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La naissance du cinéma parlant (Histoire du cinéma)

Publié le 22/06/2012

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Naturellement, forts de leur succès, les frères Warner avaient travaillé sans relâche; ce qui ne veut pas dire rapidement, car il fallait s'organiser et surtout se familiariser avec la nouvelle technique et les nouveaux appareils. Neuf mois s'écoulèrent avant de voir Lights of New York (Lumières de New York) paraître sur l'écran du Strand Theatre (6 juillet 1928). Cette fois, c'était bien d'un film parlant qu'il s'agissait, un film parlant de la première à la dernière image. De son côté, la Paramount, qui s'était hardiment lancée dans les voies nouvelles, présentait un film dont Evelyn Brent était la vedette : Interference, qui fut présenté à Paris en février 1929, amputé de ses paroles. La société rouvrait un vieux studio qu'elle possédait à Long Island et elle en faisait un Centre du film parlant, dirigé par Monta Bell. Robert Florey, après plusieurs films expérimentaux de 2 ou 3 bobines, y fit une comédie dont Estelle Taylor fut la vedette : The Pusher in the Face.

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« la collaboration d'Alice Guy, se lança dans la production régulière de petites bandes chantantes.

Le 7 novembre 1902, il présenta son chronophone à la Société de photographie où il expliqua pourquoi, dans cette opération, la parole avait pris le pas sur l'image : «Le phonographe est le plus délicat des organes, celui qui souffre le moins d'imperfections.

Il fallait qu'il commandât et que tout fût subordonné à sa marche».

Encouragé mais non satisfait, il continua à travailler et, au cours de l'été 1908, ayant loué le théâtre du Gymnase, il y donna, deux mois durant, des séances de cinéma parlant, avec un succès tel qu'à Léon Poirier, qui lui disait : «Vous allez concurrencer le théâtre!» il répondit tout simplement : « Nous allons le remplacer!)) Cette fois, le chronophone était assez grand garçon pour faire son entrée dans le monde officiel.

Léon Gâumont le présenta donc le 27 décembre 1910 à l'Académie des sciences qui déclara, dans le procès-verbal de la séance : «Si la reproduction de la parole laisse un peu à désirer, le synchronisme du mouvement et du son est parfaitement réalisé».

Au mois de mars suivant, l'exploitation commerciale régulière du chronophone commença au Gaumont-Palace dont chaque programme, jusqu'en 1914, comprit un petit film parlant ou chantant.

Malheureusement, l'exploitation de ces « phonoscènes )) exigeait des frais de matériel et de personnel devant lesquels les directeurs de salles reculaient.

Si bien que, lorsque la guerre éclata, Léon Gaumont avait à peu près renoncé à leur production et qu'il ne la reprit pas la paix revenue.

Tout cela, on l'a un peu trop oublié.

Quand on parle du cinéma sonore et parlant, on n'attache pas assez d'importance aux longs et patients travaux de Gaumont et aux résultats qu'il avait obtenus.

Pour avoir été détrôné par l'enregistrement direct du son sur la pellicule, le système utilisant la collaboration du disque de phonographe ne fut pourtant pas aban­ donné.

Divers chercheurs s'employèrent, ici et là, à le perfectionner; notamment le Suédois Sven Berglund dont la présentation en 1921 provoqua les plus vives critiques : « Le nasillard phono ne pourra pas reproduire le bruit du train qui passe, la bataille à coups de revolver, tous les bruits enfin qui ne sont pas dus à la voix humaine...

Le film passera dans les établissements assez riches pour payer sa location.

Il ne pourra passer dans aucun autre. »

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