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Molière: l'homme, l'auteur et l'oeuvre

Publié le 24/10/2011

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Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, fils aîné de Jean Poquelin, valet tapissier du roi, et de Marie Cressé, naquit à Paris le 14 janvier 1622. Il perdit sa mère en 1632. L'année suivante, son père se remaria avec Catherine Fleurette. Voltaire prétend que cette seconde mère traita l'enfant avec beaucoup de rigueur, qu'elle l'assujettit à de rudes travaux de boutique. Le fait est controuvé. Il est néanmoins certain que Molière commença ses études classiques fort tard, vers 1636. Il les fit sous la direction des Jésuites,· au collège de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-Grand). Il y eut pour condisciples Armand de Bourbon, prince de Conti (que, par suite de la différence d'âge et de situation, il ne connut probablement pas), Bernier, Cyrano de Bergerac, Hesnault, et se lia tout particulièrement avec Chapelle. L'amitié de ce dernier lui. valut d'être admis aux cours de philosophie épicurienne que Gassendi professait dans la maison du conseiller Lhuillier.

« Molière se prit alors d'enthousiasme pour Lucrèce ; il son­ gea même à traduire en vers le poème de la Nature : ce travail entrepris ne fut jamais achevé et le passage du Misanthrope: « L'amour pour l'ordinaire est peu fait à ces lois, etc.

,, (II, 6) est le seul fragment qui nous soit parvenu de cette traduction.

En 1.641, Molière, qui venait de quitter le collège, accompagna à titre de tapissier du roi (son père lui avait fait obtenir la survivance de sa charge) Louis XIII dans son voyage à Narbonne.

Quelques biographes rappor­ tent aussi que, dans la même année, il prit ses licences en droit près la Faculté d'Orléans et attribuent à ces études l'exactitude, la propriété de sa langue juridique, mais la chose est peu certaine.

A.

partir de 1.643 (date des débuts de Molière comme acteur) les souvenirs deviennent plus précis et plus nombreux.

L'Illustre Théâtre.

Molière, bravant la colère de son père, s'engagea dans la troupe du très obscur Illustre Théâ­ tre (janvier 1643).

C'était une société de fils de famille qui s'était constituée ii l'instigation des Béjart et qui donnait.

ses représentations au Jeu de Paume de la Croix-Blanche.

Les jeunes artistes, malgré leur mérite incontestable (outre les Béjart, on comptait parmi eux Mlles du Parc et de Brie), • n'obtinrent qu'un succès relatif.

Ils contractèrent même des dettes et Jean-Baptiste Poquelin, qui s'était porté caution pour tous, fut enfermé au Châtelet.

A peine sorti de prison, il se rendit en province avec toute la troupe dont il était devenu, sous le pseudonyme de Molière (1), le chef incon­ testé.

En provhaee.

Pendant douze années (1646-1658), il parcourut la France, s'arrêtant de préférence à Nantes, Bor­ deaux, Limoges, Lyon (l'Etourdi, i653), Dijon, Rouen.

A (i) C'était un usage parmi les comédiens d'alors (sans doute à cause de la réproba­ tion dont leur état était l'objet) de cacher leur nom de famille .

-Molière excellait comme acteur comique : « Il était, dit le Mercu1·e galant, tout comédien depuis les pieds jusqu'à la tête ; il semblait qu'il eût plusieurs voix; tout parlait en lui, et d'un sourire, d'un clin d'œil, d'un remuement de tête, il faisait concevoir des choses que le plus grand parleur n'aurait pu dire .en une heure •· Comme acteur tragique « il avait une volubilité dans la voix et une espèce de hoquet qui ne pouvait convenir au genre sérieux, mais qui rendait son jeu comique plus plaisant» (Voltaire).. »

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