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Le cinéma allemand (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

d’un étudiant auquel on a volé son image reprend le thème du double qui hantait déjà le romantisme germanique et qui va devenir une obsession du cinéma allemand.

 

L'Autre (1913) de Max Mack,

 

le Colem (1914, et ses deux versions suivantes de 1917 et 1920) de Paul Wegener et Homunculus (1916) d’Otto Ripert sont les premiers films à décliner le thème de la créature créée par l'homme et qui échappe à son pouvoir.

 

Malgré ces débuts, la production allemande reste cependant dominée jusqu'à la guerre par la compagnie danoise Nordisk.

 

C'est durant le premier conflit mondial que les autorités favorisent la création d'un cartel sur le modèle américain : l’Universum Film Aktiengesellschaft (UFA) qui naît en 1917. Véritable organisation, l'UFA jouera un rôle primordial sous la direction du producteur Eric Pommer.

plus en plus lourd et une priorité accordée aux grands sujets idéologiques.

 

La mort de Staline en 1953 entraîne un léger dégel idéologique et artistique : Romance berlinoise (1956) de Gerhard Klein, Ils s'appelaient Amigos (1959) de Heiner Carow et quelques coproductions avec la France dont les Aventures de Till l'Espiègle (1956) de Gérard Philipe.

 

Mais le grand nom du cinéma de la RDA dans les années 1950 et 1960 est Konrad Wolf avec Lissy ( 1957), le Ciel partagé (1964), sur la construction du mur de Berlin,

 

ou encore l'Homme nu (1974).

 

Si le documentaire prend un essor spectaculaire avec des auteurs qui renouvellent le genre (Karl Gass, Jürgen Bôttcher, Gitta Nickel), le contrôle idéologique se traduit par l'interdiction de plusieurs films de fiction comme Chercheurs de soleil (1958) de Konrad Wolf.

 

Il faudra attendre 1971 et le 8' Congrès du parti communiste est-allemand pour lever ces interdits et voir apparaître des films résolument neufs

 

par le thème et le style.

« • Le Danois Detlef Sierck réalise Paramatta , bagne de femmes {1937) et la Habanera (1937) avec Zarah Leander avant d'émigrer au Etats-Unis et d'y devenir.

..

Douglas Sirk.

• Opérettes et films de revue à gros budget sont tournés en versions multiples pour les différentes langues et pays d'Europe comme Amphitryon - les Dieux s'amusent {1935) de Reinhold Schünzel.

• Un des films les plus réussis de cette période est le film en couleurs les Aventures fantastiques du Baron de Münchhausen {1943) dirigé par le Hongrois Josef von Ba ky.

·Enfin, Sous les ponts {1945) de Helmut Kauntner est l'un des tout derniers films tournés aux studios de Neubabelsberg.

Représentant d'un réalisme poétique à l'allemande , celui-ci avait avait déjà signé Lumière dans la nuit {1942) d'après Maupassant, considéré comme l'un des meilleurs films de l'époque.

LE CINÉMA SOCIALISTE DE LA RDA (1945-1990) • Les studios de Neubabelsberg se retrouvent dans la zone occupée par les Soviétiques , ceux de Tempelhof dans la zone américaine .

• Dès mai 1946 est créée , sous le contrôle des autorités soviétiques, la DEFA (Deutsche Film Aktiengesellschaft ), structure centralisée qui récupère les biens de I 'UFI.

• L'accent est mis sur l'urgence de la dénazification des esprits et la participation à un nouvel ordre social : les Assassins sont parmi nous (194 6 ) de Wolfgang Staudte dénonce les complices masqués du génocide nazi.

• Staudte poursuit dans la même veine avec deux autres réussites : Rotation {1949), critique de l'attentisme de beaucoup d'Allemands sous le régime nazi , et Pour le roi de Prusse / Je Sujet (1951 ), satire de l'esprit prussien d 'obéissance passive .

