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LA MUSIQUE AU XVIIIe SIÈCLE

Publié le 30/01/2019

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Couperin et Rameau

 

En France, François Couperin (1668-1733), dit le Grand, est le maître incontesté du clavecin français (240 pièces). Il influence Bach. Subtile et sans affectation, sa musique utilise l’ornementation pour compléter la valeur expressive de la mélodie. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) rénove la musique pour clavecin, en traitant ce dernier en instrument soliste virtuose, et l’opéra classique français (Castor et Pollux, 1735 ; Les Indes galantes, 1737) : le spectacle sur scène -décors, ballets - devient aussi important que la musique, dont la somptuosité fait de Rameau un exceptionnel symphoniste.

 

Celui-ci fut mêlé à la querelle des Bouffons (1752-1754), controverse musico-littéraire qui a opposé en France les partisans de la musique italienne, menés par l’écrivain Jean-Jacques Rousseau, à ceux de la musique française: les premiers prônaient, dans l’opéra, la simplicité mélodique et le naturel des situations plutôt que la noblesse du ton et la prévalence orchestrale que privilégiaient les seconds. Cette controverse sonna le glas de la tragédie lyrique française.

Mansell

Les premières trompettes étaient dépourvues de pistons. Grâce à l’adoption des pistons, Haydn put en développer les possibilités dans son Concerto pour trompette.

La période classique

À partir de 1750, les formes musicales nées au siècle précédent -telles que la sonate, le concerto et l’opéra - voient leur cadre se fixer définitivement. Par ailleurs, elles suscitent l’éclosion de

▼ L’usage de la baguette de chef d’orchestre remonte au xoc siècle.

 

Auparavant, c'est le claveciniste qui, debout à son instrument, dirigeait l'ensemble orchestral.

 

formes nouvelles comme la symphonie (composition pour grand orchestre, généralement en quatre mouvements), l’opéra-comique (drame ou comédie lyrique où alternent parties dialoguées et parties chantées). Pour la première fois, la musique italienne, qui a servi de modèle à toute l’Europe par ses innovations vocales et instrumentales, doit s’effacer devant l’école allemande, dont l’épanouissement éclipse tous les autres.

 

Le classicisme musical prend forme un siècle après que le classicisme littéraire ait trouvé en France, sous Louis XIV, son expression la plus achevée. Musicalement, le style classique se traduit, d’une part, par la simplification de l’écriture et la primaufé donnée à l’harmonie sur la polyphonie; d’autre part, par l’exploration systématique des sentiments subjectifs individuels des compositeurs, sentiments saisis dans leurs successions, fussent-ils les plus contrastés. Dans leur maturité, les œuvres de Haydn et de Mozart réalisèrent ce que leurs prédécesseurs n’avaient pu obtenir: la synthèse de ces deux tendances, mélodisme et subjectivité, en créant un style alliant à la fois recherche dramatique et perfection formelle, expressivité et élégance. Sur le plan instrumental, si la première moitié du xvnie siècle reste dominée par le violon, la seconde moitié voit s’affirmer la suprématie du piano, tout d’abord appelé le piano-forte, qui remplace le clavecin : la variation de la coloration et de l’intensité du son que le piano autorise (il permet de jouer piano, «doucement», ou forte, «fort») répond au besoin d’une musique toujours plus expressive.

« La musique au XVIII• siècle célèbr e d'entre eux est Antonio Vivaldi (1678-1741), auteur d'une œuvre aux dimen­ sions affolantes : 456 concertos, qui n'évitent pas toujours les facilités, mais d'une invention mélo­ dique foisonnante, d'un lyrisme, d'une fantaisie inégalés, et qui imposent définitivement les concertos pour instruments solistes.

Couperin et Rameau En France, François Couperin (1668-1733), dit le Grand, est le maître incontesté du clavecin fran­ çais (240 pièces).

Il influence Bach.

Subtile et sans affectation, sa musique utilise J'ornementa­ tion pour compléter la valeur expressive de la mélodie.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) rénove la musique pour clavecin, en traitant ce dernier en instrument soliste virtuose, et l'opéra classique français (Castor et Pollux, 1735; Les Indes galantes, 1737) : le spectacle sur scène - décors, ballets -devient aussi important que la musique, dont la somptuosité fait de Rameau un exceptionnel symphoniste.

Celui-ci fut mêlé à la querelle des Bouffons (1752-1754), controverse musico-Jittéraire qui a opposé en France les partisans de la musique ita­ lienne, menés par J'écrivain Jean-Jacques Rous­ seau, à ceux de la musique française: les pre­ miers prônaient, dans l'opéra, la simplicité mélo­ dique et Je naturel des situations plutôt que la noblesse du ton et la prévalence orchestrale que privilégiaient les seconds.

