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scandinave, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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scandinave, cinéma. 1 PRÉSENTATION scandinave, cinéma, panorama du cinéma des pays scandinaves (le Danemark, la Suède, la Norvège, également l'Islande et, pour ses liens géographiques et culturels avec la région, la Finlande) des origines à nos jours. 2 UNE CINÉMATOGRAPHIE EN MOUVEMENT 2.1 Une maturité précoce Le cinéma scandinave fait preuve, dès les premières années de son développement, d'une cohérence et d'une maturité inégalées dans le reste de l'Europe. Dès 1906, et jusqu'à la Première Guerre mondiale, les studios danois occupent ainsi l'une des premières places sur le marché européen. Ponctuée d'une impressionnante série de réussites artistiques et commerciales, la production suédoise jouit quant à elle, à partir de 1910, d'un égal prestige. 2.2 La tentation de l'exil Le cinéma nordique s'impose ainsi, dans ses années de formation, comme une industrie remarquablement active dont les centres névralgiques (Danemark d'abord, puis Suède) se succèdent au gré des développements spécifiques de chaque pays, mais dont le dynamisme contient aussi les germes de son propre déclin. Significativement, la grande star danoise Asta Nielsen -- bientôt imitée par d'autres actrices, comme les Suédoises Zarah Leander et Kristina Söderbaum -- choisit de poursuivre, dès 1911, sa carrière naissante à Berlin en Allemagne ; les réalisateurs danois les plus influents l'y suivent. En se fixant à Hollywood douze ans plus tard, Victor Sjöström et Mauritz Stiller, deux des plus grands réalisateurs suédois, cèdent eux aussi à la tentation de l'exil, et montrent le chemin des studios américains à toute une génération d'acteurs qui, révélés en Suède, sont bientôt consacrés aux États-Unis (Greta Garbo, Ingrid Bergman, Liv Ullmann, Max von Sydow, etc.). 2.3 Une délicate phase de renouveau Depuis, maintenu à l'ombre de son âge d'or, le cinéma scandinave tente de retrouver une place méritée dans la production cinématographique mondiale. Si certains aspects distinctifs lui sont, aujourd'hui encore, sommairement accolés -- une photographie lumineuse et contrastée, une certaine austérité de ton, la prépondérance de thèmes métaphysiques --, ce cinéma riche et diversifié ne saurait à l'évidence s'y réduire tout à fait. Dans les années 2000, le cinéma scandinave témoigne d'une vigueur artistique -- essentiellement incarnée par des structures et des projets indépendants -- fortement soutenue par les autorités publiques. Toutefois, si le Danemark, notamment représenté par le médiatique Lars von Trier, jouit d'une notoriété internationale et de succès emblématiques, d'autres cinématographies (finlandaise et norvégienne principalement) connaissent d'importantes difficultés à exister et à survivre. 3 LE CINÉMA DANOIS 3.1 Les premières innovations (1897-1918) 3.1.1 Documentaires L'essentiel de l'activité cinématographique danoise se résume, de ses débuts en 1897 jusqu'en 1906, à la production massive de petites bandes documentaires. Pionnier dans ce domaine, le photographe Peter Elfelt offre au Danemark, outre un nombre considérable de films documentaires, sa première fiction cinématographique avec l'Exécution capitale (Henretteisen, 1903). 3.1.2 Naissance d'un mythe du cinéma : la vamp C'est toutefois avec la création de la Nordisk Films Kompagni, en 1906, que le cinéma danois prend une dimension véritablement industrielle. Ole Olsen, son fondateur, en fait en quelques années seulement la plus grande société de production cinématographique du pays ; il développe un catalogue fécond et nuancé qui témoigne de la place de choix que le Danemark accorde, bien avant les autres pays européens, à son cinéma. Réalisateur emblématique de la Nordisk Films Kompagni, Urban Gad s'y affirme, en quelques films, comme le metteur en scène le plus convaincant : l'Abîme (Afgrunden, 1910), le Rêve noir (Den sorte drøm, 1911). En faisant prendre à son épouse Asta Nielsen les traits d'une femme fatale dans des films au succès retentissant, Urban Gad contribue aussi à la création d'un archétype du cinéma, vite exploité par le cinéma européen et américain, celui de la « vamp «. 3.1.3 Un cinéma ambitieux D'autres cinéastes repoussent, à la même époque, les limites d'un cinéma naissant. Viggo Larsen surprend par ses audaces formelles : la Dame aux camélias (Kameliadamen, 1907). August Blom conduit une oeuvre pétrie de considérations sociales et morales, qui révèle l'acteur Valdemar Psilander, notamment Tentations d'une grande ville (Ved fængslets port, 1911). Plus ambitieux, Forest Holger-Madsen met en scène une série de films dont les titres disent assez l'intérêt qu'il porte aux questions religieuses : l'Evangéliste (Evangeliemandens Liv, 1914) et les Spirites (Spiristen, 1916). Seule la Première Guerre mondiale réussit à entamer l'exceptionnelle vitalité du cinéma danois. 3.2 Un cinéma sous contraintes (1918-1958) 3.2.1 Une fréquentation en baisse Soutenu par des réalisations de qualité, comme le Clown (Klovnen, 1917) de Anders Whilhelm Sandberg, et par des succès publics ponctuels, notamment celui du duo Fy og Bi (« Doublepatte et Patachon «) des comiques Harald Madsen et Carl Schendström, dont la renommée s'étend à l'Europe entière, le cinéma danois connaît pourtant, dès la fin de la guerre, un affaissement sensible marqué par une baisse notable de la fréquentation des salles. 3.2.2 L'exil de talents prometteurs Carl Theodor Dreyer Keystone Pressedienst GmbH Préoccupant, l'exil de ses talents les plus prometteurs le fragilise encore davantage. Réalisateur inspiré de deux films remarqués, l'X mystérieux (Det Hemmelighedsfuld...

