La science-fiction contre-attaque

LE COMMERCE DES ÉTOILES

Présenté en ouverture du Festival de Cannes de 1997, le Cinquième Elément (avec Bruce Willis en tête du générique) a été largement plébiscité, notamment par le public français et américain. Avec cette superproduction - la plus chère de l’histoire du cinéma hexagonal -, Luc Besson a sans aucun doute réussi son pari. Quant à George Lucas, il peut se vanter d’avoir lancé l’industrie moderne du merchandising. La trilogie de la Guerre des étoiles a rapporté 1,3 milliard de dollars (soit près de 7 milliards de francs) en entrées, et 4 milliards de dollars (plus de 20 milliards de francs) en produits dérivés - figurines articulées, T-shirts, modèles réduits et maquettes. En 1996, selon USA Today, 37 % des jouets vendus aux États-Unis provenaient de la galaxie Star Wars. Quant aux monstres qui hantent l’imaginaire de Tim Burton, sans doute sont-ils trop grinçants pour finir en figurines de supermarché.

Les succès de Mars Attacks de Tim Burton et du Cinquième Élément de Luc Besson, le retour triomphal de la trilogie de la Guerre des étoiles, sont autant de signes qui témoignent d’une nouvelle offensive de la science-fiction sur les écrans.

De la satire grinçante à l’innocence mythologique, le genre montre qu ’il est décidément riche de potentialités formelles et thématiques.