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La mort des oiseaux. Promenades et Intérieurs. Coppée

Publié le 20/06/2011

Extrait du document

On trouve dans les Promenades et Intérieurs, à côté de croquis de banlieue, d'un parti pris réaliste et quelque peu vulgaire, de petites pièces exquises, dans lesquelles apparaît l'âme sensible et délicate du poète.

Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois. Pendant les tristes jours de l'hiver monotone, Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne, Se balancent au vent sur un ciel gris de fer. Oh! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver ! Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes Dans le gazon d'avril, où nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?

(Promenades et Intérieurs, A. Lemerre, éditeur.)

QUESTIONS D'EXAMEN

I. — L'ensemble.— Une délicate poésie toute pénétrée de sensibilité. — Où P. Coppée vous paraît-il avoir puisé son inspiration en écrivant cette poésie ? Dans quel vers se trouve exprimé avec force le sentiment de pitié qu'il éprouve ? Quelle constatation a-t-il pu faire, cependant, chaque année, au printemps? Quelle conclusion lui paraît en découler ? (Il n'explique pas; il se borne à poser une question...); Quelle autre poésie bien connue, relative au même sujet, vous rappelle La mort des oiseaux de F. Coppée? (Nuit de neige, de Guy de Maupassant...).

II. — L'analyse du morceau. — Distinguez les deux traits essentiels du tableau qui s'offre à la méditation du poète : a) Beaucoup d'oiseaux meurent en hiver; — b) Mais où sont leurs délicats squelettes ? Décrivez l'image qu'évoque le poète avant de jeter ce cri de pitié : Oh! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver ! Quelle autre image évoque-t-il ensuite? Justifiez le sentiment d'étonnement qu'il éprouve.

III. — Le style; — les expressions. — Montrez, dans ce morceau, — où ne se trouve aucune expression prosaïque, — la délicatesse des expressions (Les pauvres nids déserts,... — Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver!... — lorsque viendra le temps des violettes..., — leurs délicats squelettes...), — leur propriété (tristes jours de l'hiver monotone..., — sur un ciel gris de fer...); Ne vous paraît-il pas que le style est en parfaite harmonie avec le sujet traité ? (à préciser).

IV. — La grammaire. — Trouvez quelques mots de la même famille que oiseaux; — Indiquez les compléments de la pensé; - nature de chacun d'eux; — Quelles sont les propositions contenues dans les 4e et 5e vers ? — nature et, s'il y a lieu, fonction de chacune d'elles.

Rédaction. — Deux oiseaux amis se retrouvent au printemps, après un rude hiver. Une conversation s'engage entre eux. — Faites-les parler.

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