui se nourrissent quasi exclusivement ces animaux durant l'été, ont fini par mourir de faim. Il a fallu plusieurs années pour que la population de lapins remonte, mais pas pour longtemps. Une épidémie de fièvre toucha de nouveau cette population et le lynx fut de nouveau affamé. C'est donc le mode d'alimentation quasi exclusif du lynx qui est l'une des causes de son déclin.

Une autre cause importante est l'extension de l'agriculture. Par exemple, dans les années 30 celle du blé ainsi que des plantations destinées au papier ont nécessité un grand défrichement. Ou celle des fraises qui se développe activement depuis les années 80, l'Espagne étant un gros exportateur de fruits. Cette culture est, d'après des études de la WWF, très polluante et illégale à environ 40 %. Une partie de ces cultures empiètent sur plus de 100 hectares du parc naturel national de Doñana. De plus, cela demande beaucoup d'eau et les agriculteurs font donc des forages pour puiser de l'eau douce assèchent les marais avoisinant. Dans cette zone on trouve aussi de grandes percelles où poussent les olives. Ces zones sont très étendues car l'Espagne est le premier producteur mondial d'huile d'olive. Le lynx Pardelle est directement menacé par cette culture, une grande partie de la population de lynx Pardelle vivant dans le parc de Doñana. Cette perte de terres forestière, au profit de terres agricoles, a eu pour effet de réduire le territoire du lynx ainsi que celui du lapin. L'un étant exterminé par les agriculteurs qui cherchent à protéger leur culture et l'autre meurt à cause de la disparition du premier. L'extension de l'agriculture a beaucoup pris sur l'habitat du lynx qui est maintenant réduit et morcelé.

La réduction et le morcellement de son territoire ne permet plus aux lynx de se reproduire convenablement. A cause de la réduction des territoires, les petits se battent avec les adultes, seuls 20% atteignent l'âge adulte. De plus, le nombre réduit d'individus engendre une consanguinité qui menace grandement l'espèce. Pour lutter contre la consanguinité, en 2009, des lynx ont été réintroduit en Andalousie où se trouve le parc naturel national de Doñana. Cette fragmentation du territoire, et donc la concentration importante d'individus en un même endroit, favorise l'expansion des maladies. De nos jours, la maladie qui atteint un grand nombre de lynx est la gale.

La construction d'une route passant au milieu du parc naturel de Doñana porte aussi atteinte à ces animaux, de nombreux lynx se font percuter par les voitures. A cela le gouvernement a répondu qu'ils avaient fait construire des passages pour les animaux et qu'ils n'allaient pas fermer la route, la mort des animaux n'étant pas prouvée. Deux lynx sont morts officiellement sur cette route entre 2000 et 2004, mais selon la WWF ce n'est pas moins de 20 lynx qui y auraient trouvé la mort. Ce chiffre est énorme au vu du peu d'individus encore présents. Parue dans le journal national espagnol, cette décision a déclenché une polémique en Espagne. L'un des titres choc a été «Les lynx doivent apprendre à traverser dans les clous«. Le gouvernement a été montré du doigt pour cruauté animale.

 

4.                  La protection s’allie à l’économie

 

Le pays a fini sa transition démographique comme le reste de l'Europe.

Le lynx Pardelle, comme tout animal en voie d'extinction, a droit à des protections contre les menaces pesant sur lui. Elles peuvent être plus ou moins efficaces selon le problème posé, mais elles ont le mérite d'exister.

Dans un premier temps, il est protégé par la CITES et de par sa position dans l'Annexe I. Son commerce et son exportation dans un but lucratif sont interdits, mais son exportation à des fins scientifiques est autorisée. Pour faire respecter ces interdictions, la CITES a mis en place des amendes pour toute personne prise en possession d'animal sauvage protégé par cette loi.

