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Les métiers du cinéma

Publié le 17/11/2018

Extrait du document

QUI EST L’AUTEUR D'UN FILM ?

 

Alors que tous les droits d'un film aux États-Unis reviennent à la société de production qui l’a financé et mis sur le marché, selon le régime du copyright, un film en France est considéré comme une « œuvre de collaboration » qui appartient à ses coauteurs.

Ces coauteurs ne cèdent que les droits d’exploitation au producteur, conservant à leur profit ce que l'on appelle le droit moral, c'est-à-dire une sorte de droit de regard perpétuel sur leur création.

Sont considérés comme coauteurs d'une œuvre audiovisuelle en France le scénariste, l'adaptateur, le dialoguiste, le compositeur de la musique et le réalisateur.

Le réalisateur est donc à la fois coauteur du film et technicien responsable de la réalisation. Il signe avec le producteur deux contrats à cet effet ou un contrat stipulant ces deux aspects.

Le chef opérateur ou la chef monteuse, quelle que soit leur implication dans l'œuvre, restent des techniciens.

LA LUMIÈRE, LE SON ET LE RESTE...

 

Du grand film tourné en studio au plus modeste court métrage, chaque étape de la réalisation d'un film fait appel à des compétences particulières et à des « métiers du cinéma » bien précis. Si l’arrivée du numérique et la multiplication des effets spéciaux ont fait apparaître de nouvelles compétences, la profession a pour l'essentiel gardé son organisation traditionnelle entre postes de création et postes techniques.

PRODUIRE UN FILM

Le producteur

 

C’est le producteur qui décide de mettre en chantier le film, le plus souvent sur la base d'un scénario ou d'un synopsis déjà écrit mais parfois à partir d'une simple idée ou du désir de faire jouer tel acteur.

Son choix est guidé par des critères à la fois artistiques - qualité du sujet cadre de l'histoire, savoir-faire du réalisateur pressenti... - et financiers - coût du film, estimation du succès. C'est le producteur qui fait le pari que les recettes futures d'un film - entrées salles, diffusions à la télévision, édition vidéo, ventes à l'étranger... - couvriront les lourdes dépenses qui vont être engagées.

Le producteur réunit les éléments financiers, juridiques et administratifs nécessaires à la réalisation du film.

Il acquiert les droits du scénario, demande en France un agrément de production au Centre national de la cinématographie avant le tournage, engage et paye le réalisateur, les acteurs et les techniciens du film, et règle les frais de laboratoire.

Il trouve un distributeur pour la diffusion du film en salles, des acheteurs pour son exploitation à l'étranger, des télévisions pour sa diffusion sur petit écran.

Avant tout, le producteur choisit le réalisateur. Il l'accompagne dans les choix artistiques importants du film - élaboration du scénario, choix des acteurs, montage... La bonne entente entre producteur et réalisateur est un élément clé de la réussite d'un film.

• Le producteur peut être un indépendant - les Français

Georges de Beau-regard ou Pierre Braun-berger, par exemple -ou encore représenter

« • Il est généralement représenté par un agent artistique qui facilite ses contacts et les recherches de prestations.

• Le directeur de casting recherche les acteurs correspondant aux personnages du scénario.

il les auditionne et s'assure de leur disponibilité.

• l'acteur peut être remplacé sur le tournage par une doublure, pour les essais lumière, par exemple, ou dans une scène où il est censé figurer sans pour autant apparaître dans le champ.

• Pour toutes les scènes à risque, l'acteur est doublé par un casct1deur.

Les cascadeurs sont spécialisés par secteur : les cascades automobiles -comme Rémy Julienne- , les cascades aériennes, les combats d'épée ...

• Les acteurs occupent des premiers rôles ou des seconds rôles selon l'importance dans l'histoire du personnage qu'ils incarnent Les Oscar et les César reprennent cette classification dans leurs récompenses aux acteurs.

• Les figurants sont des acteurs, souvent amateurs, qui apparaissent en arrière­ plan du film sans avoir à jouer de scène - pour figurer des passants, les soldats d'une armée, les éléments d'une foule ...

Ils n'ont pas de répliques.

• La « silhouette " désigne une figuration en gros plans ou un très petit rôle avec une réplique.

CoSTUMIER, MAQUILUUR, HABILUUR n COIFFEUR • Le costumier est chargé de tout ce qui concerne les vêtements utilisés sur un tournage, ainsi que les accessoires, chaussures, sacs ou chapeaux.

Son rôle est primordial dans les films historiques.

Les costumes et les accessoires sont loués dans des maisons spécialisées ou dessinés et créés de toutes pièces selon les besoins -et le budget -du film.

• l'habilleur s'occupe des costumes sur le tournage et aide éventuellement les acteurs à les revêtir.

• Le maquilleur prépare le visage des acteurs, de l'application d'un simple fond de teint jusqu'aux réalisations d'effets sprdt1ux, cicatrices ou signes de vieillissement ...

