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UNITÉ ET MULTIPLICITÉ DU MOI

Publié le 28/06/2012

Extrait du document

Je tiens pour un axiome cette proposition identique qui n'est diversifiée que par l'accent, savoir que ce qui n'est pas véritablement UN être n'est pas non plus véritablement un ÊTRE.

(LEIBNIZ, Lettre à Arnauld.)

Toute créature humaine est un être différent en chacun de ceux qui la regardent.

(A. FRANCE, Le Lys rouge.)

Il y a dix hommes en moi, suivant les temps, les lieux, l'entourage et l'occasion. 

(AMIEL, Journal intime.)

On sait bien qu'on est le même mais on serait fort en peine de le démontrer, le moi n'est qu'une notation commode.

(VALÉRY.)

Hamlet veut avoir dans l'esprit des autres la même réalité ou la même apparence de réalité qu'ils ont, eux, dans son âme ... Les autres me voient, donc je suis ... Telle est la philosophie du comédien.

(LÉON LEMONNIER, Shakespeare.)

« un je...

Le corps multiplie les passions et les instincts qui selon le mot de Pascal nous jettent à la porte de nous-mêmes.

La société multiplie les personnages qui suppléent la person­ nalité.

Ainsi la personne trouve dans ses conditions d'exis­ tence les puissances qui tendent à la dépersonnaliser; tel est le paradoxe fondamental.

» (GouHIER, La philosophie et son histoire.) " On m'a demandé brusquement : Qu'est-ce que le moi? Je n'ai pu répondre; il faut se placer dans le point de vue de la conscience; ayant alors présente cette unité qui juge de tous les phénomène en restant invariable, on aperçoit le moi, on ne demande plus ce qu'il est.

" (MAINE DE BIRAN.) « Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être.

Nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire ...

nous serions de bon cœur poltrons pour en acquérir la réputation d'être vaillants.

Grande marque du néant de notre propre être! >> (PASCAL, Pensées.) " L'idée de son unicité n'était plus un à priori métaphysique puisé dans ce qu'Albertine avait d'individuel, mais un à pos­ tériori constitué par l'imbrication contingente et indissoluble de mes souvenirs, >> (PROUST, A la recherche du temps perdu.) " Notre âme est indifférente à l'état de batelier, comme à celui de duc.

>> (PASCAL, Discours sur la condition des Grands.) " Celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté l'aime-t-il? Non, car la petite vérole qui tuera la beauté sans tuer la personne fera qu'il ne l'aimera plus.

Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on moi? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même.

Où est donc ce moi s'il n'est ni dans le corps ni dans l'âme? ...

On n'aime personne que pour des qualités empruntées.

>> (PASCAL, Pensées.) " Chaque personne est un jeu de la nature, jeu de l'amour et du hasard.

" (VALÉRY, Variété.). »

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