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Paul Ricoeur : « Avant d'accuser Dieu ou de spéculer sur une origine démonique du mal en Dieu même, agissons éthiquement et politiquement contre le mal »

Publié le 09/11/2012

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Dans cette partie nous allons voir dans un premier temps l’inscription de notre action dans l’ordre politicosocial.

Ensuite, nous allons voir le caractère transcendant du bien qui peut diriger nos actions.

La sanction d’autrui est indispensable pour s’assurer que nos actions sont bonnes. La conscience permet

un jugement réciproque. Dans l’oeuvre de Giono, cette évaluation est rendue très difficile par l’ignorance

qui entoure les motivations et les actes des personnages. Le roman n’est pas raconté par un unique

narrateur mais est composé de plusieurs qui racontent chacun une version des faits. Ainsi le lecteur ne

peut jamais être certain de ce qui s’est produit. Mais il est le seul toutefois qui peut juger du mal qui a été

commis car il a une vision globale des choses. Ainsi, il est donc nécessaire de garantir le caractère

éthique et moral de nos actes en les confrontant à un regard extérieur sans besoin d’être forcement

transcendant et de s’imposer à nous. Cette confrontation permet à son tour d’oeuvrer pour une harmonie

sociale, qui fera diminuer la violence, la meilleure possible.

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« dans ce monde, il faut se la faire soit même.

C’est malheureux à dire, mais c’est comme ça : si on est trop bonne, on est volée » p46.

Elle dresse même un caractère plus noir, puisque, selon elle, l’Homme est le seul à pouvoir rétablir le bien et à éliminer le mal.

Nous pourrions nous interroger sur une origine divine pouvant résoudre le problème du mal.

Mais la présence permanente du mal nous interroge.

Cependant lors du dénouement de Macbeth, une question se pose, l’action de l’Homme était-elle utile ? En effet, l’Homme a agit de manière à rétablir le bien, à l’image de Macduff qui tue Macbeth.

Cependant cette mort était prédite par les sorcières dès le début de l’intrigue.

Ainsi, est-ce que l’Homme est seul responsable du retour au bien ? Nous pouvons répondre que s’il n’est pas le seul responsable, son implication dans l’élimination du mal est totale.

Et donc que sans l’Homme, nous ne pouvons imaginer la disparition du mal. Donc l’Homme doit agir politiquement et éthiquement dans la mesure où la recherche des origines est vaine, ainsi il se doit de rétablir le bien même si ses actions ne semblent pas toujours responsables du retour au bien, mais que son action est toutefois indispensable.

Mais une question se pose, est ce que les actions politiques et éthiques rétablissent toujours le bien ? Dans cette partie nous allons voir que les actions prises peuvent être ambivalentes, ensuite nous verrons qu’agir pour faire le bien est relatif aux personnes qui le font.

Et enfin, étudierons la passivité de l’Homme. Nous pouvons d’abord observer que toute action éthique ou politique ne rétablit pas forcément le bien.

En effet certaines actions peuvent avoir pour but de rétablir le bien mais en passant par un mal.

Une action politique menée par un haut -fonctionnaire ne sera pas immédiatement vue comme bonne par ses citoyens, comme une guerre qui est mauvaise, cependant, parfois elle est inévitable et permet ensuite un retour à une plus grand bien.

Par exemple, à l’image de Macbeth, dans l’œuvre de Shakespeare, qui afin de protéger son pouvoir et donc par le même moyen protéger son peuple, fait assassiner Banquo et tente d’assassiner son fils.

Ceci permet donc à Macbeth de ne pas à avoir à subir le mal ultérieurement, malgré cela un mal très important a été commis afin d’établir ceci. Ceci pose également le problème de : Est -ce que son jugement était bon ? C’est ce que nous allons voir. Ceci nous amène donc à voir que toutes les personnes ne sont pas bonnes.

Malgré tout elles peuvent désirer le bien, mais le bien peut leur apparaitre différemment.

En effet, un bien pour une personne mauvaise peut très bien se présenter à l’esprit d’une personne bonne comme un mal.

Ainsi les actions politiques et éthiques peuvent être menées par de mauvaises personnes et donc conduisent à un plus grand mal, qui cependant n’apparaissait pas forcément comme mal à l’esprit de ces personnes. Cependant pour agir politiquement, il ne suffit pas d’être seul, c’est pourquoi à l’image des Âmes Fortes, Thérèse étant mauvaise arrive quand même à avoir de l’importance dans ses actions en manipulant les autre tels que Firmin : « Il fallait qu’il m’obéisse au doigt et à l’œil.

[…] Cervelle, c’était moi.

» p300.

Ainsi malgré qu’elle soit mauvaise, elle peut manipuler un grand nombre de personnes plus importantes, tel que les Numance et donc agir en faisant le mal, parfois en étant consciente de cela mais parfois, cela lui échappe.

Cela pose le problème de : Comment savoir si on agit en faisant le bien ou le mal ? Nous allons essayer d’y répondre dans la troisième partie. D’autre part, afin de continuer sur les pratiques qui font que toutes ces actions ne sont pas forcement bonnes, on peut ajouter la passivité de l’Homme, et plus précisément son manque de volonté d’agir. L’exemple le plus marquant est bien évidement celui de Macbeth.

En effet, il est promis à un avenir à la fois tentant mais aussi horrible par les sorcières.

Et il se laisse porter par les prédictions comme il le dit : « Notre volonté s’est fait la servante du défaut » II,2.

Ainsi il renonce à l’action et à la liberté.

Il va toutefois agir, mais aveuglement pensant établir le bien et cela, à cause d’une renoncement à la volonté et donc la passivité.

Ainsi, il ne mène pas ses actions à bout, car toutes ses actions sont effectuées sans réflexion.. »

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