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Les travailleurs d’éternité au musée du Louvre

Publié le 19/09/2018

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LE NOM DES FIGURINES FUNÉRAIRES

 

Chaoubti, chaouabti, oucheti sont autant de noms qui, dans les textes égyptiens, désignent les serviteurs funéraires. Les deux premières appellations sont les plus anciennes, et leur sens est encore aujourd'hui mal compris. Bien qu'on puisse les traduire par « bout de bois », ils évoquent aussi les termes chabet,

 

« nourriture » ; et chebi, « remplaçant, substitut ». Ouchebti est le mot le plus récent, forgé sous la Troisième Période intermédiaire à partir du verbe oucheb, « répondre », Touchebti étant celui qui répondait à l'appel du mort.

Le Louvre possède une importante collection de statuettes funéraires connues sous les noms d'« ouchebtis » ou de « chaou(a)btis » : 4 200 exemplaires y sont conservés, dont de très beaux spécimens royaux, qui classent cette col-lection parmi les plus représentatives du monde, avec celle du musée du Caire, célèbre pour sa fameuse série d'ouchebtis de Toutânkh-amon, et celle du British Muséum à Londres. A l'occasion de la parution du premier volume du catalogue des figurines funéraires du Louvre (voir encadré), le musée a organisé du 7 mars au 30 juin 2003 une exposition-dossier, destinée à faire mieux connaître ces antiquités au grand public : expliquer ce que sont ces figurines funéraires, le rôle qu'elles jouent, mais aussi montrer leur diversité.

« dans le cadre de l'exposition .

La nature des ouchebtis est complexe.

A l'orig ine, ils s'ins­ pirent à la fois des statues fu­ néraires figurant le mort et des modèles en pierre repré­ sentant des artisans et des paysans au travail déposés dans les tombes .

Il s'agit donc à la fois de substituts du dé­ funt et d'entités chargées d'accomplir à sa place les cor­ vées -notamment les travaux agricoles -nécessaires à sa survie dans l'au-de là.

Le rôle des figurines est du reste clairement indiqué dans les textes funéraires, mais aussi dans deux documents insolites présentés dans l'ex­ position.

Il s'agit de deux pe­ tites tablettes en bois, l'une conservée au Louvre, l'autre prêtée par le British Museum (tablettes Rogers et McCal­ lum), qui furent achetées à Louxor au XIX• siècle.

On y lit trois déclarations faites par les dieux à une prêtresse de la XXI• dynastie concernant ses ouchebtis.

Amon- Rê lui pro­ met que les figurines lui ren­ dront les services qu'elle dé- LE NOM DES FIGURINES FUNÉRAIRES Chaoubti, chaouabti, oucheti sont autant de noms qui, dans les textes égyptiens, désignent les serviteurs funéraires.

Les deux premières appellations sont les plus anciennes, et leur sens est encore aujourd'hui mal compris.

Bien qu'on puisse les traduire par« bout de bois », ils évoquent aussi les termes chabet, « nourriture »; et chebi, « remplaçant, substitut».

Ouchebti est le mot le plus récent, forgé sous la Troisième Période intermédiaire à partir du verbe oucheb, « répondre », l'ouchebti étant celui qui répondait à l'appel du mort .. »

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