Je n'aime pas l'homme; j'aime ce qui le dévore. André Gide.
Publié le 22/02/2012
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Dans Le Prométhée mal enchaîné (1899) publié deux ans après Les Nourritures terrestres, un personnage de Gide, Prométhée, dit : «Je n'aime pas l'homme; j'aime ce qui le dévore. »
On sait qu'il faut éviter d'attribuer à un auteur les paroles de l'un de ses personnages. Pourtant, nous n'avons pas hésité à attribuer cette phrase à Gide, car, comme on le verra dans la rubrique suivante, elle exprime bien sa pensée et il l'assume entièrement. Reste évidemment à savoir ce qu'il entend exactement par là.
Le Prométhée mal enchaîné est ce que Gide appelle une «sotie ». Il s'agit d'un récit court, plein de fantaisie — à la limite du mondain —, qui permet cependant à Gide d'exprimer très tôt — il n'a que trente ans — une idée qui, de fait, restera essentielle pour lui tout au long de sa vie.
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