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L’art est un anti-destin - Malraux

Publié le 15/09/2015

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malraux

 

Analyse de la citation de Malraux

« Car c’est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage Que nous puissions donner de notre dignité Que cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge Et vient mourir au bord de votre éternité ! »

 

« L’art ne délivre pas l’homme de n’être qu’un accident de l’univers; mais il est l’âme du passé au sens où chaque religion antique fut une âme du monde. [...] Il assure pour ses sectateurs, quand l’homme est né pour la solitude, le lien profond qu’abandonnent les dieux qui s’éloignent.

 

[...]

 

Toujours enrobé d’histoire, mais semblable à lui-même depuis Sumer jusqu’à l’école de Paris, l’acte créateur maintient au long des siècles une reconquête aussi vieille que l’homme.

 

Chacun des chefs-d’œuvre est une purification du monde, mais leur leçon commune est celle de leur existence, et la victoire de chaque artiste sur sa servitude rejoint, dans un immense déploiement, celle de l’art sur le destin de l’humanité.

 

L’art est un anti-destin. »

malraux

« Art 1 25 Ce passage auquel nous renvoyons, et dont notre abrégé ne rend pas le souffle lyrique, exprime une réa­ lité assez simple.

Pour parler comme Malraux, l'homme est le seul animal qui sait qu'il va mourir.

L'art devient la seule réponse à cet inéluctable destin, et tout particulièrement à une époque où les perspecti­ ves religieuses d'une vie future s'estompent.

L'art peut prendre des formes différentes selon les cultures, mais un même principe spirituel sous-tend ces différentes manifestations.

C'est une façon pour l'homme de se montrer plus grand que ce qui l'écrase .

..,.

En relation avec cette façon d'envisager l'art comme une éclatante réponse de l'homme - et même de l'humanité- à l'engloutissement dans le temps, on pourrait citer les quelques vers qui terminent «Les Phares», J'un des premiers poèmes des Fleurs du Mal (1857): «Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage Que nous puissions donner de notre dignité Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge Et vient mourir au bord de votre éternité! ,.. »

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