Dans le cadre du programme Natura 2000* mis en place par l'Union Européenne, l'habitat naturel du lapin a été reconstitué de même que les forêts de chêne liège, lieu de vie privilégié du lynx, sont protégées. Les contrôles sur la chasse et le piégeage sont renforcés grâce aux fonds ouvert par ce programme. De plus, des lynx ont été réintroduits dans leur milieu naturel en 2000. Vingt individus en âge de se reproduire ont été réintroduits dans un de leur dernier lieu de reproduction, qui se situe dans l'un des 14 parcs nationaux. Le Lynx Pardelle se trouve principalement dans les zones montagneuses du centre de l'Espagne. On peut le rencontrer, par exemple, dans le parc national de Doñana en Andalousie ou dans celui de Monfragüe à la frontière portugaise où il a été réintroduit il y a peu.

D'autres programmes ont été mis en place au niveau de l'Union Européenne dont l'Espagne fait partie, mais aussi au niveau mondial, l'Espagne étant un pays qui s'est rapidement ouvert à la mondialisation. Il fait aussi parti du G12 et de l'OTAN, mais a réduit ses dépenses militaires. L'Espagne fait aussi partie de l'OCDE*. Son économie est principalement basée sur l'agriculture et les industries qui se développent surtout depuis les années 1 950. Mais, elle dépend aussi du tourisme (troisième destination la plus prisée au monde). Leur PIB est de 1361 milliards de dollars et celui par habitant est de 29 689 dollars par an et par habitants. La richesse du pays est plutôt bien répartie entre les habitants. Il y a une classe moyenne plutôt importante.

Ensuite, viennent les actions menées par les différentes associations. Par exemple, l'Association pour la Protection de la Faune et de la Flore (APFF) est une association portugaise dont le but est de créer des zones de passage entre les différentes populations de lynx disséminées dans le Sud de l'Espagne.

 Ils récoltent des fonds pour reconstituer l'habitat des lapins, mais surtout former des «corridors verts« en acquérant des terres se trouvant entre les différentes zones protégées où vivent les lynx. Ils rachètent notamment des terres aux chasseurs protégeant ainsi un peu plus ce félin. Un réseau de propriétaires de terres privées, cherchant à protéger le lynx, est en train de se mettre en place en parallèle.

 De plus, l'APFF fait pression sur le gouvernement tout en adressant des pétitions au Conseil de l'Europe, ainsi qu'à l'Union Européenne. Cette dernière a fini par entendre leur appel. Elle a injecté des fonds, à auteur de dix millions d'euros, grâce au programme LIFE* l'instrument financier uniquement consacré à l'environnement de l'Union Européenne. Ce programme a pour but de lutter contre le changement climatique, contre la disparition de la biodiversité et doit aider à traiter les ressources naturelles de manière durable. Au total, 25 millions d'euros ont été récoltés pour aider la réintroduction du lynx dans son habitat naturel.

En plus de la protection directement mise en place dans son milieu naturel, un programme de protection ex-situ est en cours de réalisation. Ce programme consiste, dans un premier temps, à établir une population viable du point de vue sanitaire, génétique et démographique de lynx Pardelle pour ensuite pouvoir réintroduire certains individus dans la nature pour pouvoir diversifier l'apport génétique présent dans la nature. Le lynx sera réintroduit dans des zones où il a déjà été historiquement vu, mais la réintroduction ne peut pas se faire sans certaines obligations préalables.

La population réintroduite doit aussi prendre en compte ce qui est dicté dans les «Critères de réintroduction« donnés par l'Union Internationale pour la Conservation. Par exemple, il doit y avoir au préalable une étude de viabilité de l'habitat qui consiste à étudier la possibilité pour les animaux de se nourrir ou de se reproduire en fonction de leur habitat qui doit être suffisamment étendu pour qu'il n'y ait pas de lutte entre les individus à cause d'une zone de chasse trop réduite. Il doit aussi être vérifié que le facteur qui a mené à l'extinction de l'espèce, ait bien disparu. Mais, on ne peut pas se concentrer uniquement sur la population animale, en plus de l'étude de l'habitat et de la viabilité de la population réintroduite, il faut aussi sensibiliser les gens vivant sur place.

