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L'ARCHITECTURE de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 10/01/2019

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architecture

En 1910, la configuration de l’architecture européenne relève de l’alchimie. Les valeurs ornementales, frivoles, historicistes appartiennent à des temps révolus. Çà et là, des initiatives d’avant-garde revendiquent une liberté et une originalité par rapport à l’Art nouveau qui marqua la Belle Époque. De la variété des réactions individuelles ou collectives naît un équilibre, encore précaire, entre le répertoire stylistique et les techniques de construction. Si la cacophonie artistique se voit réduite au silence par le conflit mondial, l’armistice de 1918 ouvre un champ d'expériences bien plus vaste à ces tendances trop longtemps bâillonnées. Perméables aux influences réciproques, elles s’engagent alors dans un débat plus rigoureux et homogène. En somme, cette décennie de transition où domine l’c-clectisme pose les conditions de départ du programme moderne déjà conduit, quoique discrètement, par scs futurs protagonistes.

 

La contribution technique

 

DES FRANÇAIS

 

Forte du savoir-faire de ses ingénieurs, notre histoire architecturale peut s’enorgueillir de précurseurs aussi admirables que méconnus! C’est en vrais pionniers que François Coignet et Joseph Mo-

 

nier explorent, au milieu du xixe siècle, la technique du béton armé avant que François Hennebique ne fasse breveter, en 1892, son système d’armature monolithique et soit ainsi porté au rang des grands inventeurs. D’emblée reconnu pour ses caractéristiques de souplesse et de continuité statique, ce matériau artificiel remporte, à l’unanimité, les suffrages des entrepreneurs occidentaux.

 

Aussitôt, Auguste Perret devient le chef de file d’une génération qui place le béton armé au service de l’art architectural et perpétue les canons du néoclassicisme dans un contexte technologique en pleine mutation. Le théâtre des Champs-Élysées, avenue Montaigne à Paris (1911-1913) — dont la commande échoit, dans un premier temps, au Belge Henry Van de Velde —, est l’œuvre la plus monumentale que Perret réalise avant-guerre. Le découpage de son portique frontal annonce quatre groupes de piliers qui supportent la charpente.

architecture

« PISTES ARCHITECTURALES.

À l'imérieur du thélitre des Champs-Élysées, la finesse des colonnes suggère la virtuosité technique d'Auguste Perret.

Les lignes alliem avec mesure la rectiwde er la courbe.

© Coll eet io n Viol/et -·-··· ...

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...

-·- ..

·······-····· PISTES ARCHITECTURALES.

Dès les années 1910, Le Corbusier wilise les qualirés des matéri aux nouveaux pour développer la const ru ctio n de logemems en série.

Ci-dessus: le dessin met à nu la structure d'un • monolithe •.

!..:ossature de béton armé est coulée WlS coffr age sur six points d'appui.

© Fondation Le Corbusier ©SPAOEM 1991 épaisseur de 9 centimètres seulement.

les arcs paraboliques des deux halles, bien que dépourvus de toute intention architecturale, intro­ duisent la virtuosité formelle dans le traitement du béton.

Ce n'est que dans les années cinquante et soixante que ses héritiers -l'Italien Pier Luigi Nervi, l'Espagnol Eduardo Torroja, le Mexicain Felix Can­ dela, etc.

-renoueront avec l'intuition et l'intelligence du maître de la précontrainte.

DEs AVANT-GARDES À FOISON La Grande Guerre met à plat le monde ancien.

Avec la paix.

tout devient possible.

L'architecture entre dans une période d'ex­ traordinaire floraison qu'avaient anticipée la littérature (dadaïsme) et les arts plastiques (cubisme).

On doit au jeune Italien Antonio San t'Elia la première ten­ tative consciente d'insuffler au domaine architectural l'esprit révolu­ tionnaire qui anime les cercles d'avant-garde.

En 1912.,il fonde avec Ugo Nebbia et Mario Chiattone la. »

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