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Changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde. Descartes. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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« Plan du texte :Dans le début de l’extrait, Descartes présente sa troisième maxime : il faut s’habituer à considérer toutes choses qui ne dépendent pas de nous comme non désirableset donc à changer l’objet de ses désirs pour ne désirer plus que ce qui est possible.Dans un deuxième temps, Descartes va montrer comment par l’usage de sa volonté toujours associée à l’entendement, la réalisation de la maxime précédente estpossible et amène le contentement. I.

Etude linéaire La troisième maxime de Descartes, est exposée dans un système de comparaison : il énonce ce qu’il faut faire en l’opposant à ce qu’on est tenté de fairegénéralement.

Ainsi il faut porter ses efforts sur soi même plutôt qu’essayer en vain de changer ou de se battre contre « la fortune » ce qui est par définition le hasardde la vie malheureux ou heureux, en d’autres termes ce qui ne dépend pas de nous. L’adverbe « toujours » introduit le fait que cette maxime est un devoir de chaque instant, elle doit fixer le rapport de l’individu avec le monde extérieur et la fortune. Ainsi, le rapport à l’extérieur doit etre défini ainsi : Il faut « changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde ».

L’ordre du monde est du domaine de ce qui ne dépendpas de l’individu et qu’il ne pourra jamais posséder : les autres, le monde, les lois.

Les désirs au contraire sont le fruit de notre conscience.

Ainsi, Descartes affirmequ’il faut privilégier un travail sur notre conscience plutot que s’efforcer en vain de changer ce qui est inchangeable en une seule vie : l’ordre du monde. Mais dans quelle mesure avons-nous un pouvoir sur nos désirs ? Selon Descartes, nous avons sans aucun doute la possibilité de maîtriser nos désirs.

En effet, le désirn’est autre qu’une pensée, la prise de conscience du manque de quelque chose.

Or, la pensée ou conscience permet à l’individu de se représenter lui-même.Elle lui permet donc de devenir l'origine de ses actions, de décider de faire telle ou telle action selon qu’elle correspond ou non à une représentation qu’il se fait delui-même.

Ainsi, devenir maître de ces actions ne dépend que de lui, puisque la pensée est ce qu'il a et qui est propre à lui, et ce qui ne peut être détaché de lui.Cependant, il convient de préciser que Descartes ne dit pas que le contrôle complet de ses désirs peut être atteint de manière immédiate.

Cela demande un travail sursoi même, il faut « s’accoutumer à croire » en son pouvoir, s’habituer à cette nouvelle manière de pensée. Descartes va déterminer ensuite les conséquences du suivi de sa troisième maxime : des lors que l’on a fait de « notre mieux » c'est-à-dire fait un travail sur nospensées puisque c’est la seule chose sur laquelle l’homme ait un pouvoir conséquent, en s’habituant à juger chaque chose qui nous entoure, chaque « chose extérieure» comme possédable par nous ou non et considérer tout ce qui ne dépend pas de nous comme impossible, on pourra ne désirer que ce qui pourra réussir. Toutefois, il ne faut pas parler de résignation, il s'agit seulement de ne pas essayer d'agir sur ce qui ne dépend pas de nos pensées parce que l'effort est inutile puisquec'est hors de notre pouvoir.

Il faut donc bien juger de ce qui est possible ou non. Des lors que nous nous sommes accoutumer à bien juger, nous ne songeons plus à désirer les choses impossibles et par conséquent nous ne ressentons aucunsentiment d’échec puisque tout ce que nous avons entrepris a réussi.

Nous évitons ainsi le sentiment d’impuissance et de frustration, où la tristesse qui découle del’échec.Cette règle pratique ne se base pas sur un savoir, une science mais toutefois Descartes affirme que son suivi est justifié parce qu’ il lui « semble » permettre lebonheur. Descartes va alors expliquer pourquoi savoir exactement ce qui est en notre pouvoir ou non permet le bonheur.Pour commencer, d’après Descartes, « notre volonté se porte à désirer ».

Le désir est donc un mouvement de la volonté, le désir c’est la volonté d’avoir un objet.Mais vouloir ce n'est pas avoir, pour avoir il faut pouvoir.

C’est pourquoi la volonté est « naturellement » guidée par notre entendement, notre bon sens.L’entendement se base sur le savoir.

