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Les conceptions de l'art du XVe Au XVIII eme siècle

Publié le 17/01/2022

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Le Parlement de Londres appartient à une série de onze tableaux entreprise après les séjours de Monet dans la capitale britannique : le bâtiment est observé depuis une fenêtre de l’Hôpital Saint-Thomas situé sur la rive opposé de la Tamise. Le sujet principal de la série est la lumière et ses variations atmosphériques.  Dans ce tableau principalement, la dissolution de la forme et l’absence de séparation entre le ciel et l’eau y est plus flagrante que jamais. Le Parlement n’a plus de consistance, il devient une simple silhouette fantasmagorique et floue, à peine distincte de son reflet dans l’eau. Cette osmose entre la réalité et son image est rendue sensible sur la toile par l’homogénéité de la matière picturale, granuleuse et fragmentée, qui suggère la densité du brouillard et favorise la diversité des touches de couleur à travers lesquelles le peintre exprime les jeux de lumière. Les paysagistes forment une véritable école cristallisée autour de l’inspiration de la nature et de la peinture de plein air. « Il est difficile à l’amateur d’aujourd’hui de comprendre la portée scandaleuse, dans les années 1830, de l’attitude anarchiste, foncièrement anticonformiste, des peintres de Barbizon « fait remarquer Gérald Schurr en ajoutant « jamais avant eux nul artiste n’aurait osé exposer un paysage sans référence à la mythologie grecque ou chrétienne «.

« vêtu de rouge et suivant une iconographie médiévale, on aperçoit Joseph qui tient la lanterne.

L’œuvre au jeu de perspectives savant et d’une grande qualitégraphique par la multiplicité des figures, des attitudes, des fragments d’architectures recomposés de manière très organisée.

Il y a un retour du paysage antique pourinsérer le récit biblique.

Le retour du décor antique se remarque à partir de ce siècle, c’est la préoccupation des ancêtres. Joachim Anthonizs Wtewael /La Résurrection de Lazare Huile sur toile Vers 1600 Une palette acide et un dessin tourmenté font penser à la peinture maniériste.Dans ce chef-d’œuvre, l’artiste juxtapose l’événement essentiel et le secondaire, les principaux protagonistes et les figurants reléguant ainsi l’épisode de larésurrection au second plan.

L’exécution est à la hauteur de l’ambitieuse composition : certains détails sont traités avec un luxe inouï comme le style graphique, leslignes des corps se suivent et se respectent racontant ainsi le récit biblique.

L’anatomie de l’homme est très subtile respectant le traité d’Alberti, Fondérigoureusement sur la géométrie et l'optique, sur le sens de la relativité des grandeurs en fonction du point de vue et celui des proportions des corps, sur laconnaissance de l'anatomie et des mouvements du corps, le tableau comme représentation narrative rapproche le peintre instruit et réfléchi de l'auteur lettré.

Le plaisirpris à contempler une histoire peinte, riche en observations et en décors fantastiques nous émeut.Un coloris superbe et raffiné, une grande qualité dans le traitement au service d’une composition exceptionnelle.

L’architecture à l’arrière plan est composé d’arcs, devoûtes, de colonnes cela correspond encore une fois au paysage antique. Rubens/Martyre de sainte Catherine Vers 1615 Tableau d’autel provenant de l’église Sainte-Catherine à Lille.

La scène illustre un épisode de la Légende Dorée de Jacques de Voragine.

La jeune fille convertie au christianisme résista à toutes les tentatives pour la détourner desa foi, échappa miraculeusement au supplice de la roue pour être finalement décapitée.

Cette œuvre est inspirée du courant religieux de la Contre-Réforme où lessaints sont des intercesseurs entre les fidèles et Dieu.

Rubens a choisi d’illustrer les ultimes préparatifs avant le supplice.

Cette importance accordée à la rhétorique, au commentaire de l’action, est magnifiée par unemagistrale mise en page.

Les cinq marches sur lesquels s’échelonnent les personnages donnent habilement de la profondeur à la scène. Van Dyck/Le Christ en Croix Peint pour le maître-autel du couvent des Récollets de Lille.

Van Dyck signe une composition originale où la croix décentrée, placée dans une position oblique, donne de la profondeur à la scène.

Et grâce aussi à une ouverturedu ciel par un trou lumineux et ténébreux, rappelé par la couleur de l’une des robes des femmes courbées devant le Christ, donnent l’atmosphère dramatique àl’œuvre.

Cette ouverture du monde nous invite à être présents dans cette scène, cela nous montre tout le réalisme qu’il a voulu y mettre pour nous émouvoir encoreplus.

Avec la représentation des corps visibles, son but est de raconter une histoire qui constitue le dernier degré d'achèvement de l'œuvre du peintre.

