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L'humanité va ainsi, d'une main serrant dans les plis de sa robe les conquêtes du passé, de l'autre tenant l'épée pour des conquêtes nouvelles. RENAN (L'avenir de la science)

Publié le 13/02/2012

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Destiné à la prêtrise, Renan, après des études approfondies au Séminaire, pris de doutes insurmontables, renonce à cette vocation par honnêteté intellectuelle. Il devient sous la 3e République une personnalité officielle, contribue largement au mouvement scientifique de cette 2e moitié du siècle, est ami du grand chimiste Marcelin Berthelot et s'appuie sur la toutepuissance de la science, à laquelle, nationaliste convaincu, il crut très longtemps de façon absolue. Mais sans renier son scientisme, il finit par tempérer ses enthousiasmes premiers ; et cette nature complexe, "tissu de contradictions", selon sa propre expression, ne se tourne plus uniquement vers l'avenir pour faire avancer l'humanité.

 

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« RESUMEI.4NALYSE 55 que le but éloigné, est comme tentée d'y sauter, sans égard pour les obstacles lntennédiafles, eontre lesquels elle pourrait se briser.

Le plus œmarquable caractèJe des utopistes est de n'être pas historiques, de ne pas tenir eompte de ce à quoi nous avons été amenés par les faits.

En supposant que la société qu'ils ..event f(rt possible, en supposant même qu'elle f(rt absolument la meilleure, ce ne serait pas eneore la société véritable, celle qui a été créée par tous les antécédents de l'humanité.

Le pro· blème est donc plus compUqué qu'on ne peliSe ; la solution ne peut être obtenue que par le balancement de deux ordres de considéntions : d'une part, le bat à atteindre, de l'autre l'état actuel, le terrain qu'on foule aux pieds.

Quand l'humanité se conduisait Instinctivement, on pouvait se fier au génie divin qui la dirige ; mais on f:rémit en pensant aux redoutables alternatives qu'elle porte dans ses mains, depuis qu'elle est arrivée à l'âge de la conscience, et aux incalculables consé­ quences que pourrait avoir désormais une bévue, un caprice.

En face de ces grands problèmes, les pbllosophes pensent et attendent; parmi ceux qui ne sont pas pbllosophes les uns nient le problème et prétendent qu'li faut maintenir à tout prix l'état actuel, les autres s'imaginent y satisfaire par des sola· tlons trop simples et trop apparentes.

Inutile de dire qu'Us ont facllement raison les uns des autres : car les novateurs oppo· sent aux conservateurs des misères évidentes, aaxqueUes ll faut absolument un remède, et les conservateurs n'ont pas de peine à démontrer aux novateurs qu'avec leur système n n'y aunit plus de société.

Or, mieux vaut une société défectueuse qu'une société nulle.

» RENAN (L'avenir de la science).

Ouvrage écrit en 1848, parn en 1890.

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