 

           

D’après ce que nous venons de voir dans les pages précédentes, nous pouvons conclure que la protection de ces deux animaux pourtant proche, est différente.

 

Le tigre de Sumatra et le lynx Pardelle sont deux félins à la classification quasi-identique qui ne change qu'au niveau du genre. Tous deux sont menacés par la destruction de leur habitat et la réduction de leur terrain de chasse et donc la diminution du nombre de proies. Tout cela tend à limiter de plus en plus leur population en liberté, qui est pour les deux inférieures à 400 individus répartis sur de très petites zones. Ces zones ne sont pas toutes protégées, et souvent non reliées ce qui ne permet aucun déplacement de population. Si on compte les individus présents en captivité, la population de chaque espèce avoisine les 500 individus. Cela peut permettre aux organismes de réintroduire certains individus pour différentes raisons de santé et de diversité génétique. Ces organismes sont là pour protéger ces espèces qui, sans eux, courraient à une extinction plus que certaine.

 

Un organisme se préoccupe du cas de ces deux espèces : la WWF. Même si elle est au départ un projet de l'ONU, la WWF est devenue petit à petit plus indépendante et protège maintenant de nombreuses espèces, notamment grâce à des dons. Mais on peut voir que le tigre est mieux entouré que le lynx. On peut trouver de nombreuses associations protégeant le tigre (Tiger Trust, Tiger Fondation ...), alors que leur nombre est assez réduit pour le lynx, qui est plus méconnu que son grand cousin asiatique, et cela même si le lynx est mieux vu en Espagne que le tigre à Sumatra. L'un est considéré comme un mangeur d'hommes tandis que l'autre protège en partie les cultures et est donc bien accepté. La notoriété du tigre l'avantage autant qu'elle causera sa perte. Animal à la belle fourrure et aux «vertus médicinales« il est chassé pour cela, mais il est aussi aimé dans le monde ce qui lui permet d'être protégé au-delà des frontières. Ce qui n'est pas le cas du lynx Pardelle qui ne bénéficie pas vraiment d'une grande notoriété. Par exemple, le lynx Boréal a été réintroduit en France, depuis déjà plusieurs années mais encore beaucoup de gens ne le savent pas. Cela démontre bien que le lynx est un animal discret qui passe facilement inaperçu et qui ne bénéficie pas de la même «publicité« qui peut être faite à un autre animal plus connu comme le tigre du Bengale ou le panda géant qui est le symbole de la défense animale.

 

Dans le cas du tigre de Sumatra les différentes associations de protection trouvent l'appui du gouvernement qui a mis en place des lois, interdisant et punissant le trafic d'animaux exotiques, le braconnage et la déforestation illégale. En ce qui concerne le lynx Pardelle cela est plus complexe, le gouvernement n'engage pas directement des fonds pour sa protection. Le lynx est protégé par l'Union Européenne elle même alertée sur son cas par une association. La protection du lynx en Espagne n'entre que dans des projets européens à plus grande échelle comme Natura 2000 qui protège une partie du territoire de l'Union Européenne mais pas dans un projet ciblé du gouvernement espagnol.

 

Ici on peut voir que la protection n'est pas uniquement en relation avec la richesse, l'Espagne qui est un pays développé et qui a suffisamment de moyens pour pouvoir siéger au G12 et à l'OTAN ne consacre presque aucun moyen à la défense de l'environnement. Au contraire, on voit que le gouvernement Indonésien s'investit et finance des gardes forestiers pour préserver de façon plus efficace les parcs nationaux alors qu'ils n'ont pas suffisamment de moyens pour consacrer plus de 0,60 % de leur PIB à la santé ce qui est excessivement peu. La protection animale est donc plus une question de volonté que de moyens financiers.