• Le coiffeur traite les cheveux des acteurs et se charge des perruques et des postiches.

LES TECHNICIENS DE L'IMAGE Le chef opérateur • Le chef opérateur, ou directeur de la photographie, est responsable de tout ce qui concerne l'image : il dirige les équipes caméra, la machinerie et le réglage des lumières.

• Il conçoit l'image du film, sa lumière et son cadre à partir des indications du réalisateur dont il est l'un des principaux collaborateurs.

Le cadreur • Sous sa responsabilité, le ct1dreur compose l'image : échelle des plans, angles de prise de vues, mouvement de caméra ...

Le chef opérateur est parfois lui-même cadreur.

• Le cadreur est aidé par un assistant opérateur qui s'occupe de la caméra.

Celui-ci est chargé de la vérification du matériel, de la mise au point lors �-----------� de la prise de vues, du chargement LA NU« AMÉRICAINE, UN TOURNAGE DE CINÉMA • Dans hl Nlllt ·� (1973), avec Jacqueline Bisse� Jean-Pierre Léaud et Jean-Pierre Aumon� le réalisateur François Truffaut met en scène le tournage d'un film, aux studios de La Victorine à Nice.

Il interprète son propre rôle de metteur en scène.

• Ode au cinéma et réflexion sur la création cinématographique et ses démêlés avec la « vie réelle "• le film est aussi un hommage aux métiers du cinéma : Nathalie Baye joue une scripte girl, Bernard Menez un accessoiriste et Jean-François Stévenin interprète son propre rôle de premier assistant réalisateur.

des bobines, de l'étiquetage des boîtes destinées au laboratoire ...

• Des cadreurs spécialisés sont employés pour certains types de prises de vues : par exemple avec la Steadicam, installation de la caméra sur un harnais qui permet de longs suivis, des montées d'escalier, des déambulations en terrain accidenté, ou avec la Luma, grue de prise de vues où la caméra est contrôlée à distance.

• Le cadreur a longtemps été le « premier spectateur " du film.

Le réalisateur ne découvrait les rushes qu'après le retour du laboratoire.

Aujourd'hui, la présence d'un moniteur de contrôle permet au réalisateur de suivre la scène pendant le tournage et de voir aussitôt ce qu'elle rendra à l'écran.

Électriciens et machinistes • Les électriciens et les machinistes font partie de l'équipe image et sont donc placés sous l'autorité du chef opérateur.

Leur nombre est très variable selon l'importance du film ou les exigences de la mise en scène.

• Les électriciens, dirigés par un chef électricien, mettent en place, dans chaque décor, l'Installation électrique destinée à alimenter les projedeurs, qu'ils règlent également • Le groupman ou groupiste est chargé du groupe électrogène, souvent installé dans un camion.

• Les machinistes ou machinas, dirigés par un chef machiniste, installent toutes les machineries de tournage: rails de travelling.

grues ...

Le photographe de plateau • Le photographe de plateau n'appartient pas à l'équipe de prise de vues du film.

Il est chargé par la production de la couverture photographique du tournage : les photographies de plateau serviront lors de la promotion du film.

lEs MfliEIS DU SON ringénieur du son • l'ingénieur du son, ou chef opérateur du son, est responsable de tout ce qui concerne la prise de son pendant le tournage.

Le perchman • Il est assisté par un perchman, aussi appelé assistant son ou perchiste.

Il suit le déplacement des acteurs avec un micro fixé à l'extrémité d'une perche qui ne doit pas entrer dans le champ de la caméra.

Le clapman • Le clapman est responsable du " dt1p », petite pancarte où sont inscrits le titre du fil rn, l'intitulé de la scène, le numéro du plan et celui de la prise de vues et dont on claque le rabat devant la caméra avant chaque prise de vue.

• Ce signal visuel el sonore permet d'une part le repérage facile des plans au laboratoire.

Il permet d'autre part la synchronisation de l'image et du son au montage, la bande son étant calée au moment du clap et de sa visualisation à l'image.

• Certaines caméras sont maintenant équipées d'un « lime code "• technique de comptage électronique utilisée à la fois pour la prise de vues et la prise de son, et qui permet un repérage à l'image près au montage ainsi qu'une synchronisation immédiate.

LA POSTPRODUCTION LES MhiERS DE L'IMAGE La monteuse • Le chef monteur ou la chef monteuse -il s'agit là encore d'un métier très féminisé -assemble, sous la direction du réalisateur, les plans sélectionnés à la prise de vues.

Loin d'être simplement technique, cette opération, qui peut prendre plusieurs mois, constitue la véritable écriture du film à partir de ses éléments filmés et enregistrés.

• La monteuse est certainement la seconde personne, après le chef opérateur, qui collabore au plus près avec le réalisateur du film.

