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mexicain, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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mexicain, cinéma. 1 PRÉSENTATION mexicain, cinéma, panorama de la production cinématographique mexicaine des origines à nos jours. 2 LE CINÉMA MUET Les habitants de Mexico découvrent le Kinétoscope Edison le 17 janvier 1895 et le Cinématographe Lumière le 14 août 1896. Les opérateurs Lumière prennent des vues de la ville et des images du dictateur Porfirio Díaz. L'année suivante sont tournées les premières bandes documentaires mexicaines, comme Corrida entera de toros por la cuadrilla de Bonciano Díaz et plusieurs opérateurs indépendants développent un cinéma inspiré de celui des frères Lumière. Toscano Barragán réalise en 1899 la première brève fiction mexicaine, Don Juan Tenerio, et en 1906 Salvador Toscano réalise un véritable reportage, Viaje a Yucatán, sur un voyage officiel de Diáz. En 1906, plusieurs salles s'ouvrent dans le pays et bientôt un studio est créé à Mexico, qui produit de nombreux documentaires et les premiers longs métrages comiques, el San Lunes del valedor (1907), de Manuel Noriega, et Aventuras de Tip Top en Chapultepec (1907), de Felipe de Jesús Haro. Les évocations historiques sont aussi très prisées et le Cri de Dolores (el Grito de Dolores, 1907) de Jesús Haro, évocation de la lutte pour l'indépendance en 1810, fait même l'objet de projections obligatoires le jour de la fête de l'Indépendance sous le régime de Diáz. Un type de mélodrame social influencé par le naturalisme français, qui décrit l'asservissement des paysans à un pouvoir quasi féodal, fleurit très tôt avec la Vengeance de la glèbe (la Venganza de la gleba, 1906) de Federico Gamboa. Les luttes révolutionnaires qui suivent la chute de la dictature de Diáz en 1911 sont accompagnées par le cinéma avec des films tels que Revolución orozquista (1912), des frères Alva, ou Revolución en Veracuz (1912), d'Enrique Rosas. Mais l'instauration d'une censure en 1913, puis le triomphe du « constitutionnalisme « après 1917 mettent un terme au courant cinématographique révolutionnaire. Des sociétés de production se créent, comme la Mexico Luz ou l'Azteca Films, qui se donnent pour but de montrer la dignité du peuple mexicain. Dans cette optique, la Lumière (la Luz, 1917) d'Ezequiel Carrasco, un plagiat intégral du Feu (il Fuoco, 1915) de Giovannio Pastrone, remporte un grand succès. Le premier film où paraît l'actrice Mimi Derba, Pour sa propre défense (En defensa propria, 1917) de Joaquím Coss, met en place les bases fructueuses d'un type de mélodrame familial dont la mère est la figure centrale. El Automóvil gris (1919), feuilleton en trente épisodes d'Enrique Rosas, Joaquín Coss et Juan Manuel Cabrera, inspiré du serial américain et de faits divers authentiques, remporte un grand succès. Mais, dans les années vingt, la concurrence américaine redouble et la production mexicaine, déjà aléatoire, s'effondre rapidement. À l'arrivée du parlant, un petit groupe d'exploitants et de journalistes décide d'exploiter un b...

« roman de John Steinbeck The Pearl ; puis, dans les années 1960 et 1970, parallèlement à une vie privée tumultueuse, il est apparu dans de nombreuses productions hollywoodiennes en tant quecomédien.London Express/Archive Photos La Seconde Guerre mondiale profite au cinéma mexicain qui approvisionne l’important marché hispanophone délaissé par les puissances combattantes.

En 1945, le Mexique produit plus de quatre-vingts films.

C’est alors que commence « l’âge d’or » du cinéma mexicain. Le grand homme de cette période, qui sera longtemps le symbole même du cinéma mexicain pour le public du monde entier, est Emilio Fernández, dit « el Indio » (l’Indien) en raison de ses origines.

Il est très fortement marqué par Eisenstein, mais aussi par le « muralisme », qui puise ses sources dans l’art précolombien et vise à un art « monumental, héroïque, humain et populaire », et l’« indigénisme », une ferme volonté d’exprimer la réalité culturelle du Mexique.