Cette controverse sonna Je glas de la tragédie lyrique française.

La période classique À partir de 1750, les formes musicales nées au siècle précédent -telles que la sonate, le concer­ to et J'opéra -voient leur cadre se fixer définitive­ ment.

Par ailleurs, elles suscitent l'éclosion de ' L'usage de la baguette de chef d'orchestre remonte au xtX' siècle.

Auparavant, c'est le claveciniste qui, debout à son instrument, dirigeait l'ensemble orchestral.

Les premières ......

trompettes étaient dépourvues de pistons.

Grâce à l'adoption des pistons, Haydn put en développer les possibilités dans son Concerto pour trompette.

formes nouvelles comme la symphonie (compo­ sition pour grand orchestre, généralement en quatre mouvements), J'opéra-comique (drame ou comédie lyrique où alternent parties dialoguées et parties chantées).

Pour la première fois, la musique italienne, qui a servi de modèle à toute l'Europe par ses innovations vocales et instrumen­ tales, doit s'effacer devant J'école allemande, dont J'épanouissement éclipse tous les autres.

Le classicisme musical prend forme un siècle après que le classicisme littéraire ait trouvé en France, sous Louis XIV, son expression la plus achevée.

Musicalement, le style classique se tra­ duit, d'une part, par la simplification de J'écriture et la primauté donnée à J'harmonie sur la poly­ phonie; d'autre part, par l'exploration systéma­ tique des sentiments subjectifs individuels des compositeurs, sentiments saisis dans leurs suc­ cessions, fussent-ils les plus contrastés.

Dans leur maturité, les œuvres de Haydn et de Mozart réali­ sèrent ce que leurs prédécesseurs n'avaient pu obtenir: la synthèse de ces deux tendances, mélodisme et subjectivité, en créant un style alliant à la fois recherche dramatique et perfec­ tion formelle, expressivité et élégance.

Sur Je plan instrumental, si la première moitié du XVIII' siècle reste dominée par le violon, la seconde moitié voit s'affirmer la suprématie du piano, tout d'abord appelé le piano-forte, qui remplace le cla­ vecin: la variation de la coloration et de J'intensi­ té du son que le piano autorise (il permet de jouer piano, "doucement>>, ou forte, "fort ») répond au besoin d'une musique toujours plus expressive.

i Haydn connut une vie difficile avant d'entrer a au service des princes Esterhazy, famille à laquelle il resta attaché jusqu'à sa mort.

Les œuvres de l'Italien Luigi Boccherini (1743-1805), des Allemands Christoph Willi­ bald von Gluck (1714-1787), Carl Philipp Ema­ nuel Bach (1714-1788) et, surtout des Autri­ chiens Joseph Haydn (1732-1809) et Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) représentent les modèles typiques de cette période classique.

Elles s'emploient à rechercher J'équilibre des structures musicales, la logique des développe­ ments et la concision de la pensée.

Joseph Haydn, ou le préromantisme En Allemagne, un mouvement littéraire, Je Sturm und Dran g («tempête et élan») s'épanouit autour de 1770-1772 avec les œuvres de Johann Wolf­ gang von Goethe.

Ce mouvement avait pour fon­ dement la liberté de J'individu, la quête de J'iden­ tité et J'interrogation sur soi-même.

Il a exercé une influence non négligeable sur Joseph Haydn, compositeur qui, avec Mozart, a dominé la seconde moitié du siècle et fait de Vienne la capi­ tale musicale de J'Europe.

Haydn avait indiscutablement le génie de l'orchestre.

On lui doit d'avoir accompli magistra­ lement la révolution orchestrale en fixant le sché­ ma quasi parfait de la grande symphonie en quatre mouvements : il en a composé 108, carac­ térisées par leur construction équilibrée.

Les plus belles et les plus profondes sont sans doute les douze dernières, dites de «Londres» (1790-1795) ; certaines d'entre elles ont gardé un titre pitto­ resque (Les adieux, La chasse, La cloche, La poule, La surprise).

En même temps, dans Je domaine de la musique de chambre, il institue quatre voies de valeur égale pour la formation du quatuor à cordes, genre dont il crée 77 pièces, dont un nombre impressionnant de chefs-d'œuvre.

Pour le public et les compositeurs, les œuvres de Bach, Haydn et Mozart -historiquement les premiers musiciens à ne pas être tombés dans l'oubli- servent de référence jusqu'au milieu du XX' siècle, avant la rupture.

C'est en ce sens qu'elles méritent la dénomination de «classiques» .. »

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