« Soutenu par des réalisations de qualité, comme le Clown (Klovnen, 1917) de Anders Whilhelm Sandberg, et par des succès publics ponctuels, notamment celui du duo Fy og Bi (« Doublepatte et Patachon ») des comiques Harald Madsen et Carl Schendström, dont la renommée s’étend à l’Europe entière, le cinéma danois connaît pourtant, dès la fin de la guerre, un affaissement sensible marqué par une baisse notable de la fréquentation des salles. 3.2. 2 L’exil de talents prometteurs Carl Theodor Dreyer Keystone Pressedienst GmbH Préoccupant, l’exil de ses talents les plus prometteurs le fragilise encore davantage.

Réalisateur inspiré de deux films remarqués, l’X mystérieux (Det Hemmelighedsfulde X, 1914) et la Nuit de la Vengeance (Hævnens Nat, 1916), Benjamin Christensen choisit ainsi la Suède pour tourner son film le plus abouti, Häxan (la Sorcellerie à travers les âges, 1922).

Carl Dreyer, considéré comme le porte-drapeau du cinéma danois, réalise son premier film au Danemark, le Président (Præsidenten, réalisé en 1919 et sorti en 1920), mais tourne Aimez-vous les uns les autres (Die Gezeichneten, 1922) en Allemagne, puis la Passion de Jeanne d’Arc (1928) en France.

Il ne revient dans son pays natal qu’en 1943, pour y mettre en scène un nouveau chef-d’œuvre, Jour de colère (Vredens Dag) . 3.2. 3 Un cinéma d’envergure nationale De ce contexte difficile émerge pourtant une génération de réalisateurs importants : Bodil Ipsen, Anders Wilhelm Sandberg — les Grandes Espérances (Store forventninger, 1922) —, Lau Lauritzen — Don Quichotte (Don Quixote, 1926) — et George Schnèevoigt — Hors-la-loi (Fredløs, 1935).

À l’exception de l’œuvre de Carl Dreyer — Ordet (la Parole, 1955), la production danoise reste, jusqu’à la fin des années 1950, d’envergure essentiellement nationale : Adam et Eve (Adam og Eva, 1953) de Erik Balling ou les Six-Jours (6-Dageslbet, 1958) de Jørgen Roos. 3. 3 Dans le sillage de Carl Dreyer, la délicate affirmation d’une identité (1958-1980) C’est au tout début des années 1960 que les signes d’un renouveau du cinéma danois se font enfin sentir.

Dans l’ombre du nouveau chef-d’œuvre de Carl Dreyer ( Gertrud, 1964), quelques films donnent les gages d’une vigueur et d’une créativité retrouvées : Weekend (1962) de Palle Kjaerulf-Schmidt, la Faim (Sult, 1966) de Henning Carlsen et la Mante rouge (Den røde kappe, 1967) de Gabriel Axel. Toutefois, la décennie suivante s’avère pauvre en réussites : Comment faire partie de l’orchestre ? (Man sku’ vaere noget ved musikken, 1972) de Henning Carlsen, Lars Ole 5.c. (1973) de Nils Malmros ou encore Moi et Charly (Mig og Charly, 1978) de Morten Arnfred.

Les espoirs placés dans la génération apparue au cours des années 1960 se trouvent déçus. 3. 4 Le renouveau, l’affirmation de personnalités fortes et originales (depuis 1980) 3.4. 1 Les premiers signes d’une reconnaissance internationale Avec Un moment (Øjeblikket, 1980) d’Astrid Henning-Jensen, Rocking Silver (1983) d’Erik Clausen et surtout le Festin de Babette (Babettes Gæstebud, 1987) de Gabriel Axel, oscar du meilleur film étranger, l’importance qualitative, sinon quantitative, du cinéma danois est reconnue par un public international. Si, sur les traces du succès de Gabriel Axel, Sirup (1990) de Helle Ryslinge et Pan, deux plumes vertes (Pan, 1995) de Henning Carlsen maintiennent l’attention de la critique, ce sont surtout Bille August et Lars von Trier, deux cinéastes dont les. »

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