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Fernado Pessoa ''je porte en moi tous les rêves du monde''

Publié le 30/10/2013

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Fernando Pessoa ... ou celui dont le nom est ''personne'' Je ne suis rien. Jamais je ne serai rien. Je ne puis vouloir être rien. Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde.  Ecrivain, poète, critique, polémiste portugais polyglotte, né et mort à Lisbonne à 47 ans. La mélancolie se pose en premier ici, à la lecture de ces quelques vers ; mais si on connaît le poète, alors ça ne surprend plus. Fernando Pessoa, l'écrivain aux nombreux hétéronymes (+de 70) ou celui dont le nom signifie personne. On peut bien s'amuser à chercher ce que cela signifie : ''personne'' désigne à la fois celui qui importe peu, mais identifie également l'individu qui compte. En cela, le nom de Pessoa signifie beaucoup. Son livre l'Intranquilité publié sous le no...

« La dernière strophe de notre extrait ; ‘’ Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde’’ Ou comment le rêve se heurte au réel ; ce défi ose l’impossible, ose l’insoupçonné, ose l’impensable, l’inimaginable.

Le rêve est un mystère qui n’appartient qu’à un individu ; sans limite, il ne peut être qu’absolument et qu’inconditionnellement attaché à UNE seule personne.

Captif d'un individu, le rêve l'est aussi d'un moment, du moment où il prend forme. Esclave de l'instant, soumis à la contrainte de la réalité, le rêve ne s’envisage pas, il ne se projette pas hors de celui qui en est l’auteur.

Le rêve a t-il même un auteur, est-il le produit de quoi que ce soit, d’une force inconsciente, supérieure...

? Voilà une question que nous aborderons ; quelques pistes cependant : l’Antiquité (des Egyptiens aux Premiers Chrétiens Romains) conçoit le rêve comme le produit de la subjectivité onirique ; le rêve est un évènement, pas une fiction .

Le rêve est quelque chose qui nous arrive, non pas une production produite par la personne.

L’analyse freudienne du rêve théorise le rêve ; il y a un contenu latent et un contenu manifeste. Dans ces lignes, y-a t-il une possibilité de se concevoir au-delà du ‘’rien’’ et le cas échéant de ne plus être personne pour devenir une personne ? L’angoisse du non être écrase tout le poème, jusqu’à ce que la banalité du quotidien réapparaisse aux derniers vers ; par là même, l’univers qui se reconstruit autour, le réel qui resurgit, pour moi seulement, signifie l’achèvement de mes possibilités oniriques (sans limites).. »

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