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La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple. [ ] Hume, David. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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« distincte des autres Idées.

D’où la complexité de l’esthétique platonicienne.

Car, d’un côté, l’art ne peut être que second par rapport au Vrai ou au Bien et le Beau est en désaccord avec le Vrai et le Bien, puisqu’il apparaît dans le sensible ; pourtant, ce désaccord est heureux, et le Beau rejoint le Vrai parce qu’il révèle ou désigne l’Être au sein du sensib le ; et l’art, s’il peut et doit être condamné, en ce que l’imitation des Idées telle qu’il l’accomplit est toujours de second ordre, mérite cependant d’être pris en considération en ce qu’il est médiation : par lui s’articule la différence entre sensible et non- sensible.

Le beau s’impose à nous, il ne nécessite pas l’intermédiaire d’un jugement pour opérer, il ne peut résulter du jugement.

Pour Kant, l’essentiel est sans doute un déchiffrage de l’énigme du goût : tout en affirmant qu’il ne faut pas en disputer, chacun gardant le sien sans prétendre à l’assentiment d’autrui, c’est un fait que les hommes ne se résignent pas à déserter ce domaine de la communication, puisqu’on peut les voir se contester incessamment la valeur de leur goût, comme s’ils croya ient au fond qu’un accord devrait être possible.

Cette apparente contradiction a sa raison profonde : il est bien vrai que le jugement de goût ne saurait prétendre à la même objectivité que le jugement logique dans la connaissance, car il ne se fonde pas c omme lui sur des concepts, il est esthétique et il se rapporte à un sentiment, comme tel inaliénable en connaissance, celui d’une satisfaction éprouvée dans l’appréhension d’une forme ; s’il prétend néanmoins exiger comme nécessaire un assentiment universe l, c’est que ce sentiment n’est pas subjectif au même titre que celui de l’agréable, suscité par la seule sensation.

Il doit être éprouvé par tous parce qu’il est désintéressé, indifférent à l’existence de la chose, qui est simplement contemplée, sans deve nir l’objet d’aucune connaissance ni d’aucun désir, et qu’il est la conscience d’une espèce d’appropriation de la nature à l’homme se manifestant dans le jeu libre et harmonieux de l’imagination et de l’entendement, qui sont les conditions universelles de la faculté de juger.

Le principe de cette harmonisation des facultés en nous et de l’appropriation de la nature hors de nous à notre faculté de juger est le suprasensible qui fonde la liberté et l’unité des fonctions théoriques et pratiques de la raison.

L a faculté de juger s’y rapporte comme à une norme indéterminée, celle d’un sens commun à tous, sur lequel elle règle sa réflexion et qui lui permet, lorsqu’elle décide de ce qui rend le sentiment universellement communicable, d’exiger l’assentiment de tous comme une sorte de devoir.

Le beau est finalement le symbole du bien moral, une présentation sensible indirecte de l’idée que la raison forme de ce principe suprasensible.

Il ne serait rien pour l’homme s’il n’était capable d’éprouver le sentiment moral, le seul sentiment que l’animal ait en partage étant l’agréable.

Le goût rend ainsi possible le passage de l’attrait sensible à l’intérêt moral, de la nature à la liberté, de l’entendement à la raison.. »

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