En 1934, il a joué le premier rôle du très « indigéniste » Janitzio, de Carlos Navarro, influencé par l’esthétique d’Eisenstein et celle de Robert Flaherty.

Le titre de son second film comme réalisateur, Je suis purement mexicain (Soy puro mexicano, 1942), énonce le propos central de la quarantaine de films qu’il réalisera jusque en 1976.

S’y mêlent une sensibilité populaire qui lui fait choisir des thèmes mélodramatiques avec couples déchirés, mères et prostituées sacrifiées, et le style photographique et plastique très élaboré de l’opérateur Gabriel Figueroa, qui touche parfois au hiératisme.

Parmi ses films, citons l’Ouragan, (Flor Silvestre, 1943), María Candelaria (1943), deux fois primé à Cannes en 1946, les Abandonnées (las Abandonadas, 1944), la Perle (la Perla, 1945), Enamorada (1946).

Son succès décline à partir de l’échec du File (la Red, 1953), resté célèbre pour son symbolisme érotique audacieux.

Il poursuivra sa carrière comme acteur. C’est un véritable star-system mexicain qui se constitue alors, avec des vedettes comme María Félix, qui débute en 1942 dans el Peñón de las ánimas de Miguel Zacarías, puis collabore avec Emilio Fernández, connaît son meilleur rôle dans Doña Bárbara (1943) de Fernando de Fuentes, et que l’on retrouve plus tard dans un film de Luis Buñuel, la Fièvre monte à El Pao (1959) et dans French Cancan (1954) de Jean Renoir. L’héroïne d’ Ouragan et de María Candelaria , Dolores del Rio, a déjà en 1943 une importante carrière hollywoodienne derrière elle, jouant la Latine, l’Indienne, la Polynésienne et la Brésilienne.

Elle anime de sa silhouette sensuelle et sophistiquée aussi bien les films mexicains de Roberto Gavaldón ( Double destinée — la Otra, 1946) d’Alejandro Galindo ( Doña perfecta, 1950) et d’Ismael Rodriguez ( la Cucaracha, 1956) que ceux de John Ford comme Dieu est mort (The Fugitive, 1947) et les Cheyennes (Cheyenne Autumn, 1966). Le beau moustachu Pedro Armendáriz est la plus importante vedette mexicaine, travaillant fréquemment avec Fernández et collaborant avec John Ford pour Dieu est mort (The Fugitive, 1947), le Fils du désert (Three Godfathers, 1948) et le Massacre de Fort-Apache (Fort Apache, 1947). Il faut encore citer Katy Jurado ( Nosotros los pobres, 1947, d’Ismael Rodriguez) qui fera ensuite carrière à Hollywood dans des rôles de Mexicaine ou d’Indienne, avant de revenir au Mexique jouer dans les films du Chilien Miguel Littin comme le Recours de la méthode (Viva el Presidente, 1978), Pedro Infante, interprète privilégié d’Ismael Rodriguez ( los Tres García, 1946), Fernando Soler, Silvia Pinal, et Arturo de Córdova. Mise à part la comédie ranchera, musicale ou non, la comédie burlesque est dominée par deux figures.

Le plus populaire, et internationalement connu à cause d’une carrière hollywoodienne, des acteurs comiques mexicains est Mario Moreno Reyes, dit Cantinflas, qui crée un personnage de paria urbain et marginal, le peladito (el Gendarme desconocido, 1941, de Miguel Delgado).

Garmán Valdés incarne quant à lui Tin Tan, le pachuco mexicano-américain arborant des costumes extravagants dans Tendres Courges (Calabacitas tiernas, 1948) de Gilberto Martínez Soares. Parmi les réalisateurs, Roberto Gavaldón est durant les années cinquante le maître incontesté du mélodrame rural ( la Barraca, 1944, et la Escondida, 1955) tandis qu’Alejandro Gajindo propose une vision du mélodrame proche des films noirs produits par la Warner dans les années trente, de Campeón sin corona (1945) à Dos mouillés (Espaldas mojades, 1953), censuré pour son anti-américanisme.

Enfin, le baroque et l’excès caractérisent le cinéma d’Ismael Rodriguez, dans les Femmes de mon général (las Mujeres de mi general, 1954). 4 UN CINÉMA D’ÉTAT. »

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