 

Nous pouvons donc affirmer que la richesse d’un pays n’influence pas la protection de ses espèces en danger car l’Espagne qui est un pays plus riche que l’Indonésie protège moins bien les animaux en voie d’extinction.

 

 

 
ð Classification du Lynx :

 

 

Règne : Animalia (Animaux)

Phylum : Chordata (Chordés)

Sous-embranchement : Vertebrata

Classe : Mammalia (Mammifères)

Sous-classe : Theria

Infra-classe : Eutheria

Ordre : Carnivora (Carnivores)

Sous-ordre : Feliformia

Famille : Felidae (Félidés)

Sous-famille : Felinae

Genre : Lynx (Lynx)

Espèce : Lynx pardinus (Lynx Pardelle)

 

 

ðClassification du tigre de Sumatra :

 

Règne : Animalia (Animaux)

Phylum : Chordata (Chordés)

 
Sous-embranchement : Vertebrata

Classe : Mammalia (Mammifères)

Sous-classe : Theria

Infra classe : Euthéria

Ordre : Carnivora (Carnivores)

Sous-ordre : Féliformia

Famille : Felidae (Félidés)

Sous-famille : Pantherinae

Genre : Panthera (Panthère)

Espèce : Panthera tigris (Tigre)

 

 

 

 

 

 

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

 

WWF : World Wildlife Foundation

 

Points chauds : Un point chaud est déterminé par la richesse biologique d'une zone et la menace pesant sur cette même zone. Elle doit avoir perdu au moins 70 % de sa biodiversité comptant sa faune et sa flore. De plus, tous les points chauds actuellement recensé ont déjà perdus 88 % de leur flore. La restauration de toutes ces zones coûterai, à l'échelle mondiale, 500 millions de dollars ce qui est 600 fois inférieur au budget militaire annuel des États-Unis.

 

ASEAN : zone de libre échange asiatique regroupant au départ (créée en 1967) : l'Indonésie, la Thaïlande, Singapour, la Malaisie, les Philippines puis cela c'est agrandi : Brunei (1984), le Viêt-Nam (1995), la Birmanie et le Laos (1997) ainsi que le Cambodge (1999).

 

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement économique. C'est une organisation internationale d'étude économique. La plupart des pays membres (au nombre de 34) sont des pays développés.

Tiger trust : c’est une ONG nationale fondé par Late Shri Kailash Sankhala, qui est le premier directeur du « Project Tiger « en 1989. Cette organisation a pour but de sauvegarder et conserver l’habitat naturel du tigre. Late Shri Kailash Sankhala est connu pour ses efforts dans la conservation et la sauvegarde des tigres dont l’extinction était prévu en 1969 par l’UICN.

 

Natura 2000 : Le programme Natura 2000 est un programme européen mis en place depuis 1992.Il  permet de réaliser les objectifs fixé par la Convention sur la diversité biologique. Ce programme a été mis en place dans le but de centraliser toutes les actions européennes, de préserver la biodiversité et le patrimoine des différentes régions d'Europe. Il recouvre 12 % du territoire européen, cela regroupe 3000 sites classés par les états de l'Union zones de protections spéciales (ZAP). Ce programme comprend deux directives principales. La directive dite «Oiseaux« qui cible 181 espèces et sous-espèces en voie de disparition. Cette directive a pour but de préserver les routes migratoires et les lieux de reproduction de ces oiseaux. La seconde de ces directive est celle dite «Habitas, faune, flore« qui a pour but de conserver dans des espaces protéger des espèces ainsi que la faune. Ce programme regroupe pas moins de 200 espèces animales et 500 végétales réparties dans environs 200 habitas différents.

