GRIS : Nature morte au dé

« GRIS José Victoriano Gonzâlez, dit Juan Nature morte au dé Né à Madrid, 1887 Mort à Boulogne-sur-Seine, 1927 Dans cette nature morte, thème de prédilec­ tion de l'artiste , on retrouve des motifs carac­ téristiques de l'iconographie cubiste : compo­ tier, fruit, journal plié laiss ant apparaître des caractères typographiques , pipe et dé.

Ces objets restent identifiables , mais ils sont recomposés , réduits à un schéma géométrique.

Leurs formes simplifiées sont combinées de façon à produire un ordre plastique autonome .

Les objets ne sont pas fragmentés en une mul­ titude de facettes , comme c'était le cas dans le cubisme analytique, mais ils sont traités d'une façon synthétique, les formes devenant des signes condensés .

L'agencement des plans qua­ drangulaires comme aplatis verticalement crée un espace peu profond d'où est exclue la pers- pective traditionnelle; ainsi, Gris peint la face du dé qui est normalement invisible.

La gamme de couleur est fondée sur un rap­ port de bruns , de gris-bleus , de beige rosé et de blanc : couleurs mates et assourdies qui produisent une harmonie calme, sobre.

La couleur est étalée en plans réguliers, elle ne circonscrit pas toujours les objets et devient elle-même forme .

1922 Huile sur toile, 59,5 x 36 cm Paris, Centre Pompidou. »