• Mariages dans l'ombre {1947) de Kurt Maetzig et l'Affaire Blum {1948) d'Erik Engel s'inspirent de faits authentiques pour dénoncer l'antisémitisme.

• Mais la figure la plus importante de l'époq ue est Slatan Dudow avec Notre pain quotidien {1949) et Destins de femme s (1952).

Ce réalisateur s'inscrit dans ce genre nouveau , dans l'Allemagne détruite , qu'on a appelé le «film des décombres» ou « des ruines».

• En 1949, la partition du pays devient effective avec la création de la République démocratique allemande (RDA) à l'est et de la République fédérale allemande (RFA) à l'ouest.

La construction du mur de Berlin , en 1961 , renforcera le« rideau de fer», mettant fin à la circulation encore possible des cinéastes entre l'est et l'ouest.

Les vétérans Staudte et Engel rejoindront définitivement la RFA.

• En 1952, le parti communiste est-allemand exige un engagement politique plus poussé .

Sont alors réalisés de grands films historiques sur des leaders prolétariens du passé ou sur la résistance populaire au nazisme comme Plus fort que la nuit (1954) de Slatan Dudow .

• L'obligation des cinéastes de se conformer aux principes du réalisme socialiste entra îne un académisme de plus en plus lourd et u ne priorité accordée aux grands sujets idéologiques .

• la mort de Staline en 1953 entraîne un léger dégel idéologique et artistique : Romance berlinoise (1956) de Gerhard Klein , Ils s'appelaient Amigos {1959) de Heiner Carow et quelques coproductions avec la France dont les Aventures de Till l'Espiègle (1956) de Gérard Philipe.

• Mais le grand nom du cinéma de la RDA dans les années 1950 et 1960 est Konrad Wolf avec Lissy (1957) , Je Ciel partagé (1964), sur la construction du mur de Berlin , ou encore J'Homme nu (1974).

• Si le documentaire prend un essor spectaculaire avec des auteurs qui renouvellent le genre (Karl Gass , Jürgen Bôttcher , Gitta Nickel ), le contrôle idéologique se traduit par l'interdiction de plusieurs films de fiction comme Chercheurs de soleil (1958) de Konrad Wolf .

•Il faudra attendre 1971 et le 8 ' Congrès du part i communiste est-allemand pour lever ces interdits et voir apparaître des films résolument neufs par le thème et le style .

• Les dernières générations venues au cinéma dans les années 1970 prennent leur distance par rapport au réalisme socialiste édifiant : Ce vieux Henry (1983) d'Ulrich Weiss , par exemple.

·Mais, à l 'exception des militants les plus convaincus , bon nombre de réalisateurs sont déjà passés à l'Ouest : Engel en 1950, Staudte en 1955, Günther en 1973 ...

UN CINÉMA DE DIVERTISSEMENT EN RFA (1949·1960) LES ADAPTAn ONS LITThA IRES • Un premier film marquant est Ballade berlinoise {1949) de Robert Stemml , regard mi-amusé mi désabusé à la façon néoréaliste sur les décombres de l'Allemagne en ruine s.

• Mais une production médiocre prend le pas, retrouvant l'académisme du cinéma d 'avant guerre et n'accordant aux films qu'un rôle de divertissement et d 'échappatoire pour le public .

C'est surtout une grande amnésie sur le passé immédiat • Les comédies sentimentales et moralisatrices se succèdent.

De 1955 à ·Les grands exilés des années 1930 reviennent au pays : l'acteur PrltrL o rre y tourne son unique film en tant que réalisateur : l'Homme perdu (1951 ); l'Américain Robert Siodmak tourne les Rats {1955 ), les 55 frappent la nuit (1957) ; William Dieterle revient pour une biographie de Wagner (Feu magique , 1956) et Fritz Long pour tourner ses derniers ' films : le Tigre du Bengale etle Tombeau hindou {1959) et Je Diabolique Docteur Mabuse (1960 ).

li UNOUVEAU A L'OUEST (ANNtES 1111 À 1111) • En 1962, lors du festival d 'Oberhausen , vingt-six jeunes cinéastes publient un manifeste qui s'oppose au cinéma conventionnel et marque l'acte de naissance du jeune cinéma allemand .