• Traditionnellement.

la monteuse travaille à partir de rouleaux d'images positives -le négatif est précieusement conservé par le laboratoire -et de bandes magnétiques des sons enregistrés.

Avec l'aide d'un assistant monteur, elle procède au choix des prises à monter -le « dérushage " -, puis synchronise les images et les sons avant de pratiquer l'assemblage des scènes selon un rythme qui conférera sa marque au film.

• Le montage se fait de plus en plus souvent sur un banc numérique à partir des plans sélectionnés et reportés sur vidéo numérique.

Si la monteuse continue à jouer un rôle essentiel dans la chaîne de fabrication du film, son travail pratique est largement facilité par les automatismes techniques.

• Les techniques numériques permettent de développer les effets spéciaux, en amont du montage : images en 3D, incrustations de personnages virtuels , modifications de décors réels ...

• La « composition, ou compositing.

est le procédé qui consiste à intégrer et à traiter sur ordinateur les différents éléments d'un film tournés séparément - premier plan, second plan, arrière­ plan -afin de créer une image virtuelle.

Il remplace les anciens procédés de trucages optiques et offre des possibilités infinies ainsi qu'une meilleure qualité.

rinfographiste • lnfographiste, infographiste 3 D, animateur de personnages numériques, intégrateur d'effets spéciaux sont de nouveaux métiers auxquels fait appel de plus en plus souvent le cinéma, même en dehors des films d'animation réalisés souvent entièrement en technique numérique.

LES M�TIERS DU SON Le compositeur • Le compositeur écrit la musique originale du film, qui contribuera à l'ambiance générale et renforcera la tonalité de certaines scènes.

• l'arrangeur adapte un morceau ou une mélodie existante, pour un instrument ou un orchestre, en fonction des besoins dramatiques et rythmiques du film.

Le bruiteur • Le bruiteur crée des effets sonores - bruit de pas, de collision, de chute, de tonnerre ...

-qui complètent les sons réels enregistrés au tournage.

Le mixeur • Le mixeur assemble les différentes pistes sonores -jusqu'à une dizaine pour un long métrage :dialogues, bruitages, musique ...

-en une piste unique pour un film en mono ou sur des pistes parallèles pour un film en stéréo.

LES M�nERS DU DtvELOPPEMENT n DU TIRAGE • Les métiers des laboratoires de cinéma couvrent toutes les étapes nécessaires au développement du négatif et au tirage des copies : -la conformation qui consiste, à partir de la copie de travail issue du montage final, de réaliser un négatif définitif en utilisant les rushes conservés depuis le tournage ; - l'étalonnage, qui permet de compenser les variations de couleur ou de luminosité d'un plan à l'autre après développement ; -le report optique du son mixé sur la pellicule afin d'obtenir un négatif son qui sera lu sur le bord de la pellicule du film ; -la réalisation des titrages, sous­ titrages et effets spéciaux éventuels sur tireuse optique ; - le tirage de la première copie standard : pour ne pas abîmer le négatif original, on tire les copies à partir d'un contretype négatif issu d'une copie positive.

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LA DlmlaunoN rattaché(e) de presse • l'attaché(e) de presse, indépendant ou lié à la société de production, est chargé(e) de la promotion du film auprès des médias.

Le distributeur • Le distributeur, qui a acquis les droits de distribution dans son pays auprès du producteur, assure la promotion de la sortie, prend en charge les frais de tirage des copies et leur distribution auprès des exploitants.

rEXPLOITATION r exploitant • l'exploitant de salle indépendant ou de circuits de salles inscrit le film dans sa programmation de la semaine.

• Il reverse une partie de la recette des entrées au distributeur qui en reverse à son tour une partie au producteur.

Le projectionniste • Le projectionnlsle, ou opérateur projectionniste, installe les bobines et projette le film en salles.

APPRENDRE LES MÉTIERS DU CINÉMA • Si l'histoire du cinéma ou l'analyse de films peut s'apprendre à l'université, seules les écoles de onéma enseignent la réalisation et les techniques de l'image et du son.

• Il existe en France deux grandes écoles publiques de cinéma.

l'École nationale supérieure des métiers de l'Image et du son (ENSMIS, ex-FEMIS), qui a succédé en 1986 à l'Institut des Hautes Études cinématographiques (IDHEC), est insta llée dans les anciens studios de la firme Pathé à Paris.

l'école propose sept départements : production, scénario, réalisation, image, son, décor et montage.

l'admission se fait aprés un concours trés sélectif.

Deux formations plus courtes au métier de scripte et à la filière distribution­ exploitation y sont également dispensées.

• l'École nationale Louis-Lumière forme des techniciens supérieurs très qualifiés de l'image (photographie, cinéma) et du son.

l'admission se fait également sur concours.

• D'autres écoles, privées et d'accès moins sélectif, complètent l'offre de formation en ce domaine.

• Toutefois, nombre de réalisateurs de cinéma ont aussi appris sur le tas ou en étant assistants.. »

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