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Biographie de Gogol

Publié le 17/01/2022

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Dès la fin de 1829, après un premier voyage en Allemagne, Gogol demande à sa mère de collecter pour lui des données sur le folklore ukrainien, les usages, les vêtements régionaux... Il utilise ce matériau ethnographique dans Les Veillées du hameau, ensemble de nouvelles où il met en scène les coutumes, croyances et traditions populaires de son sol natal. L'oeuvre remporte un succès certain (1830), confirmé l'année suivante par l'accueil réservé au second volume de ces Veillées. Gogol y développe un large éventail de styles et de registres de langue, « exploitant l'héritage ukrainien pour devenir un écrivain russe «, selon l'expression du critique Donald Fanger.

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« Dès la fin de 1829, après un premier voyage en Allemagne, Gogol demande à sa mère de collecter pour lui desdonnées sur le folklore ukrainien, les usages, les vêtements régionaux...

Il utilise ce matériau ethnographique dansLes Veillées du hameau, ensemble de nouvelles où il met en scène les coutumes, croyances et traditions populaires de son sol natal.

L'oeuvre remporte un succès certain (1830), confirmé l'année suivante par l'accueil réservé ausecond volume de ces Veillées.

Gogol y développe un large éventail de styles et de registres de langue, « exploitant l'héritage ukrainien pour devenir un écrivain russe », selon l'expression du critique Donald Fanger. Gogol accède peu à peu à la célébrité.

En 1834, ses protections lui valent une nomination comme professeurd'histoire à l'université de Pétersbourg.

Incapable d'assumer la tâche, il l'abandonne au bout d'un an.

C'est en 1835qu'il publie plusieurs textes réunis plus tard dans Les Nouvelles de Pétersbourg : La Perspective Nevsky, Le Portrait, Le Journal d'un fou.

La même année, il rédige le Révizor, publié et représenté en 1836.

Gogol concevait la pièce comme une farce amusante, doublée d'un appel à un sursaut national.

Il est désolé des réactions qu'elle suscitetant auprès des milieux conservateurs (qui la dénoncent comme subversive) que des libéraux (qui l'apprécientcomme un pamphlet social). LES ANNÉES DE VOYAGES (1836-1848) Les années qui suivent sont marquées par de nombreux aller-retour entre la Russie, la France et l'Italie.

Gogolfréquente les milieux artistiques et les membres de l'aristocratie russe établis à l'étranger.

Il remanie ses ancienstextes et travaille à la première partie des Âmes mortes, publiée en 1842.

Le grand critique russe Bielinski, occidentaliste connu à qui Gogol a confié son manuscrit, voit dans cette oeuvre « la fierté et l'honneur des lettres russes ».

L'écrivain multiplie les voyages dont il affirme qu'ils sont indispensables à son équilibre. Gogol se détourne de plus en plus de la production artistique au sens strict.

En Europe, il s'invente une vocation deconseiller spirituel, voire de directeur de conscience auprès de familles amies.

Cherchant la preuve de son propreperfectionnement moral dans la conversion des autres, il adopte volontiers un ton sermonneur qui déconcerte etirrite.

Ainsi, en janvier 1844, il promet à ses amis de Moscou de leur offrir comme cadeau de nouvel an « un remède contre les maux de l'âme ».

Ceux-ci s'attendent à lire la suite des Âmes mortes, ils reçoivent en fait une édition de l'Imitation de Jésus-Christ, classique de la littérature d'inspiration religieuse et mystique.

Même si les oeuvres de Gogol sont lues et appréciées en Russie et à l'étranger (la première traduction française de ses textes paraît en1845, et elle est saluée par un article élogieux de Sainte-Beuve dans la Revue des Deux Mondes), l'écrivain préfère se définir comme un moraliste.

Soucieux avant tout de perfectionnement moral, il entreprend la refonte de certainesde ses oeuvres.

Ainsi, dans une nouvelle version du Portrait (1842), Gogol ajoute une seconde partie qui prône la nécessité de la mortification et exalte une conception apostolique de l'art.

C'est dans cette optique d'uneautocorrection maladive qu'il convient de considérer également les multiples versions, projetées ou conçues, duRévizor et des Âmes mortes.

Obsédé par l'idée de racheter le mal qu'il a pu causer dans ses oeuvres de fiction, il publie en décembre 1846 Extraits choisis de ma correspondance.

L'oeuvre reçoit un très mauvais accueil.

On reproche à son auteur de faire preuve d'hypocrisie et d'orgueil déplacé.

Les idées conservatrices et piétistes qu'ildéveloppe provoquent une tempête en Russie : Gogol est encensé par les conservateurs, mais traité de « Tartuffe Vassiliévitch » par nombre de ses amis.

Aksakov lui écrit en 1847 : « Pensant servir le Ciel et l'humanité, vous offensez Dieu et l'homme...

ils auront à répondre devant Dieu, ceux qui vous ont encouragé à vous prendre aux pièges de votre propre esprit, de l'orgueil diabolique que vous prenez pour de l'humilité chrétienne.

» Gogol répond : « Le livre m'a couvert de honte, dites-vous ; il est vrai, mais je bénis Dieu pour cette honte ; sans elle, je n'auraispas vu ma malpropreté, mon aveuglement.

» Incapable de reprendre un travail créatif, il effectue un voyage à Jérusalem au début de l'année 1848, puis se remetà travailler à la seconde partie des Âmes mortes. LE DÉCLIN ET LA MORT (1848-1852) Le travail littéraire sur les Âmes mortes est entrecoupé de voyages à travers la Russie (après les événements de 1848 en France, le tsar interdit aux sujets de l'Empire de voyager à l'étranger).

Gogol a donné une orientationdéfinitivement mystique à son activité intellectuelle et spirituelle.

En cherchant désespérément à mener une vieparfaite, il s'étouffe.

L'humour, le rire, la distance ironique de la jeunesse ont disparu, remplacés par la dévotionmystique, la souffrance et la paranoïa. Dans la nuit du 11 au 12 février 1852, aidé de son jeune domestique ukrainien, il jette au feu la dernière version dela seconde partie des Âmes martes.

Il se couche ensuite pour ne plus se relever, et s'inflige un jeûne destiné à faire fuir le diable de son corps.

Il subit en outre, au cours de cette entrée en agonie volontaire, des thérapeutiquesmédicales agressives — purges, saignées, sangsues sur le nez — qui lui sont administrées alors même qu'il suppliequ'on le laisse tranquille.

Totalement épuisé, il meurt le 21 février 1852.. »

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