• Mais il faut attendre 1965 pour que les débutants puissent réaliser leur premiers longs métrages .

La télévision puis les Lander (régions) s e mettent à contribuer au financement de la création cinématographique .

• Apparaissent alors les noms de Volker Schlôndorff (les Désarrois de J'élève Tiirless , 1966) , Alexander Kluge (Anita G., 1966) , Jean -Marie Straub , Français installé en Allema gne, (Chronique d'Anna -Magdalena Bach , 1967) .

• Suivront Peter Fleischmann (Scènes de chasse en Bavière , 1969 ), Rudolph Thome (Soleil rouge , 1969 ), Werner Schroeter (la Mort de Maria Malibran , 1971 ).

et enfin Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog et Wim Wenders .

• Ces jeunes cinéastes créent un véritable renouveau malgré les différences de thématiques et de styles .

• Ce cinéma ne va cesser également de s'interroger sur l'histoire passée et présente du pays, s'arrêtant longuement sur le nazisme et ses séquelles et devenant de plus en plus politique dans les années 1970 : l'Honneur perdu de Katharina Blum {1975) de Schlôndorff, d'après le roman de Heinrich Bôll ; Je Second Éveil (1977) de Margarethe von Trotta ; Hitler, un film d'Allemagne (19n ) de Han s Jürgen Syberberg ; l'Allemagne en automne (1978 ), film collectif (Kluge , Schliindorff , Fassbinder ...

).

témoignage à chaud sur le climat politique en RFA en octobre 1977 lors du démantèlement de la bande à Baader ; Allemagne , mère blafarde {1980) de Helma Sanders -Brahms ou la tétralogie de Fassbinder (le Mariage de Maria Braun , 1978 ; Lili Marleen, 1980 ; La/a , une femme allemande , 198 0 ; le Secret de Veronika Voss , 1982 ) .

• En 1979, Je Tambour de Volker Schlëndorff , adapté du roman de Günter Grass, obtient la Palme d 'or du festival de Cannes .

Cette histoire d'un petit garçon qui refuse de grandir et devient avec son tambour le témoin impitoyable d'une histoire débouchant sur le nazisme, est le plus gros succès alors jamais atteint en Allemagne : le film est vu par 3 millions de spectateurs .

• Une deuxième vague de réalisateurs apparaît dans les années 1980 : Wolfgang Petersen avec Je Bateau {1981 ) ; Robert van Ackeren avec la Femme flambée {1983 ); Edgar Reitz avec son film fleuve Heimat {1984 ); Percy Adlon avec Céleste {1984 ) et Bagdad CaU {1987) dans lequel la ronde Marianne Sa gel brecht se retrouve dans le désert de Californie ...

• Mais la fréquentation des salles chute à partir de 1985 , le cinéma américain représente 90 % des entrées et les films d'auteurs deviennent rares.

• Les vétérans tournent à l'étranger : Schlëndorff à Paris (Un amour de Swann , 1984 ) ; Wenders aux Etats ­ Unis (Nick 's Movie , 1980), à Lisbonne (l'État des choses , 1982) et au Japon (Tokyo-Go , 1983 ) ; Herzog en Australie (Je Pays ou rêvent les fourmis vertes , 1984) et en Afrique (Cobra Verde , 1987 ).

LE CINEMA ALLEMAND AUJOURD'HUI • Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la réunification de l'Allemagne l'année suivante, les grands studios de Neubabelsberg se retrouvent à l'Ouest et sont obligés de diver sifier leurs activités pour survivre.

