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CORNEILLE: l'homme, l'auteur et l'oeuvre

Publié le 24/10/2011

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corneille

Pierre Corneille naquit à Rouen d'une famille de robe; il était l'aîné de sept enfants: parmi eux il convient de citer Thomas, poète tragique, qui vécut toujours avec son frère dans une touchante union, et sa soeur Marthe, la mère de Fontenelle. Après de bonnes études, surtout de latin, chez les Jésuites de Rouen, il fut reçu avocat en 1624 et ne plaida qu'une fois; son goût le portait au théâtre : à vingt-trois ans, il fit jouer à Paris sa première comédie, Mélite: elle obtint un beau succès dû plutôt au style qu'à l'intrigue ou aux caractères (1629).

corneille

« il s'installa à Paris seulement en 1.662, après sa rentrée au théâtre avec Œdipe.

Tàtonne~nents.

Ses premiers succès (dans les comé­ dies de Mélite, Clitandre, la Veuve (f), la Galerie du Pa­ laîs, pièce où la nourrice traditionnelle est remplacée par l.a suivante dassique) attirèrent sur lui l'attention de Riche­ lieu et le firent entrer dans la société de Messieurs les cinq auteurs; mais, chargé de composer le troisième acte des Tuileries, il modifia la donnée générale : aussi Richelieu le cong-édia-t-il, parce qu'il « manquait d'esprit de suite n (de docilité).

Ces pièces étaient encore des imbroglios dans le goût du temps: ce qui les distingue, c'est la délicatesse substituée par l'auteur au comique grossier et licencieux ; Corneille avait trouvé la conversation des honnêtes gens: dès ses premières comédies il est vraiment novateur.

Il l'est ..

moins dans sa première tragédie, Médée ( :1635), imitée de Sénèque et d'où est absente cette lutte entre la passion et le devoir qui sera l'âme des prochains chefs-d' œuvre.

Age d'or.

Un an après, en 1.636, il ·donna l'Illusion comique, pièce empruntée aux Espagnols dont elle garde la sève exubérante, et, tout d'un coup, le Cid le mit hors de pair.

Rapidement alors se succédèrent les chefs-d'œuvre: Horace, Cinna (1.640), Polyeucte, la Mort de Pompée, le Menteur (1643) (2), Rodogune, la suite du Menteur (1.644).

Corneille ne fut reçu à l'Académie qu'en 1.647, après deux échecs.

Déclin et retraite.

Son Héraclius (1647), type de l'in­ trigue embrouillée, eut peu de succès, mais son génie était toujours avide de nouveautés: Andromède est un opéra ; Don Sanche d'Aragon, une comédie héroïque (3) ; Nico- (1) Cette comédie mit Corneille au premier rang : « Le soleil est levé, disparaissez, étoiles ! » s'écriait Scudéry.

(2) Il n'est donc pas tout à fait exact de dire avec Nisard: « La gloire de Corneille est tout~ dans ces quatre années (1631l-1640) ; quatre années dans une vie de septua­ génaire 1 Mais ce n'est pas trop de tout le temps qui avait précédé ces quatre années pour en préparer les fruits immortels ; et peut-être, après des productions si fortes, l'épuisement était-il permis ».

(3) Sujet: tandis que l'Aragon est au pouvoir d'un usurpateur, Isabelle, reine de Castille, va se choisir un époux; trois grands seigneurs aspirent à sa main, mais un. »

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