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LA Peinture de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 10/01/2019

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La succession des grandes avant-gardes historiques de la décennie 1910-1920 constitue une phase sans équivalent dans l’histoire de l’art occidental. En l’espace de quelques années ont lieu les ruptures décisives dont dépendra toute l’évolution ultérieure de l’art moderne. Certes, depuis la génération impressionniste, ces remises en cause avaient été amorcées, des artistes en avaient, plus ou moins consciemment, pressenti la nécessité, mais, entre 1910 et 1920, elles sont menées à leur terme avec une rigueur et une ténacité qu'aucune explication n’épuise, et cela par les voies les plus diverses: démarches individuelles (Kandinsky), émulation réciproque de deux artistes (Braque et Picasso) ou, pour la première fois, mouvements structurés (futurisme). Voyages, expositions, publications de textes théoriques et de manifestes entretiennent contacts et échanges entre les créateurs engagés dans les recherches les plus diverses et témoignent de la vitalité unique d’une période où la France, l’Allemagne, la Russie et, dans une moindre mesure, l’Italie, apparaissent comme les centres les plus actifs. Certes, la Grande Guerre, à laquelle les artistes paient leur tribut de victimes, dénoue certains liens et ralentit sensiblement les activités (sauf en Russie où ni la guerre, ni, dans un premier temps, la révolution de 1917 n'interrompent l’effervescence de la vie culturelle), mais, à partir de 1916, la flambée de Dada pousse jusqu’à ses conséquences ultimes la contestation des valeurs du passé, conclusion somme toute logique d'une période qui apparaît véritablement comme l’époque héroïque de la modernité.

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« LA PEINTURE BOULEVERSÉE.

D'abord influen cé par le cubisme, Robert Delaunay s'en dé gage peu à peu au profit d'une recherche qui pr iv ilégie le dynamisme de la couleur.

Ci-comre: Hommage à Blériot, 1913-1914 © Lauros -Giraudon © ADAGP 1991 LA PEINTURE BOULEVERSÉE.

Wassili Kandinsky et Franz Marc sont à l'or ig in e du mouvement du Cavalier bleu auquel appanien t Alexeï von Jawlenski, dont on voit ci-dessus une Tête byzantine, /913.

© Musée national d'An moderne - Centre Georges- Pompidou, Paris © Cosmopress, Genève-ADAGP, 1991.

cubisme -le terme fut attribué par boutade -n'en est pas moins une révolution qui donne naissance à un nouvel ordre plastique calme, rigoureux, objectif, intellectualisé, aussi éloigné du flou impression­ niste que du délire formel des fauves et des expressionnistes.

La connaissance du réel y prime sur la vision que nous en avons:. »

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