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HISTOIRE DU COSTUME : De la Renaissance à la fin de l'Ancien Régime

Publié le 19/10/2011

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Un changement dans le costume se dessine dès la fin du règne de Henri III et c'est peu avant la mort de Louis XIV qu'une nouvelle tendance se fait sentir. La suprématie antérieure des modes italiennes et espagnoles en Europe s'efface peu à peu; par contre la France et la Hollande dominent le continent et leurs modes suivent les courants de leur politique.

Pour la France, il est certain que son redressement depuis l'avènement de Henri IV jusqu'au sommet de la politique de suprématie de Louis XIV a favorisé la diffusion de ses· modes; en face d'une Angleterre tournée vers la formation de sa puissance financière, la Hollande, qui recouvre son indépendance entame son " siècle d'or " dans une éclatante prospérité.

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« La toilette des femmes évolue moins vite : des chausses, une cotte ou corset lacé, une robe et, comme coiffure, un touret, voile souvent brodé ou orfévré que maintiendra un cercle d'orfè­ vrerie.

La fourrure reste très employée par les deux sexes.

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Avec le faste de la cour de François 1••, le goftt du costume luxueux se développe.

Dans l'habillement masculin, apparaissent deux nou­ veautés : la chamarre, vêtement de dessus ouvert devant .

et doublé de fourrure, et la casaque, genre de paletot sans ceinture, descendant aux genoux et fendu sur le côté.

Comme le pour­ point, les chausses sont à crevés et souvent de couleur différente pour chaque jambe.

La • Isabelle de France •, peinture de l'atelier de Velasquez.

début du XVII • siècle (musée Fesch, Ajaccio).

Le vertu­ gadin espagnol soutient la jupe en forme de cloche rigide, tandis qu'un corps à baleines allonge et comprime le buste.

Le costume s'écarte du corps (Photo Giraudon) braguette devient plus importante et les chaus­ sures s'allègent, décolletées, renflées au bout et tailladées sur le dessus .

Les couvre-chefs en usage sont la toque à la florentine, ornée d'une enseigne et le bonnet en forme de béret.

La grande nouveauté de l'ensemble est le port de l'épée en tenue civile.

Quant aux femmes, leur robe laisse voir la cotte sur le devant par une ouverture triangulaire; le décolleté reste carré, puis se couvre d'un tissu léger qui, autour du cou, se complétera d'une ruche.

Sur les cheveux se pose une résille perlée dite escoffion, ou un bonnet-chaperon.

Les modes espagnoles C'est à partir de 1530 que les modes espa­ gnoles implantées naturellement déjà aux Pays­ Bas, commencent de pénétrer en France, peut­ être sous l'influence d'Eléonore d'Autriche, pour s'affirmer sous le règne de Henri II.

Une de leurs caractéristiques est la couleur des étoffes.

généralement noires ou sombres et légèrement tracées d'or et aussi la sobriété de la ligne.

Pour les .bommes, le costume se complète de poches et la cape espagnole supplante la cha­ marre; il y a séparation définitive entre le haut et le bas de chausses; les bas en tricot de soie remplacent les chausses de tissu.

Chez les femmes, le corps baleiné et montant devient de plus en plus rigide; les manches de la chemise sont apparentes; la vertugade, bourrelet circu­ laire à la taille, supporte la jupe, toujours ou­ verte devant.

Ces mêmes modes d'Espagne s'introduisent en Italie comme dans le reste de l'Europe et y demeureront jusqu'à la fin du siècle, avec les deux robes superposées, des manches de formes variées et, bien entendu, le vertugadin.

Sur ce costume, sobre en lui-même règne souvent une surcharge de broderies et de galons, même en Espagne où le vertugadin demeure l'apanage des classes riches et où la fraise, apparue peu après le milieu du siècle, prend un développement croissant, avec le soutien d'un châssis de fil de fer.

Les hautes bottes de cuir et le chapeau masculin, d'abord plat, puis rigide, semblent bien avoir été d'influence espagnole.

La tendance à s'affranchir de l'austérité du style espagnol, soutenue par celle du monde de la Réforme , s'entrevoit à mesure que les fan­ taisies du costume s'accentuent sous la pression du développement des premières industries mé­ caniques, tandis que se modernise l'organisation du travail : en France, soieries de Tours et de Lyon, bonneterie de Dourdan et teinturerie de Paris.

Le goftt de l'exotisme s'y ajoute par l'entremise des fêtes publiques et de bals privés, et surtout une recherche de l'excentricité qui se traduit dans les exagérations de la fraise.. »

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