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érotique, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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érotique, cinéma. 1 PRÉSENTATION érotique, cinéma, panorama de la production cinématographique spécialisée dans la représentation au cinéma de la sensualité et de l'amour physique. Les origines du film érotique remontent à l'apparition du cinéma lui-même. Allusif ou explicite, il a suivi toutes les étapes du développement industriel et artistique du cinéma et reflète l'évolution des moeurs dans le monde. En marge des films qui exaltent le corps et l'amour, on peut considérer les films pornographiques comme une des composantes du cinéma érotique, au même titre que les films fétichistes et sadomasochistes. 2 SUGGESTION ET EXHIBITION DANS LE CINÉMA MUET Carl Theodor Dreyer Keystone Pressedienst GmbH Dès 1895, Serpentine Dance, une pantomime filmée montrant furtivement une part de la nudité de son interprète Fatima, offusque le public puritain de l'Exposition universelle de Chicago. Mais la première manifestation directe de l'érotisme au cinéma est le Baiser (The May Irwin - John Rice Kiss, 1896), produit et réalisé par Vitascope, un court film qui montre en gros plan un baiser échangé sur la bouche. Producteurs et cinéastes ont rapidement pris en compte le fait que le public masculin aime à voir de jolies femmes dans des situations excitantes. On ne compte plus les héroïnes séduites ou violées dans les mélodrames. On s'attarde sur la nudité d'une épaule, le frou-frou d'un jupon, le cuir d'une bottine ou le frémissement des lèvres peintes. Le trouble d'un regard suggère l'extase féminine et l'usage d'accessoires au symbolisme sexuel évident renforce les allusions de façon plus ou moins efficace. Si des exhibitions sexuelles sans fioritures sont réalisées de façon clandestine pour alimenter le circuit des maisons closes ou les collections d'érotomanes fortunés, la nudité est rarissime dans les premiers films « grand public « américains. Le naturisme bucolique d'Annette Kellerman dans la Fille des dieux (Daughter of the Gods, 1915) est une exception, et encore s'entoure-t-il d'une esthétique picturale des plus académiques. En revanche, la panoplie fétichiste dont s'équipe déjà Theda Bara dans A Fool There Was (1915) lance le phénomène du « sex-symbol « et annonce tout un cortège de perversions cinématographiques futures. Erich von Stroheim Getty Images En Europe, les moeurs semblent plus libres. Les réalisateurs n'hésitent pas à montrer des femmes nues, comme dans la Sorcellerie à travers les âges (Häxan, 1918) du Danois Benjamin Christensen. On aperçoit une poitrine féminine dénudée au début du second sketch des Trois Lumières (Der Müde Tod, 1921) de l'Allemand Fritz Lang. Dans une scène de Nana (1925) du Français Jean Renoir, un homme saisit le sein d'une servante et on assiste dans le même film à une scène de type sadomasochiste. Dans Un chien andalou (1929) de Luis Buñuel et Salvador Dalí, la nudité se montre dans une scène directement sexuelle. Enfin, le soviétique Aleksandr Dovjenko filme une femme nue dans la Terre (Zemlia, 1930). Le sujet de certains films allemands de la période du muet touche directement à la sexualité. Il y a la séduction tragique dans le Rail (Scherben, 1921) de Lupu Pick, un tableau de l'homosexualité dans Michael (1924) de Carl Dreyer, une description des ravages causés par la syphilis dans Avons-nous le droit de nous taire ? (Dürfen wir Schweigen?, 1926) de Richard Oswald, une énumération des déviances sexuelles dans les Mystères d'une âme (Die Geheimnisse einer Seele, 1926) de Georg Wilhelm Pabst et un constat sur la prostitution dans la Tragédie de la rue (Drinentragödie, 1927) de Bruno Rahn. À Hollywood, le règne de la censure ne décourage pas certains metteurs e...

« Erich von Stroheim Getty Images En Europe, les mœurs semblent plus libres.

Les réalisateurs n'hésitent pas à montrer des femmes nues, comme dans la Sorcellerie à travers les âges (Häxan, 1918) du Danois Benjamin Christensen.

On aperçoit une poitrine féminine dénudée au début du second sketch des Trois Lumières (Der Müde Tod, 1921) de l'Allemand Fritz Lang.

Dans une scène de Nana (1925) du Français Jean Renoir, un homme saisit le sein d'une servante et on assiste dans le même film à une scène de type sadomasochiste.

Dans Un chien andalou (1929) de Luis Buñuel et Salvador Dalí, la nudité se montre dans une scène directement sexuelle.

Enfin, le soviétique Aleksandr Dovjenko filme une femme nue dans la Terre (Zemlia, 1930). Le sujet de certains films allemands de la période du muet touche directement à la sexualité.

Il y a la séduction tragique dans le Rail (Scherben, 1921) de Lupu Pick, un tableau de l'homosexualité dans Michael (1924) de Carl Dreyer, une description des ravages causés par la syphilis dans Avons-nous le droit de nous taire ? (Dürfen wir Schweigen?, 1926) de Richard Oswald, une énumération des déviances sexuelles dans les Mystères d'une âme (Die Geheimnisse einer Seele, 1926) de Georg Wilhelm Pabst et un constat sur la prostitution dans la Tragédie de la rue (Drinentragödie, 1927) de Bruno Rahn. À Hollywood, le règne de la censure ne décourage pas certains metteurs en scène.

Cecil B.

DeMille contourne les codes du puritanisme dans Forfaiture (The Cheat, 1915) ou les Bateliers de la Volga (The Volga Boatman, 1926).

Erich von Stroheim montre des orgies dans la Symphonie nuptiale (The Wedding March, 1925), aborde le fétichisme du sous-vêtement avec la culotte de Gloria Swanson et filme une flagellation dans la Reine Kelly (Queen Kelly, 1928). 3 SCANDALES ET AMOUR FOU Jean Harlow L'actrice américaine Jean Harlow était surnommée la « blonde platine ».

Elle a connu la célébrité au début des années 1930, créant parfois le scandale pour sa façon suggestive — voire érotiqueselon certains critiques — d'interpréter certaines scènes de séduction.ORF Enterprise Ges.m.b.H Au début des années trente, plusieurs films européens font scandale.

En France, c'est l'Âge d'or de Luis Buñuel et Salvador Dalí, où la passion sexuelle est montrée sous l’éclairage de « l'amour fou » cher aux surréalistes.

Peu après, Jean Renoir met en scène une passion amoureuse tragique dans la Chienne (1931) et prône la liberté sexuelle dans Boudu sauvé des eaux (1932).

En Allemagne, c'est l'Ange bleu (Der Blaue Engel) de Josef von Sternberg, qui met en scène la passion d'un professeur. »

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