 

LIFE : LIFE est l'instrument financier principal de l'Union Européenne en ce qui concerne la politique communautaire de l'environnement. Il finance différents programmes Européens jugés innovants par exemple. Le programme LIFE existe depuis 1992 et a soutenu prés de 3115 projets et investit environ 2 milliards d'euros. Par exemple, LIFE-Nature finance le projet européen Natura 2000 et d'autres projets préservant la biodiversité. Ce projet va peut-être être reconduit sous le nom de LIFE + sur la période 2014-2020. La Commission Européenne fait appel à des propositions de projets qui seront répertoriés dans trois grands volets : nature et biodiversité, politique en matière d’environnement ainsi qu’en information et communication.

 

CITES : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction

 

 

 

Répartition du tigre :

 

ØTigre de la Caspienne                                                       ØTigre de Java

 

 
                       

 

 

 

 

 

 

      11999

 

 

 
ØTigre de Chine                                                         ØTigre de Sibérie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
                                                                                                       

 

 

ØTigre de Sumatra

 
                                              

 

 

 

 

 

 

 

ØTigre d’Indochine    

 

 
 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ØTigre du Bengale     

 

 

 

« Dans les temps très anciens, les hommes menaient les buffles aux champs en les tirant par une corde attachée à leurs cornes. Ce n'était pas toujours facile, et les buffles allaient souvent où ils voulaient.

Un jour, quelqu'un eut l'idée de passer un anneau dans leurs naseaux et d'y nouer la corde. Depuis, les buffles suivaient docilement. Et ainsi, même les enfants pouvaient les garder. Un jour, après les travaux de labour, un jeune gardien laissa son buffle paître tranquillement à la lisière de la forêt. Survint le tigre, qui en ce temps-là n'avait pas de rayures sur sa robe jaune.

Le féroce animal s'étonna de l'obéissance du puissant buffle que lui-même craignait. Il lui demanda :

- Buffle, pourquoi obéis-tu à ce frêle humain, toi dont la force égale la mienne ?

Le buffle lui répondit :

 

- Physiquement, le petit homme est faible, mais son intelligence est plus puissante que nos  cornes et nos griffes !

Etonné, le tigre s'adressa alors au garçon :

- Dis-moi, petit homme, où est ton intelligence qui fait peur même au puissant buffle ?

Le petit gardien lui répondit :

- Je n'ai pas apporté mon intelligence avec moi. Je l'ai laissé à la maison.

- Alors, va la chercher, lui suggéra le tigre.

- Mais tu vas profiter de mon absence pour dévorer mon buffle ! Si tu acceptes que je     t’attache, j'irai chercher mon intelligence pour te la montrer.

Le tigre hésita mais, poussé par la curiosité, accepta la proposition. Le garçon demanda au tigre de s'aplatir contre un solide tronc d'arbre, prit une longue corde et l'attacha solidement en faisant plusieurs tours.

Une fois qu'il eut fini, il prit un gros gourdin et se mit à battre le tigre, en s'exclamant :

-Voici mon intelligence !

Sous les coups, le tigre se débattit de douleur et de rage. Il se débattit si violemment que sa peau fut brûlée, à force de frotter contre les cordes. Voici pourquoi les tigres ont des rayures noires sur leur robe jaune.

Le tigre parvint finalement à se dégager et s'enfuit dans la forêt sans demander son reste. Le buffle, qui assistait à la scène, fut pris d'un fou rire. Il riait en secouant si fortement sa lourde tête qu'il cogna sa mâchoire par terre à s'en casser les dents. C'est ainsi que les buffles n'ont plus de dents à la mâchoire supérieure «.