L'histoire faitpasser du plan scientifique au plan moral et ses exigences sont l'abondance, tempérée par le souci de clarté, la variété qui ménage des effets de contraste, et lasimulation de la vie et des passions par le mouvement des corps.

Selon Alberti, le but du peintre est semblable à celui de l'orateur, émouvoir et convaincre :« L'histoire touchera les âmes des spectateurs lorsque les hommes qui y sont peints manifesteront très visiblement le mouvement de leur âme.

» Rubens/ La descente de Croix Huile sur toile Vers 1617 Peint vers 1617 pour le maître-autel du couvent des Capucins de Lille Du compagnon du Christ en haut à droite jusqu’à la Madeleine agenouillée, ce n’est qu’une suite ininterrompue de bras, de mains, de visages, reliée par une grandearabesque sinueuse, une succession de courbes qui se meurent avec majesté dans le plis de la robe de la Madeleine.

Cette démarche favorable aux expressions de l’imagination n’en est pas moins chez Rubens tempérée par un réalisme qui met l’accent sur la présence anatomique ducorps propre.La partie basse de l’œuvre est une nature morte superbe réalisée avec le drapé de la robe de la Madeleine, les instruments de la Passion dans le bassin de cuivre et lespieds de l’échelle.

Alberti livre une définition, toute technique, du tableau : « La peinture sera donc une section de la pyramide visuelle selon une distance donnée, lecentre étant placé et les lumières fixées ; cette section est représentée avec art sur une surface donnée au moyen de lignes et de couleurs.

» En effet,le Christ situait aucentre, est illuminé par un corps clair et est soutenu par un drapé blanc tendu ce qui donne toute la grâce au tableau.

La souffrance des autres personnages est traduitepar le jeu des ombres et les corps sont écrasés par le poids du Christ.

On ressent encore une fois l’atmosphère de la scène par les jeux de tensions, de couleurs et de lapyramide des corps, ce qui donne tout son réalisme. George Lallemand/ L’adoration des Mages Huile sur toile /1629 L’Adoration des Mages est marquée son caractère maniériste exprimé à travers le style anguleux des drapés, la vitalité de la couleur et la richesse ornementale descostumes.

Subtilité de la composition de l’œuvre, c’est un puzzle de personnages du premier plan jusqu’au fond du tableau.

Mais le premier plan est plus aéré pourdonner place à la Vierge, Jésus et un mage, c’est la scène principale.Il veut exprimer une vérité générale.

Ici il donne à voir la grandeur de la nature humaine telle qu’elle devait être selon Aristote.

C’est la représentation des corps quidonne l’accès à l’idéale.

En effet dessiner d’après l’antique surpasse la nature selon Dolce, théoricien du 16e siècle . Philippe de Champaigne/La Nativité Commandé par Jacques Tuboeuf pour sa chapelle familiale dans l’église de l’Oratoire à Paris, vers 1643 Huile sur toile Pour ce tableau, Champaigne a préféré l’iconographie médiévale où Marie et Joseph sont montrés seuls et en prière auprès de l’Enfant Jésus plutôt quel’iconographie courante à son époque, où l’épisode de la Nativité est lié à celui de l’Adoration des bergers.

Nous apercevons une certaine liberté de la représentationde l’œuvre tant qu’elle respecte le récit biblique.

Il respecte les idées de Giovan Pietro Bellori, « ne pas oublier la scène principale pour s’oublier dans des détailsfutiles comme le décor qui à moins d’importance que des choses magnifiques et grandes ».La clarté du tableau avec laquelle le peintre a pu mettre l’action principaleen avant de la scène.

La clarté des visages de Marie et de Joseph en admiration devant Jésus.

D’après Alberti, le peintre doit choisir un sujet connu et de connaîtreson sujet.

L’ordonnance et la diversité des expressions de chacun des personnages prouvent la grande richesse de savoir, Champaigne est un Janséniste donc lareprésentation des mots exactes de Dieu sont important pour lui. Nicolas Poussin/ Moïse sauvé des eaux :Dans cette œuvre, il y a un rapprochement de la peinture d’histoire et de la scène de genre.

L’ambition du peintre est de proposer des peintures d’histoires qui serapprochent de la réalité en associant des détails de la peinture de genre.

Installé par une mise en scène antique comme le modèle à droite.

La pyramide n'est pas unepyramide d'Égypte.

Sa pente est semblable à celle de la pyramide de Cestius, un monument funéraire de l'Antiquité situé à Rome.

Une nature morte en bas à gauche.Ce principe intéresse beaucoup un philosophe des lumières à cette époque, c’est Diderot.. »

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