• La production cinématographique allemande entre dans la logique des grands groupes audiovisuels et les lander, précédemment grands financiers de la création cinématographique , diminuent leurs crédits .

• Le nombre et la qualité des films n'ont plus rien à voir avec les glorieuses années 1970 et 1980.

Seuls les grands aînés comme Weme r Henog avec Mon ennemi intime {1999) ouWim Wenders avec Lisbonne Story {1995) ou Buena Vista Social Club (1999) conservent une aura internationale .

Encore ces regards sont-ils tournés vers le passé ou vers les antipodes et non sur les réalités nationales .

• Une génération de« turco-allemands », cinéastes nés ou installés en Allemagne , montrent toutefois un aspect différent de la société : Tefvik Baser (40 m ' d'Allemagne , 1987) , Thomas Arslan (Passages , 1992 ; Frèr es et sœurs , 1996 ), Kadir Sëzen (Nuits froides , 1995), Fatih Akin (l'Engrenage , 1998).

• C'est pourquoi la sortie et le succès de Good Bye Lenin ! (2002) de Wolfgang Becker, histoire savoureuse d'un fils qui cache à sa mère la chute du mur d e Berlin , marque un véritable renouveau pour l'Allemagne : premier regard de l'Est sur l'Allemagne réunifiée, humour et jeunesse du réalisateur .

• En 2004, la Tête contre le mur de Fatih Akin obtient l'Ours d 'or à Berlin .

TROIS CINÉAmS DU RENOUVEAU DES ANNÉES 1970 •Homme de théâtre Ra/Mr Wri'HI' Ftlssbituler {1945·1982) tourne ses premiers films en 1969.

Très pro l ifique, il réalisera trente films avant d'avoir 30 ans.

Les Larmes a m èr es d e Petra von Kant {1972) ou Tous les outres s'app ellent A li {1973) dessine n t un premier portrait iconoclaste et somb re de la société allema nde.

Fassbi nder r en contre u n large succès p ublic avec le Mariage de Maria Braun {1978) où joue son actrice fétiche H an na Sch y gulla.

• Wlm Wenders (né en 1945) est le cinéaste de l'erra nce, de la recherche d'id entité et d'une réflexi o n sur le cinéma, avec une référence consta nte à l'Amérique, à la fois objet de ressentime n t et d'attirance.

Wen ders impose cet univers avec le triptyque Alice dan s les villes (1973), Fa ux Mouveme n t (19 7 5) et A u fil du temps {1976) .

L'Ami américain (1977), inspiré d'un roman de Patricia H ig h smith.

rend célèbre Wenders qui part a lors tourner aux États-Unis Hammett (1982).

Mais c'est le récit poig nant d'une solitude à travers le désert américain qui obtiendra le plus grand impact a up r ès du public : Paris, Texas (1984), P alme d'or à Cannes.

LesAi /es d u d ésir {19 8 7) o u Bue na Vista Sod a/ Club {1999) marquent j u squ'à nos jours son voyage nostalgique et exigea nt • Cinéaste de la démes ure, Werner Herzog ( n é en 1942) perpét ue à sa m an ière la traditi o n du romantisme alleman d dan s ses image ries visionnaires .

Agu irre, la colè re de Dieu {1972), avec KI•IIS Khlsld , no us e ntraî ne s ur les traces d 'un conq u istador halluciné en pl ein cœur de l'Amazo nie.

D an s l'Énigme d e Kaspar Hauser {1974), Herzog fait tenir le rôle principal par Bruno S ., un ancien m alade mental.

A près Cœur de verre {1976), Herzog réalise Nosferatu, fant6me de la nuit {1978), histoire de vampire et homm age au film de Murnau.

Kinski, son acte ur fétiche, joue r a ensuite d an s Woyzeck {19 7 9) puis Fitzcarr aldo {1982), nouve lle variation sur l'aventurie r mégalomane au cœur de l'Afrique .. »

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