 

Ø Article de périodique :

 

 - Philippe Mesmer et Laurence Caramel, Un accord limité mais significatif obtenu in extrémis à    Nagoya, Le Monde Sciences, Décembre 2010, n°403, page 1

 

 - Catherine Vincent, Treize pays d'Asie unis pour sauver le tigre sauvage, Le Monde Sciences, Décembre 2010, n°403, page 3

 

 - Marie Révillon, Comment sauver le tigre ?, Géo ado, Février 2011, n°96, pages 14 à 27

 

 - Le Monde, n°20285, page 16

 

- L'atlas du monde diplomatique (Hors-Série), Le monde à l'envers, édition Actes-Sud 2007,  page 110

 

 

Ø Parties d'ouvrages :

 

 -  Le grand livre des animaux, Solar, ,

 

 - National géographique, A la rencontre des extrêmes, ,

 

 - McGavin George, Les félins, La vie en danger, éditions Gründ 2007, pages 84-85

 

 - McGavin George, En toute illégalité, La vie en danger, éditions Gründ 2007, pages 46-47

 

 - McGavin George, Une sélection peu naturelle, La vie en danger, éditions Gründ 2007, pages 48-49

 

 - McGavin George, Les grands singes, La vie en danger, éditions Gründ 2007, pages 64-65

 

 - McGavin George, Les singes,  La vie en danger, éditions Gründ 2007, pages 66-67

 

 

ØOuvrage :

 

 - Génot Jean-Claude, Vivre avec le lynx, éditions Hesse, date d'édition 2006, nombres de page 131

 

 - Sciama Yves, Petit atlas des espèces menacées, édition : petite encyclopédie Larousse 2005,   nombres de pages 115

 

 

Ø Article d'encyclopédie ou de dictionnaire :

           

- Les grands félins, Le monde animal en 13 volume, édition stauffacher 1974, volume XII mammifères 3, pages 310 à 317

 

- Petit Larousse 2010

 

- Drain Michel, Le partage politique du territoire : les régions autonomes, Encyclopédia Universalis, Encyclopédia Universalis éditeur de Paris 1997, volume 8, page 748

 

- Hermet Guy, La naissance d'une démocratie, Encyclopédia Universalis, Encyclopédia       Universalis éditeur de Paris 1997, volume 8, page 777

 

  - Lombard Denys, La formation des «Indes Néerlandaises«, Encyclopédia Universalis,  

    Encyclopédia Universalis éditeur de Paris 1997, volume 12, page 202

 

  - Cayrac-Blanchard Françoise, Lutte pour l'indépendance, Encyclopédia Universalis, Encyclopédia Universalis éditeur de Paris 1997, volume 12, page 205

 

  - Espagne, Capital : L'encyclopédie du monde, Nathan, 2005, pages 252 à 255

 

  - Indonésie, Capital : L'encyclopédie du monde, Nathan, 2005, pages 320 à 323

 

 

ØSites internet :

 

 - http://fauvesdumonde.free.fr//ynxp.php

 

 - http://lynx-world-kazeo.com/dernieres-nouvelles-du-monde-des-lynx/Lynx-iberique-premiers-laches-en-Andalousie-et-20-lynx-cedes-au-Portugal,a17522987.html

 

 - Les espèces en voie de disparition : Protégeons notre planète et nos animaux, disponible sur : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1991-La-justice-europenne-joue-un-sal-tour-au-lynx-iberique.htm?&rub=14&from=back&previu=1&dateprevisu=2010-03-12+12%3A08%3A43&xml=newsmlmmd.23711b774b7e7c0f213c84727bb42c81.251.xml

 

 - http://www.unicef.org/french/infobycontry/indonesie_statistics.html

 

 - Les Annexes, I, II et III de la CITES, disponible sur : http://www.cites.org/fra/app/index.shtml

 

 - Estrategia global para llevar a cabo el programa de cria en cautividad del lince iberico, disponible sur : http://www.lynxexsitu.es/p_exsitu/p_exsitu.htm

 

 - Estrategia global para llevar a cabo el programa de cria en cautividad del lince iberico : reintroduccion, disponible sur : http://www.lynxexsitu.es/reintroduccion/reintroduccion.htm

 

 - Ushuaïa : la terre et nous, disponible sur : www.ushuaia.com/photo

 

 - La liste des animaux en voie de disparition, disponible sur : http://www.sur-la-toile.com/article-<&(-è-La-liste-des-animaux-en-voie-de-disparition-s-allonge-encore.html