Ce savoir étant limité (on ne peut pas tout connaître) l’individu dès lors qu’il ne comprend pas comment réussir une chose saitqu’il est sorti des limites de son entendement et donc que la chose qu’il veut entreprendre est impossible.

Par conséquent, le désir, bien qu’il soit quant à lui illimité(on peut tout désirer, être immortel par exemple) ne peut pas porter sur tout puisque la volonté est guidé par l’entendement.

Ainsi c’est grace à cette alliance de lavolonté et de l’entendement, que la maîtrise des désirs devient possible si et seulement si au préalable l’individu sait ce qui lui est possible ou non de réussir.Or les « biens qui sont hors de nous » sont souvent hors de notre pouvoir dans la mesure où nous n'en sommes pas les auteurs.

Par conséquent, l’entendementconsidérera tous les biens qui nous sont extérieurs à nous de la même façon, c'est-à-dire comme des choses sur lesquelles nous n'avons aucune action.Ainsi, nous ne ressentirons aucun regret face à la fois à ce que nous n’avons plus, que face à ce que nous n’aurons jamais.

Ën conséquence, même un membre de lanoblesse qui depuis son enfance a été habitué à une vie confortable , n’éprouvera pas de sentiment de manque à l’égard des biens dus à sa naissance si un jour ceux-ci devaient disparaître et être impossible à récupérer.

En fin de compte, il ne désirera pas plus sa vie passée que celle qu’il n’a jamais eu comme par exemple être leroi de Chine ou du Mexique. Transition : Descartes dit donc qu’il faut faire de "nécessité vertu" en acceptant la nécessité, en ne désirant plus l'impossible, cesser de ressentir de l'amertume à ne pas posséderl'objet de son désir.Dès lors, grace à cette maîtrise des désirs possible par un examen critique de chacun des objets de nos désirs, nous permet d’éviter la dépendance aux conditionsextérieures, de ne plus être tributaires du cours des choses.

Limiter ses désirs, c’est être donc plus libre.

Ainsi, même le prisonnier sera heureux s'il règle ses désirs surl'accessible, s'il ne désire pas la liberté impossible. II.Discussion critique : Descartes donne donc une clé pour accéder au bonheur : on y accède non pas en désirant contre l'ordre du monde, pas plus qu'en renonçant à tous ses désirs, mais enne désirant que ce que l'on sait pouvoir obtenir.

En effet, lorsqu’on ne veut que ce que l’on peut, on peut tout ce que l’on veut.Epicure, dans sa lettre à Ménécée, soutient également la thèse de Descartes selon laquelle maîtriser ses désirs à ne désirer que ce qui est facilement possédable permetde ne plus craindre « les coups de la fortune », permet de se suffire à soi même.

En effet, si on s’habitue à manger une nourriture simple, on ne sentira pas le manquede la nourriture couteuses et celles-ci lorque nous aurons l’occasion d’en manger nous apporterons d’antant plus de plaisir.

Ainsi, Epicure affirme t-il la nécéssité del’autarcie pour atteindre l’ataraxie, « absence de troubles de l’âme et de douleur du corps ».Cependant, écarter tout ce qui est impossible peut paraître plus difficile que Descartes ne l’énonce dans la mesure ou la limite entre le possible et l’impossible estrelative.

L’histoire montre que ce qui était possible à une époque donnée a pu devenir possible à une époque ultérieure.

Ainsi, le désir de faire un voyage vers la lunedécrit dans de nombreux romans de Jules Verne paraissait impossible à son époque mais devint réalité lorsqu’en 1960 Neil Armstrong pose le premier pas sur le lalune.

De même, sur le plan social, le désir de l’impossible est le moteur du progrès.

Les utopies socialistes, le rêve d’un monde égalitaire ont permis concrètement laréduction du temps de travail. Conclusion : Descartes montre que le désir et son objet peuvent être inspectés par l'entendement et être réglés par la volonté puisque le désir est de l'ordre de la pensée du sujet.Etque par conséquent, nous pouvons éduquer nos désirs , les maîtriser et ainsi nous défaire des désirs impossibles, du désir des biens extérieures hors de notre portée etainsi atteindre un état de contentement.

Mais, la limite relative entre le possible et l’impossible amènerait à penser que peut être ne désirer plus que ce qui noussemble possible serait devenir passif face à ce qui nous entoure, diminuer nos possibilités de progresser.. »

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