Nous pouvons encore rencontrer derrière le tournant Un arbre soudain ou une pierre levée Que nul autre n'a vu que nous seuls.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
Le
chant s’approcha.
Unevoix claire s’éleva alorsau-dessus desautres.
Ellechantait danslabelle langue
elfique dontFrodon avaitquelque connaissance, maislesautres aucune.
Leson quisemariait àla mélodie
semblait toutefois prendredansleuresprit laforme demots qu’ils necomprenaient qu’enpartie.
Voicila
chanson, tellequeFrodon l’entendit :
Blanche
neige !Blanche neige !Ôclaire dame !
Ô Reine d’au-delà desMers Occidentales !
Ô Lumière pournousquierrons ici
Parmi lemonde desarbres entrelacés !
Gilthoniel ! ÔElbereth !
Vifs sont tesyeux etclaire tonhaleine !
Branche-Neige ! Branche-Neige ! Nouschantons pourtoi
Dans uneterre lointaine d’au-delà delaMer.
Ô Étoiles quidans l’Année sanssoleil
Par salumineuse mainfûtessemées,
Dans leschamps venteux maintenant brillanteetclaire
Nous voyons votrefloraison d’urgentessaimée !
Ô Elbereth ! Gilthoniel !
Nous noussouvenons encore,nousquidemeurons
Dans cetteterre lointaine souslesarbres,
De lalumière stellaire surlesMers Occidentales.
Le chant s’acheva.
— Ce sontdesHauts Elfes ! Ilsont prononcé lenom d’Elbereth ! ditFrodon, stupéfait.
Onvoit peudeces
plus Belles GensdanslaComté.
Iln’en reste plusbeaucoup danslaterre dumilieu, àl’est delaGrande Mer.
C’est là,certes, uneétrange chance !
Les Hobbits s’assirent dansl’ombre surlebas-côté delaroute.
LesElfes netardèrent pasàdescendre le
chemin verslavallée.
Ilspassèrent lentement, etles Hobbits virentlaclarté desétoiles luiresurleurs cheveux et
dans leurs yeux.
Ilsneportaient pasdelumières, mais,tandis qu’ilsmarchaient, unelueur semblable àcelle de
la lune aubord descollines avantsonlever tombait autourdeleurs pieds.
Ilsétaient àprésent silencieux et,en
passant, ledernier Elfeseretourna, regardaverslesHobbits etrit.
— Salut, Frodon ! cria-t-il.Tuesdehors bientard.
Oupeut-être es-tuégaré ?
Puis ilappela lesautres, ettoute lacompagnie s’arrêtaets’assembla autourd’eux.
— La chose estassurément merveilleuse ! dirent-ils.TroisHobbits dansunbois lanuit ! Nousn’avons rien
vu depareil depuis ledépart deBilbon.
Qu’est-ce quecela signifie ?
— Ce quecela signifie, BellesGens,ditFrodon, c’estsimplement quenous allons danslamême direction
que vous, semble-t-il.
J’aimemarcher souslesétoiles.
Maisjejouirais avecreconnaissance devotre compagnie.
— Mais nousn’avons aucunbesoin d’autre compagnie, etles Hobbits sontsiobtus ! répliquèrent-ils en
riant.
Etcomment savez-vous quenous allons dumême côtéquevous, puisque vousignorez oùnous allons ?
— Et comment connaissez-vous monnom ? demanda Frodonenretour.
— Nous savonsbiendeschoses, dirent-ils.
Noust’avons vusouvent autrefois avecBilbon, encorequetune
nous aiespeut-être pasaperçus.
— Qui êtes-vous, etquel estvotre seigneur ? demandaFrodon.
— Je suisGildor, répondit leurchef, l’Elfe quil’avait héléenpremier.
GildorInglorion delaMaison de
Finrod.
Noussommes exilés ;laplupart denos parents sontdepuis longtemps partis,etnous nefaisons
maintenant quenous attarder unpeu iciavant derepasser laGrande Mer.Mais quelques-uns unsdesnôtres
demeurent enpaix àFondcombe.
Allons,Frodon, dites-nous doncceque vous faites.
Carnous voyons qu’ilya
sur vous uneombre depeur.
— Ô Sages Gens ! ditPippin, l’interrompant avecferveur.
Parlez-nous desCavaliers Noirs !
— Les Cavaliers Noirs ?dirent-ils àvoix basse.
Pourquoi cettequestion surlesCavaliers Noirs ?
— Parce quedeux Cavaliers Noirsnousontrattrapés aujourd’hui, oul’un d’eux l’afait àdeux reprises, dit
Pippin ; ils’est éclipsé àvotre approche, ilya un moment seulement.
Les Elfes nerépondirent pasimmédiatement, maisilséchangèrent doucementquelquesparolesdansleur
propre langue.
Gildorsetourna finalement verslesHobbits :
— Nous neparlerons pasdecela ici,dit-il.
Nouspensons quevous feriez mieux devenir avecnous.
Cen’est
pas dans noshabitudes, maispourcette fois-ci nousvousemmènerons surnotre route, etvous logerez avec
nous cesoir, sivous levoulez.
— Oh, BellesGens ! Ceciestune bonne fortune quidépasse monespérance, ditPippin..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Chants de Maldoror Lautréamont Chant quatrième (extraits) C'est un homme ou une pierre ou un arbre qui va commencer le quatrième chant.
- appartenu autrefois - j'ai cherché sur le sol une grosse pierre et, une fois trouvée, je l'ai placée dans le creux où les branches de l'arbre se rejoignaient.
- Quelles sont les différentes sortes de difficultés que nous pouvons rencontrer dans le dialogue ? Quelles en sont les causes selon vous ?
- Lecture Analytique : Molière, Don Juan ou le Festin de Pierre - Acte III, Scène 1 : ''Je crois que deux et deux sont 4'' jusqu'à ''il se laisse tomber en tournant''
- l'orgueil est le sentiment d'être nés pour quelque chose que seuls nous pouvons concevoir, et cette chose plus grande et plus importante que toute autre. Rien ne doit d'être plus grand que cette chose que je voulais faire... (et ne puis). Mélange (1939) Valéry, Paul. Commentez cette citation.