 

 - http://terresacree.org

 

 - V. Battaglia, Le tigre de Sumatra, disponible sur : http://www.manimalworld.net/rubrique,tigre-de-sumatra,16836.html

 

 - WWF, Zoonimo : le tigre de Sumatra, disponible sur : http://www.earthalert.be/fr/?inc=page&pageid=animal&iol=9

 

 - Sommet international pour sauver les tigres, disponible sur : http://botanic-place.com/news/2010/11/sommet-international-pour-sauver-les-tigres/

 

 

 - 3200 tigres : Doublons sa population d'ici 2022, disponible sur : 3200tigres.wwf.fr

 

 - Saint Petersbourg un sommet pour préserver les tigres, disponible sur : un www.actualites-news-environnement.com/saint-petersbourg-un-sommet-pour-preserver-les-tigres-21-11-2010-1159695.php

 

 - Mammifères : en voie d'extinction ? , disponible sur : www.consoglobe.com, écrit : octobre 2008

 

 - Extinction de masse, disponible sur : http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/astronomie/univers/galaxie/etoile/systeme_solaire/terre1/extinction/page_d'extinction.htm

 

 - www.studentsoftheworld.info.info/pagegeo_fr.php3?Pays=

 

 - L’Indonésie enfin dans le rang des dragons Asiatiques, disponible sur : http://omer-sciences-po.fr/?q=ateliers/indonesie-enfin-dans-le rang-des-dragons-asiatiques

 

 - Image of life on earth, disponible sur: http://www.arkive.org

 

 - Le WWF et le gouvernement Indonésien s'entendent pour sauver la biodiversité de l'île de Sumatra, disponible sur : http://www.maxisciences.com/biodiversit%e9/le-wwf-et-le-gouvernement-indonesien-s-039-entendent-pour-sauver-la-biodiversite-de-l-039-le-de-sumatra_art199.html

 

 - Le tigre de Sumatra en voie d'extinction, disponible sur : http://www.actu-environnement.com/ae/news/502.php4

 

 - Lynx du Canada, disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lynx_du_Canda

 

 - Lynx roux, disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lynx_rufus

 

 - Lynx boréal, disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lynx_lynx

 

 - Solène Ledantec, Lynx Pardelle, disponible sur : http://solene.ledantec.free.fr/Felins/Pardelle.htm

 

 - Les fraises espagnoles : exigeons la traçabilité, , disponible sur : http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/fraises-espagnoles-exigeons-la-tracabilite

 

 

 

 - La justice Européenne joue un sale tour au lynx ibérique, disponible sur : http://www.sciencesetavenir.fr/depeche/sciences/20100520.AFP503, éditée le 20 mai 2010

 

 - Les objectifs Natura 2000, disponible sur : http://www.natura2000.fr/spip.php?rubrique80

 

 - Les programmes LIFE nature, disponible sur : http://www.natura2000.fr/spip.php?rubrique69

 

 - Réseau Natura 2000, disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_Natura_2000

 

 - Welcome to LIFE, disponible sur : http://ec.europa.eu/environment/life/

 

 

- Commission Européenne Session d'information 2011, disponible sur : http://ec.europa.eu/luxembourg/life_plus_fr.htm

 

 - L'instrument financier pour l'environnement, disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27instrument_financier_pour_l%27environnement

 

- Biodiversité : le Sommet de Nagoya, crucial pour la sauvegarde des espèces, disponible sur : http://www.vedura.fr/actualite/6765-biodiversite-sommet-nagoya-sauvegarde-especes

 

- Nagoya Jour 1, disponible sur : http://planete.blogs.lalibre.be/tag/sommet+de+nagoya

 

- Conférence mondiale sur la biodiversité, de Nagoya (2010), disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_mondiale_sur_la_biodivercit%C3%A9,_de_Nagoya_(2010)

 

 

 

 

 

 

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