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La stèle d'Hégéso, art classique grec

Publié le 22/02/2012

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Cette oeuvre est relief funéraire, faite en marbre taillé. Cette sculpture est une stèle funéraire qu'on a nommé stèle d'Hégéso. Elle mesure 1m58 avec les acrotères. La stèle est relativement bien conservée, il semble manque uniquement la peinture. Elle a été trouvée à Athènes, dans le principal cimetière de la ville, le Céramique et est actuellement conservée au Musée National d'Athènes. La stèle d'Hégéso date de 400 avant Jésus-Christ, elle a donc été réalisée durant la période classique. L'auteur est cependant inconnu, la stèle n'est pas signée. Néanmoins, les commanditaires sont la famille de la défunte, étant donné le caractère funéraire de l'oeuvre. La stèle pouvait leur permette de commémorer la morte. Cette sculpture s'inscrit dans la période classique de la Grèce, et en particulier durant la prééminence de la cité d'Athènes. En effet, au Vème siècle, Athènes connait une grande période de puissance politique et économique, dirigée par Périclès qui attire les personnalités artistiques de talent. En quoi la stèle funéraire d'Hégéso est-elle représentative de la stèle funéraire attique du Vème siècle avant Jésus-Christ ? Dans une première partie, il sera question de l'analyse plastique de l'oeuvre puis dans un deuxième temps, il convient de donner une interprétation de la stèle d'Hégéso, et enfin dans une dernière partie, il semble nécessaire d'étudier le rôle et les fonctions d'une stèle funéraire attique au Vème siècle avant Jésus-Christ.

« ointe, parfumée, décorée avec des guirlandes, des bandelettes… La stèle est le substitut du défunt tout enétant un point de passage entre deux mondes.

Les stèles funéraires sont des oeuvres particulières.

Dans l'espaceconsacré de l'enclos familial, la stèle est un lieu de passage mais aussi une limite entre le monde d'en-haut et celuid'en-bas, pour que le mort ne porte pas ombrage aux vivants.

On sait que les Athéniens voyaient les morts commedes êtres faibles mais ils les honoraient tout de même car les morts leurs inspirent une certaine crainte.Tout comme d'autres produits de l'art funéraire, le relief est un objet de commerce.

En aucun cas, il ne s'agissaitpour le sculpteur de reproduire les traits d'un individu ou de raconter les circonstances de sa mort.

Il lui suffisaitd'offrir à son public différentes catégories de monuments, même si certaines oeuvres exceptionnelles ont pu êtrefaites sur commande.

Le client allait dans l'atelier choisir la pierre destinée à être placée sur la tombe et si lareprésentation figurée se rapportait à l'âge du défunt, c'était de façon approximative.

Toutefois, une fois choisie,l'image exposée devait paraître unique aux yeux de la famille, dans la mesure où elle témoignait de l'importance dudisparu.

Ainsi, il faut noter qu'Hégéso n'est pas représentée sur cette stèle, c'est uniquement une interprétation dela personne.

La stèle n'est donc pas un portrait de cette femme athénienne.Les stèles funéraires attiques cherchent à traduire le temps.

L'acte représenté sur une stèle doit donner vie et sensà celle-ci.

En effet, il faut que la stèle ait un sens pour la famille du défunt pour pouvoir commémorer.

Durantl'époque archaïque, les stèles attachaient le défunt à la pierre alors que dans la seconde moitié du IVème siècle, lesfigures acquièrent une sorte d'indépendance.

Les figures se détachent du cadre qui les présente, comme pour lastèle d'Hégéso. La stèle d'Hégéso est tout à fait représentative de la période classique car elle adopte les nouveaux canons etméthodes relatif à ce nouveau style.

Elle n'a plus aucun trait de la période archaïque.

On sait que le classicisme n'apas atteint forcément toutes les oeuvres funéraires car les artistes avaient pour référence absolue le Parthénon.

Lastèle d'Hégéso est quant à elle, plus proche du style de la fin du siècle, ne serait-ce par le fait que l'oeuvre met enscène deux femmes.

Disparaissant à la fin du VIe siècle (disparition qui contribuait à limiter la politique somptuairedes familles aristocratiques car les particuliers avaient une volonté de se distinguer les uns des autres) les stèlesfunéraires furent de nouveau tolérées à partir de 430 et ce jusqu'en 317/6, date à laquelle Démétrios de Phalère pritun décret les interdisant, décret qui n'eut son plein effet qu'en 300. Sujet désiré en échange : déclaration des quatres articles. »

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